Au printemps dernier, le ministère imposait une réforme du brevet au petit pied, rendant obligatoire l’obtention du B2I collège et l’atteinte du niveau A2 dans une langue vivante étrangère pour l’admission des candidats. Nous avions alors dénoncé le caractère précipité d’une telle mesure et averti des difficultés d’application qu’elle poserait... C’est donc sans surprise que nous avons eu connaissance des consignes adressées début septembre par le ministère aux recteurs et aux IA. A rebours de l’esprit des textes, elles reviennent à ne rien changer aux modes traditionnels d’évaluation. A titre d’exemple, le niveau A2 du cadre européen de référence sera en effet considéré comme atteint par tout élève ayant au moins 10 de moyenne au contrôle continu habituel… On est loin, très loin de la logique des compétences langagières !
On conçoit que le ministère, rattrapé par le principe de réalité et son incapacité à mettre en œuvre ses propres préconisations, ait souhaité ne pas trop pénaliser les candidats… Notons tout de même le caractère désastreux de la « méthode ». L’impéritie du ministère risque malheureusement de décrédibiliser durablement le socle commun auprès de nos collègues.