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SĂ©curitĂ© et risques d’attentats, oĂą en est-on ?
Article publié le mardi 14 septembre 2010.
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Les directeurs sont très sollicités dans ce domaine.
Ces sollicitations engendrent interrogations et stress pour ces derniers car le ressenti est bien un sentiment de responsabilisation accrue alors qu’ils ne sont pas des spécialistes de la sécurisation, encore moins les décideurs des travaux nécessaires, et qu’ils ne disposent d’aucun (ou presque) moyen humain pour mener correctement cette mission.


Quelques Ă©claircissements sur la situation


Les maires vont recevoir une injonction du préfet pour identifier et programmer – dans la durée – les travaux nécessaires.
Vous pouvez demander au maire à être associés à cette analyse de chaque bâtiment de votre école (nous vous le conseillons vivement).
Vous pouvez parler en Conseil d’Ecole (lors de la présentation du PPMS semble un moment propice) de cette obligationet demander ce qui est nécessaire, ce qui est prévu et quand.

Des fonds spéciaux vont être attribués aux municipalités pour effectuer ces travaux (mise en place d'interphone par exemple).


Nous ne sommes pas des spécialistes de la sécurité, nous sommes des spécialistes de la pédagogie.
Il ne nous est pas demandé de faire de nos écoles des bunkers mais de prendre les mesures raisonnables dans la limite de nos compétences et de nos moyens.

Concrètement :

  • SĂ©curiser les bâtiments en fermant ce qui peut ĂŞtre fermĂ© (attention au risque incendie ; ainsi une issue de secours doit pouvoir ĂŞtre ouverte de l’intĂ©rieur Ă  tout moment. Si c’est impossible, il ne faut pas la fermer Ă  clĂ©).
  • Habituer les enfants Ă  reconnaĂ®tre les diffĂ©rents signaux sonores et Ă  adopter les bons rĂ©flexes (comme pour les notions que nous enseignons et pour lesquelles nous faisons des exercices de systĂ©matisation). Rappel : l'alerte intrusion doit ĂŞtre diffĂ©rente de l'alerte incendie et confinement (autre que attentat). Le Dasen indique que les Ă©quipes peuvent se munir par exemple d'un sifflet par classe pour signaler une intrusion.
  • ĂŠtre vigilant et faire dans notre environnement proche ce que nous faisons au quotidien avec nos Ă©lèves, c’est-Ă -dire observer, analyser et faire appel aux spĂ©cialistes si nĂ©cessaire. En cas de doute sur une situation, faire remonter ces remarques Ă  la DSDEN via votre IEN. Vous pouvez aussi d’ailleurs remplir une fiche du Registre SantĂ© et SĂ©curitĂ© au Travail, registre qui est, dans chaque Ă©cole, Ă  la disposition de chaque usager.
  • PPMS Ă  mettre en place : un directeur ne pourra ĂŞtre inquiĂ©tĂ© si ce PPMS n’est pas ou peu efficace puisqu’il n’est pas spĂ©cialiste de la sĂ©curisation. Tous les plans des Ă©coles sont en copie et sĂ©curisĂ©s Ă  la prĂ©fecture. Cette dernière a directement interrogĂ© les mairies pour lesquelles le plan de l'Ă©cole manquait.
  • Mise Ă  jour des PPMS (comme chaque annĂ©e d’ailleurs) et obligation de respecter la remontĂ©ede ces derniers vers la DSDEN. Une circulaire simplifiĂ©e va arriver dans les Ă©coles. En cas de difficultĂ©s, chacun peut saisir son assisatant de prĂ©vention (CPC EPS de chaque circonscription) pour une aide.


Les alertes SMS
Elles sont un moyen supplémentaire de diffuser une alerte et pas LE moyen unique.

Soyez rassurés sur trois points :

  • il ne saurait ĂŞtre question d’engager la responsabilitĂ© d’un directeur qui n’aurait pas pris connaissance d’un message pour quelque raison que ce soit (portable Ă©teint, oubliĂ©, cassĂ©, au fond du sac, dĂ©chargĂ©, directeur en rendez-vous ou devant Ă©lèves, etc.). Il n’est donc pas question que nous soyons « greffĂ©s » Ă  cet outil.
  • l’utilisation sera exclusivement rĂ©servĂ©e Ă  ce type de situation.
  • il n’y a aucune obligation d’avoir un portable comme de communiquer son n° personnel.


Les divers exercices de sécurité (évacuation ou confinement) à réaliser dans l’année :

  • ils sont au nombre de 2 au titre de l’incendie (dont un dans le premier mois qui suit la rentrĂ©e, en septembre donc). La programmation au moment de la rĂ©crĂ©ation peut Ă©viter une « perte de temps ».
  • ils sont au nombre de 3 au titre du PPMS (dont un avant les vacances de novembre et un spĂ©cifique Ă  la thĂ©matique intrusion attentat). Selon l'IA, il ne faut pas prĂ©venir les parents de la date prĂ©cise de l'exercice (dire qu'il aura lieu avant les congès de novembre) mais pourquoi pas faire un petit dĂ©brifing post exercice.


Nous sommes dans une société ou l’immédiateté est la règle alors que ces risques sont connus depuis longtemps. Les médias laissent penser que tout va être fait sur l’heure alors que chacun sait qu’il faudra du temps pour optimiser la sécurité dans nos écoles.

Ne cédons pas à la psychose médiatique et médiatisée mais restons les professionnels que nous sommes au quotidien en développant, comme chaque jour, des trésors de pédagogie pour préparer nos élèves à des postures toujours plus citoyennes car adaptées aux risques divers et variés (et pas seulement à celui d’un éventuel attentat) qu’ils rencontreront.

Vos représentants du SE-Unsa restent vigilants et à votre écoute pour vous accompagner.
N’hésitez pas à nous faire connaître vos difficultés.


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