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Rentrée dans les écoles
Article publié le jeudi 17 septembre 2009.
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Déclaration de l’UNSA Education :

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CTPD du jeudi 17 septembre 2009

 

Le bilan de la rentrée 2009 dans les écoles.

 

Quand le budget de l’Education nationale subit 13500 suppressions d’emplois, c’est l’asphyxie de notre école publique qui est en train de s’opérer.

 

Cette politique frappe de plein fouet la scolarisation des enfants de deux ans puisqu’elle s’établit aujourd’hui, au niveau national, à 18.4% soit 3 points de moins que l’an dernier. Pour mémoire, ce taux s’élevait à 36% en 2000 ! Afin de pouvoir comparer, avez-vous, Monsieur l’Inspecteur d’académie, les chiffres de cette scolarisation pour les Yvelines ?

 

Avec celui de la maternelle, il y a aussi le problème du remplacement. Le potentiel réel de remplacement est de 7,15% des emplois et permet un taux effectif de remplacement de 91,7% variant selon les départements : 99,9% pour les Yvelines. Si la réponse apportée aux absences est aussi bonne dans notre département, nous insistons pour rester en tête de ce classement. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le début de l’été a été marqué par une polémique sur « l’absentéisme des enseignants du premier degré ». La question qui reste aujourd’hui en suspens est celle de l’agence nationale du remplacement annoncée depuis plus d’un an et désormais reprise par le nouveau ministre l. Quel seront son rôle, ses missions, sa surface ? Autant de questions que nous posons et que vous vous posez peut-être aussi Monsieur l’Inspecteur d’académie.

 

Dans ce bilan de rentrée, il me faut également évoquer le sujet de l’aide aux élèves en difficulté à l’école : la mobilisation importante des syndicats, association, parents et enseignants a contraint le ministère à renoncer à sa volonté de supprimer les RASED. Ils sont cependant fragilisés par la suppression de 1500 postes d’enseignants spécialisés E et G (environ 10% des postes) et l’affectation de1500 maitres sédentarisés plus spécifiquement sur les écoles difficiles. On nous dit maintenant que la plupart des postes sédentarisés ne seront pas pourvus ou transformés en postes de soutien. Quel gâchis ! Depuis longtemps, nous attirons l’attention sur la baisse inquiétante de départs en formations spécialisées : sans maîtres formés, pas d’aide spécialisée ! La même problématique est posée pour les enseignants en CLIS et en UPI, alors que déjà 40% ne sont pas formés pour ces postes spécialisés.

 

Je ne vais pas conclure sans aborder la question de l’aide individualisée. Ce sujet a beaucoup occupé l’actualité. Au mois de juin dernier nous avons décidé d’interroger nos collègues du premier degré sur cette question spécifique mais aussi sur l’ensemble des réformes éducatives qui ont touché le premier degré. Sur l’aide personnalisée, 52% des collègues ayant répondu, jugent le dispositif inefficace mais 43% pensent qu’il peut avoir un impact positif sur la réussite des élèves. Vous le voyez les avis sont partagés. Les commentaires laissés dans l’enquête montrent que lorsque cette aide est perçue comme positive pour certains élèves c’est parce qu’elle permet d’individualiser des parcours en petit groupe et crée un rapport privilégié entre l’élève et l’enseignant. En revanche, nos collègues sont beaucoup plus dubitatifs quand à son efficacité dans le traitement de la difficulté scolaire ce qui est pourtant son objectif affiché.

 

Concernant les autres sujets (nouveaux programmes, stages de remise à niveau, évaluations) l’enquête confirme que nos collègues sont très circonspects sur l’efficacité de ces dispositifs qu’ils ont visiblement beaucoup de mal à s’approprier :

- 76% des enseignants estiment que les nouveaux programmes 2008 ne constituent pas un progrès par rapport à ceux de 2002. Est-ce à dire qu’ils constituent un recul ?

- 68% des collègues n’approuvent pas la réduction du nombre d’heures de classe appliquée à tous les élèves.

 

Pour conclure en portant un regard sur 2010, nous savons que les effectifs maternels et élémentaires suivent la natalité. Ils vont donc continuer à augmenter, comme c’est déjà le cas dans notre département.

Dans ce contexte, la suppression globale annoncée de 16 000 emplois ne va pas permettre de faire face aux besoins du système et ce d’autant plus que chacun des postes de stagiaires dont la suppression est envisagée apportait pour partie des moyens à l’école.

 

Tout au long de l’année dernière, de nombreux collègues nous ont fait part de leur désarroi, de leur fatigue et de celle de leurs élèves, de l’impossibilité de boucler le programme, de la course contre la montre qu’ils ont subie et fait subir à leurs élèves.

 

Dans le même temps, le Ministre s’est félicité d’une école enfin remise en marche grâce à des programmes recentrés sur l’essentiel, un accompagnement éducatif, des stages de remise à niveau, de nouvelles évaluations et une aide personnalisée qui « donnent satisfaction à tous ».

 

Alors qui croire ? Vous connaissez sans doute notre réponse !"

 
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