Article publié le vendredi 7 mars 2025.
Chaque jour, nous agissons en faveur des droits des femmes. Chaque 8 mars, nous célébrons ces droits !
Cette année, ONU Femmes a choisi comme thème Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation.
Au SE-Unsa, nous voulons que soit porté un regard honnête et lucide sur les chiffres, pour poursuivre avec toujours autant de justesse nos actions en faveur d’une plus grande égalité et notre prévention contre toute forme de violence et de discrimination.
En 2025, oĂą en sommes-nous ?
Alors que cette année nous célébrons le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing qui demeure encore aujourd’hui le cadre le plus progressiste et le plus largement approuvé au niveau international en faveur des droits des femmes et des filles, les chiffres* témoignent d’écarts et de conditions encore inacceptables :
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Les femmes sont les premières victimes de la traite des êtres humains pour une exploitation sexuelle ;
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1 femme sur 10 serait concernée par l’endométriose ;
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Les femmes de 55 à 64 ans sont les plus impliqués dans l’aide et le soin des proches vulnérables ;
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8 salariés sur 10 exercent un métier non mixte (+ de 65 % d’un même genre) ;
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En 2022, les hommes gagnent en moyenne 14,1% de plus que les femmes ;
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Dans le monde, 190 millions de femmes n’ont pas accès à la contraception alors qu’elles le souhaitent ;
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Les femmes sont les 1res victimes de violences sexuelles et sexistes, et 86 % des victimes de violences conjugales sont des femmes.
Dans la Fonction publique, les femmes gagnent en moyenne 296 euros de moins que les hommes. Plus les rémunérations augmentent, moins les femmes sont représentées. Les femmes demeurent minoritaires dans les catégories hiérarchiques élevées et à plus hautes rémunérations.
Dans l’Éducation nationale, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent sur les questions salariales mais aussi sur les conditions d’emploi et les deux sont souvent corrélées : 78 % des temps partiels, 90 % des AESH, 66 % des non-titulaires sont des femmes.
Un plan au grand écart, entre volonté et réalité
La loi de transformation de la Fonction publique de 2019 a acté l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan national d’action pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans l’Éducation Nationale, après la fin de l’écriture de 2e plan, il nous reste encore un goût amer et d’inachevé. Les inégalités sont réelles, perçues, mais les actions sont encore trop timides et l’employeur a du mal à se les approprier pour que les résultats soient visibles et significatifs. : les situations particulières des femmes (parentalité, santé, aidante) ont du mal à être reconnues et prises en compte, empêchant toute progression.
Le SE-Unsa, force de propositions et acteur !
Au SE-Unsa, nous exigeons une revalorisation salariale pour tous, qui vise une réelle égalité entre les femmes et les hommes. Nous combattons les mesures prises ces dernières années, telles que le Pacte, qui visent à aggraver les inégalités.
Nous exigeons un meilleur accès aux aménagements du temps de travail et à leur prise en compte pour le calcul des pensions.
Nous revendiquons également une forte prévention au sein de notre institution, d’une part par la formation des personnels et d’autre part par l’éducation de nos jeunes.
Au SE-Unsa, nous avons participé activement et avec fermeté à l’écriture et la mise en œuvre du Plan d’action national. Nous avons œuvré sans relâche pour que soit enfin publié le programme d’Éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité dit programme Évars.
*Source : Ministère de l’Egalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre les discriminations - Chiffres-clés Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes