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Inclusion : Rencontre du mercredi 24 janvier entre les syndicats et la DSDEN.
Article publié le mardi 30 janvier 2024.
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PrĂ©ambule : Lors de la ConfĂ©rence nationale du handicap du 26 avril, le prĂ©sident de la RĂ©publique a fait des annonces sur la scolarisation des enfants en situation de handicap. Ces annonces devraient participer Ă  la construction de « l’acte 2 de l’École inclusive Â».

 

Le SE-Unsa rappelle que l’École inclusive ne se résume pas à la scolarisation des élèves en situation de handicap mais englobe bien tous les élèves à besoins éducatifs particuliers.

 

Si les problématiques maintes fois répétées par le SE-Unsa sont enfin entendues, les réponses ne sont pas celles attendues par notre syndicat (CNH-des-annonces-qui-necessitent-d-etre-travaillees-avec-les-personnels ).

 

Pour le SE-Unsa, il est nécessaire de créer un environnement où chaque élève en situation de handicap a l’opportunité de réussir et de s’épanouir.

 

Nous, le Se-Unsa 77 et l’ensemble des syndicats de Seine et Marne, avons Ă©tĂ© reçus le mercredi 24 janvier dans les bureaux de la DSDEN afin de parler de nos revendications : nous refusons l’acte II de l’école inclusive.

 

Le Se-Unsa constate jour après jour la dégradation de nos conditions de travail et la baisse des moyens alloués à l’inclusion des élèves handicapés.

 

Même si le budget global augmente, comme nous le répète l’administration, force est de constater que le budget par élève a énormément diminué.

 

Mais ce n’est pas le budget ou les inspecteurs de la DSDEN qui se trouvent aux côtés de ces élèves. Ce sont toujours des enseignants, des directrices, des directeurs et des AESH qui surnagent dans ce marasme éducatif.

 

Dans le pire des cas des enseignants se retrouvent complètement démunis avec un élève lourdement handicapé sans aucun accompagnement. Ils subissent alors cris, insultes, coups ou morsures.

 

Combien de rendez-vous avec les parents ou les foyers, d’équipes Ă©ducatives, de PAI rĂ©digĂ©s, de demandes d’accompagnements, d’entretiens avec les psychologues ou le personnel ressource, d’équipes technique de rĂ©gulation, d’enfants en dĂ©tresse, de rĂ©dactions de fiches SST, de faits Ă©tablissements, de pleurs, de blessures, de burnouts, de dĂ©pressions, de dĂ©missions pour que le ministère de l’éducation nationale se rende compte des dĂ©gâts occasionnĂ©s par sa politique de l’inclusion gĂ©nĂ©ralisĂ©e et Ă  marche forcĂ©e ???

 

Le constat est Ă©difiant : trois mois après la rentrĂ©e, 100 fiches SST sur les 135 Ă©crites concernent des problèmes d’inclusion ou des Ă©lèves violents avec des problèmes psychiques.

 

Cette réunion à la cité administrative qui devait durer 1 heure (temps prévu par l’administration) s’est allongée au rythme de nos revendications.

 

Ce que le Se-Unsa 77 ne veut pas :

• Fin des établissement médicosociaux qui devraient « se transformer pour devenir des plateformes de services coordonnés, en partenariat avec les écoles, les collèges et les lycées »

• Fusion des AESH et des AED pour créer des « accompagnants à la réussite scolaire »

• Transformation de PIAL en Pôle d’accompagnement à la Scolarité faisant de l’Education Nationale le prescripteur et le payeur des mesures d’accompagnement des élèves en situation de handicap

• Transformation des enseignants spécialisés en prescripteurs de « bonnes pratiques » en lieu et place de la prise en charge des élèves à laquelle ils ont été formés

À terme, il s’agit ni plus ni moins de réduire davantage ce qui est notoirement insuffisant pour répondre à des exigences budgétaires et non aux besoins des élèves.

 

Nos revendications :

- Arrêt de l’acte II de l’école inclusive

- Retrait/Abrogation de l’article 53 du projet de loi de finance

- Recrutement massif d’AESH sur la base de la création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B à n’importe quel moment de l’année

- Arrêt de la mutualisation des AESH : Respect des heures notifiées

- Arrêt des notifications sans volume horaire précis

- Remplacement des AESH en cas d'arrĂŞt

- Arrêt des mesures de transformation des enseignants spécialisés en personnel ressource

- Retour d’une véritable formation à l’enseignement spécialisé d’au moins 750 heures sur la base d’options (A, B, C, D, E, F, G) qui tiennent compte de la nature des différents besoins et handicaps

- Une augmentation du nombre de places dans les établissements spécialisés qui permettent d’assurer que les orientations soient respectées

- Des RASED complets dans toutes les circonscriptions de Seine-et-Marne : L’augmentation du nombre d’enseignant.es spécialisé.es, psyEN, infirmières et médecins scolaires, enseignant.es référent.es, enseignant.es surnuméraires...

- Accompagnement des élèves dont le dossier MDPH est en instance.

 

Après trois heures de discussions avec Monsieur Audy IA DAASEN, Mme Pages cheffe de bureau en charge des AESH, M Rossiere Rollin et M Tapin conseillers techniques dĂ©partementaux ASH, certaines informations mĂ©ritent d’être relayĂ©es.

 

La Seine et Marne est le département pour lequel le nombre de demande de notifications MDPH est le plus élevé de France.

 

AESH :

Il y a plus de 2600 AESH. 2000 sont gérées par la DIPATE (1908 ETP) et un peu plus de 600 par le Lycée Mutualisateur Van Dongen).

 

6 nouvelles gestionnaires AESH ont été embauchées pour cette année.

 

Une AESH doit se voir proposer un contrat à durée indéterminée au bout de trois CDD. Compte-tenu du salaire, des horaires et du manque de statut, 50 AESH ont refusé leur CDI.

 

La DIPATE propose majoritairement des contrats de 29h, certaines AESH ont obtenu un contrat de 24 heures pour avoir le mercredi matin de libre et s’occuper de leurs enfants.

 

La DSDEN ne connait pas encore la dotation d’ETP « AESH Â» pour 2024.

 

Le Se-Unsa 77 qui constate depuis trop longtemps le non remplacement des AESH demande qu’une brigade de remplacement soit créée. Les arrêts de travail subis par les AESH sont longs et leurs absences provoquent de lourdes conséquences.

 

Pas d'AESH privées. Pas d’Éducateurs libéraux non plus.

 

Les inspecteurs de la DSDEN cherchent à ce que l’enfant n’ait pas une relation exclusive avec une AESH. Ils ne souhaitent pas qu’une AESH accompagne le même élève durant des années.

 

2nd degrĂ© :

Une mesure qui allait dans le bon sens a engendrĂ© une situation toxique. En effet, les Ă©lèves scolarisĂ©s en ULIS obtiennent une bonification de point pour entrer dans certaines filières « professionnelles Â». Ces filières se retrouvent alors avec une majoritĂ© d’élèves avec une notification RQTH qui pour beaucoup ne pourront pas aller au bout de leur formation et obtenir le diplĂ´me nĂ©cessaire. Les enseignants ne pourront donc plus enseigner dans de bonnes conditions, se retrouvant avec des Ă©lèves qui ne seront pas tous en capacitĂ© de rĂ©ussir.

 

M. Audy a annoncé qu’il y aurait une augmentation du nombre de filières proposées aux élèves possédant une notification MDPH.

 

Il n’y a pas de dispositif Ulis dans les lycées.

 

En date du 24 janvier il y a 337 heures de coordo sur l'ensemble des lycées. La DSDEN en demande 100 supplémentaires. Ils n’ont pas encore de réponse.

 

PAS (Pole d’Accompagnement Ă  la scolaritĂ©) :

Certains départements vont expérimenter les PAS dès la rentrée 2024.

La Seine et Marne ne le fera pas.

 

Divers :

Il y a 93 PIAL.

 

250 dossiers par ERSEH.

 

13 000 notifications sur le département.

 

Il n’y a aujourd’hui aucun projet ni aucune directive pour fusionner les AESH et les AED afin de créer des « accompagnants à la réussite scolaire ».

 

L’ARS cherche à développer les EMASCO (équipe mobile d’appui à la scolarisation), mais de grandes difficultés persistent pour trouver les spécialistes et obtenir le budget nécessaire à leur développement.

 

Les Établissements spécialisés fonctionnent selon une zone d’intervention.

 

Il ne faut pas hĂ©siter Ă  contacter directement M Rossiere Rollin et M Tapin lorsque rien ne fonctionne pour l’inclusion des Ă©lèves ayant une notification MDPH ou qu’un enseignant ne peut plus gĂ©rer un Ă©lève avec de lourds problèmes psychiques.

 

Le département cherche à développer les UEE mais peine à trouver des locaux.

 

Il y a 379 élèves qui n'ont plus de droit auprès de la MDPH mais qui bénéficient encore d’un accompagnement. Même si la DSDEN est sur le point de statuer sur l’ensemble des dossiers connus, M. Audy nous a assuré qu’aucun élève, qui en a besoin, ne perdra son accompagnement.

 

Conclusion :

Le ton est différent. Nos interlocuteurs étaient ouverts à la discussion et ne cachent plus que la situation se dégrade dans notre département. La DSDEN représentée par M. Audy, M. Rossiere Rollin et M Tapin ont constaté et reconnaissent qu’il est impossible pour les enseignants de gérer certains cas.

 

Malheureusement la méthode ne changera pas et la faible augmentation de la dotation en budget ou en ETP ne suffira pas à créer un environnement propice à une inclusion réussie. Aucune solution n’a été apportée en ce qui concerne la situation des enseignants qui se retrouvent seuls face à l’impossible.

 

Le Se-Unsa 77 appelle tous les personnels à se mobiliser le 1er février 2024 pour exiger du président et de notre nouvelle ministre de respecter l’École publique et laïque, ses élèves et ses personnels.


 
 
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