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La deuxième phase de la carte scolaire s'est déroulée le 21 juin, bien tardivement cette année. De nombreux collègues l'attendaient avec impatience (pour pouvoir finaliser leurs commandes, leurs structures) et avec crainte (conscients que la crise du recrutement allait avoir des répercussions sur les mesures plutôt positives du mois de janvier).
Vos deux représentants du SE UNSA ont voté l'un contre et l'autre abstention à l'issue du CTSD. Si nous reconnaissons à nouveau le travail sérieux de l'administration compte tenu de la dotation hautement insuffisante du département, cette instance a cette fois été marquée par un flou certain dans l'application de ce qu'ils appellent les indicateurs de gestion.
En début d'instance, madame l'Inspectrice d'Académie les a rappelés, mais avec moins de précision qu'à son accoutumée :
- classes GS, CP et CE1 limités à 24 (indicateur largement mis de côté)
- GS, CP et CE1 dédoublés en REP+ (avec des moyens attribués dans la mesure de 13 élèves par classe). Le SE UNSA a alors émis la requête de permettre aux équipes de dépasser légèrement ce nombre si cela pouvait leur permettre de soulager les effectifs des autres niveaux. La DASEN en a convenu.
Il n'a pas été rappelé les indicateurs de gestion relatifs aux moyennes à partir desquelles on envisage une ouverture ou une fermeture de classe dans une école. Nous avons notamment découvert en instance que les écoles en RPI ne bénéficiaient plus des indicateurs réservés à l'Education prioritaire en matière d'effectifs par classe, comme les années précédentes. Si l'on pouvait s'y attendre, il est regrettable que cela n'ait pas été formulé clairement au pire en début d'instance et au mieux dans les jours précédents. Le SE UNSA 77 avait dans le passé regretté cette gestion jusqu'auboutiste de la ruralité qui avait conduit à des situations ubuesques de classes à parfois 10 élèves alors que d'autres en ville culminaient à plus de 28 élèves.
Malgré nos régulières désapprobations, de nombreuses mesures sont, encore en juin, estampillées provisoires : fermetures révisables ou ouvertures conditionnelles, ces dernières n'engageant l'administration en rien et n'ayant aucune incidence sur les affectations. Ces situations non fixes sont sources de stress et de nombreuses difficultés d'organisation pour les équipes d'enseignants.
Monsieur le Secrétaire général a apporté des précisions sur les recrutements de contractuels. Sur les 129 contractuels employés cette année, 110 ont reçu un avis favorable pour être reconduits. Le choix a été fait de privilégier le nord du département, plus nécessiteux que le sud. 59 ont d’ores et déjà accepté pour le nord et 26 pour le sud. L’enveloppe pour l’année prochaine devrait être similaire à celle de cette année. Le SE UNSA a demandé quel serait le niveau de recrutement. Cela sera du niveau licence. Monsieur le Secrétaire général a cependant précisé que les contractuels recrutés à Bac +2 lors de la crise sanitaire qui ont apporté satisfaction ont reçu un avis favorable pour continuer.
Au cours des travaux, nous avons plusieurs fois été amenés à faire remarquer qu'une fois les GS, CP et CE1 limités à 24 par classe, les moyennes restantes pouvaient être bien supérieures à celles retenues au mois de janvier. Parfois, les effectifs d’ULIS n’étaient pas comptabilisés dans la moyenne restante, au prétexte qu’on ne pouvait pas savoir dans quel niveau ils allaient être. Nous avons encore une fois découvert un mode de comptage plus obscur que d'habitude. On nous a rétorqué que les indicateurs étaient multiples, s'appuyant notamment sur l'IPS (indicateur de positionnement social). Il reste qu'au final, certaines écoles cumulant selon nous et selon les écoles qui nous ont appelés à l'aide, difficultés scolaires et moyennes élevées n'ont pas pu échapper à une fermeture ou obtenir une ouverture. Les conditions de travail en seront inévitablement dégradées.
Nous déplorons que la réalité n’ait pas été affichée plus directement : il y a moins de ressources donc on ne peut plus mener la même politique volontariste et on est obligé de serrer la ceinture. Les enseignants sont des intellectuels, n’en déplaise à l’OCDE. Ils ont besoin de comprendre pour accepter une mesure. L’opacité ne peut engendrer que de la défiance.
Depuis la tenue de ce CTSD, les résultats du concours sont tombés et ils ne sont pas bons. 709 admis en cumulant les 3 concours et sans compter le prochain concours supplémentaire. Il y avait près de 1 400 postes… Il y aura un enseignant devant chaque élève à la rentrée, mais pour combien de temps encore et à quel prix ? Le comptage à la rentrée ne se limitera peut-être pas aux élèves dans les années à venir…