SECTION SE-Unsa de la SEINE ET MARNE - 2 RUE SAINT LOUIS - 77000 MELUN
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À la suite de son alerte sociale*, le SE-Unsa a été reçu par le ministère, l’occasion pour le syndicat de rappeler que la situation est grave et que l’école ne pourra pas tenir dans la durée. Il en a exposé et illustré les raisons par les très nombreuses remontées de ses équipes locales.
Depuis deux semaines, en pleine 5e vague, l’école connaît à nouveau des évolutions de son protocole d’accueil qui sont ingérables et menacent la santé physique et psychologique des personnels. À ceci s’ajoute un manque chronique de remplaçants qui accroît la désorganisation de l’école.
Un quotidien devenu intenable
Les mesures en cas d’élèves positifs
La fin de la fermeture de classe dès un cas au profit du maintien de l’accueil avec résultat d’un test positif et de la fermeture si trois cas positifs de fratries différentes sur 7 jours, le tout sans aucun délai de précaution ni de gestion, génère un échange d’informations ingérable. En effet, c’est en journée et en soirée, en semaine et durant le week-end que les informations, questions et réponses circulent entre école et familles, toutes deux sous pression. Les tableaux à remplir pour l’institution alourdissent toujours autant les tâches à effectuer. La nouvelle mesure de présentation de résultats négatifs pour rependre après une fermeture de classe ne fait qu’accroître cette charge de travail.
Les remontées font état d’une multiplication des cas lorsqu’une école commence à être concernée. Ainsi, ce qui pourrait être gérable pour un cas isolé, ne l’est plus du tout quand la situation se renouvelle de classe en classe.
La continuité pédagogique
Ces dernières mesures induisent des suspensions plus ou moins longues selon les enfants, et des retours au fil de l’eau avant d’avoir parfois recours à de nouvelles suspensions. Tout le monde a à cœur la continuité des apprentissages des élèves. Mais il ne peut pas y avoir de double travail présentiel/distanciel, ni un suivi individualisé des élèves en fonction de leur état de santé et de la possibilité d’accompagnement par les familles.
Les changements de consignes et les mises Ă jour de la FAQ
En deux semaines, pas moins de trois changements (doctrine d’accueil d’élèves positifs, niveau de protocole, test à l’issue d’une fermeture) et plusieurs mises à jour de la foire aux questions ont eu lieu. Ces changements au travers d’annonces, souvent affinées et précisées ensuite, sont impossibles à suivre. D’ailleurs des DSDEN s’y perdent, et les consignes locales sont elles aussi différentes. Mais si tout le monde peut s’y perdre, au bout de la chaîne, les directrices et directeurs d’école doivent assurer tant bien que mal une parole cohérente et compréhensible. Cette mise en difficulté est vécue comme de la maltraitance.
Remplacement
L’impossibilité de répartir les élèves dans les autres classes rend le problème visible de tous alors que nous alertons depuis la rentrée sur l’insuffisance du nombre d’enseignants remplaçants. Actuellement le système n’est plus en capacité de faire face aux absences dues à la cinquième vague épidémique et au retour des autres maladies hivernales.
Des mesures urgentes Ă prendre
Alors que l’épidémie sera présente encore tout l’hiver au moins, le SE-Unsa exige :
Pour le SE-Unsa la santé des personnels, et avec elle celle de l’école, est menacée par la gestion erratique d’une crise qui dure depuis plus de vingt mois.
À ces exigences, le ministère a répondu :
Tel qu’il le fait depuis le début de la crise, le SE-Unsa veillera à obtenir des réponses rapides à son alerte tout en continuant à agir au plus près des personnels pour les accompagner dans chaque difficulté. Le syndicat n’exclut aucune suite à son alerte selon la hauteur de la réponse du ministre.
Par ailleurs, le SE-Unsa, le SNUipp-FSU, le Sgen-CFDT, Sud, la CGT-Éducaction, le Snalc et le SNE ont envoyé un courrier au Premier ministre pour lui demander de prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie au sein des écoles, garantir la sécurité des élèves et des personnels, et de installer des modalités de gestion de la situation permettant à l’école et à ses personnels de tenir.
>> Lire le courrier intersyndical
(*) Une alerte sociale est un processus de discussions entre une organisation syndicale et l’administration qui impose à celle-ci de mettre en place un dispositif de négociation et qui peut déboucher, le cas échéant, sur le dépôt d’un préavis de grève.