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Compte-rendu du CHS-CT D 77 du 31 mai 2021
Article publié le vendredi 4 juin 2021.
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Un point sur la situation sanitaire

La situation s’est grandement améliorée. Pour autant, le maintien du principe de non brassage strict et de fermeture de classe dès le premier cas avéré chez les élèves prolonge la situation de tension au niveau des remplacements. La DASEN a rappelé que depuis la MAJ de la FAQ du 28 mai, les classes d’ULIS constituent une exception à cette règle.

Les OS ont ensuite lu leurs dĂ©clarations liminaires (DL) : une commune Ă  l’UNSA Ă©ducation et Ă  la FSU et une autre propre Ă  FO.

Les rĂ©actions de madame Debuchy Ă  ces DL :

  • Surprise que la question des masques soit Ă  nouveau soulevĂ©e (FO). Elle a pointĂ© le fait que la dotation avait Ă©tĂ© exemplaire tant par sa couverture que par sa rapiditĂ© de mise en Ĺ“uvre. Monsieur le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral (SG) prĂ©cisant que toutes les circonscriptions ont Ă©tĂ© dotĂ©es dès le premier jour de disponibilitĂ©.

Les OS ont alors précisé que les masques transparents avaient été bien moins nombreux qu’annoncé. La DASEN a convenu que certains effets d’annonce nationaux n’avaient pas été suivis d’effet mais que tous les masques envoyés avaient été distribués avec diligence. Nous avons également déploré le fait que depuis le réassort, les équipes soient souvent invitées à venir chercher les masques – ou dernièrement les autotests – aux secrétariats d’IEN, ce qui pose des problèmes d’assurance du trajet. Sans compter que les enseignants sont obligés de se déplacer sur leur temps libre pour satisfaire à une obligation de protection de la part de l’employeur.

  • Monsieur le SG s’est montrĂ© disposĂ© Ă  ce qu’une lettre de mission soit accordĂ©e Ă  ceux qui en feraient la demande.
  • Elle dĂ©plore Ă  nouveau que les revendications des DL soient avant tout de portĂ©e nationale, porteuses de revendications qui ne sont pas de son ressort. Elle rappelle que la crise a Ă©tĂ© tout Ă  fait exceptionnelle et que sa gestion s’est faite sous l’égide de trois administrations successives (ARS, puis ministère de l’IntĂ©rieur, puis les prĂ©fets) aux fonctionnements très diffĂ©rents et qu’il a Ă©tĂ© aussi très compliquĂ© pour la DSDEN de s’adapter Ă  tous ces changements.
  • Concernant les autotests Ă©voquĂ©s dans les DL (FSU/UNSA), l’administration prĂ©cise qu’ils concernent 90% des tests et ne se limitent donc pas Ă  la ville de Chelles.
  • Les tests salivaires ont pris le relais des tests antigĂ©niques qui ont mobilisĂ© des Ă©quipes mobiles et infirmières → acte mĂ©dical.
  • Les autotests pour les lycĂ©ens ont Ă©tĂ© livrĂ©s, et en nombre, mais des questions de consentement se posent pour les Ă©lèves mineurs.
  • Vaccination des enseignants : dès que la DSDEN a reçu le feu vert, elle a Ă©tĂ© très rĂ©active pour dĂ©ployer des places.
  • Sur la question des examens (FO) et la propension de certains Ă©lèves Ă  ne pas se tester pour pouvoir passer leurs examens, faute de l’assurance de mesures de bienveillance (report de l’examen, …), madame Debuchy a renvoyĂ© dans un premier temps chacun Ă  ses responsabilitĂ©s dans la lutte contre une pandĂ©mie d’ampleur mondiale puis, dans un deuxième temps, elle a affirmĂ© l’évidence d’une bienveillance face Ă  ce genre de situation, sans pour autant apporter de plus amples informations. Il faudra donc rester vigilant et agir au cas par cas, avec tout ce que cela peut entrainer d’incertitude et donc de stress.

L’ordre du jour de ce CHS-CT portait principalement sur les saisines SST du second degré qui n’avaient pas pu être étudiées lors de la précédente instance. L’étude de ces saisines n’a pas vocation à être exposée au plus grand nombre. L’équipe du SE UNSA est à votre disposition si vous êtes concernés par l’une d’elles, ainsi que le secrétaire du CHS-CT D.

Toutefois, l’étude de ces fiches a été l’occasion d’échanges riches avec l’administration, notamment le conseiller vie scolaire (CVS ensuite dans le texte), qui a longuement débattu avec nous de la protection fonctionnelle, réfutant dans un premier temps des propos de la DL de FO.

La protection fonctionnelle revĂŞt au moins deux versants : un cadre gĂ©nĂ©ral et, lorsque cela est nĂ©cessaire, une protection juridique.

La protection fonctionnelle, c’est avant tout l’ensemble des mesures de prise en charge, de conseil, d’écoute, d’aide, que l’Administration doit mettre en œuvre pour protéger ses agents lorsqu’ils sont mis en cause apportées à un fonctionnaire mis en difficulté dans son travail. Cela peut aller jusqu’à la prise en charge de consultations d’un psychologue libéral (ne pouvant donc pas être soupçonné d’accointance avec la DSDEN).

En parallèle, une assistance juridique peut ĂŞtre accordĂ©e Ă  l’agent pour se faire reprĂ©senter par un avocat et couvrir ses frais juridiques. Sa demande est adressĂ©e au recteur. Elle doit impĂ©rativement passer par la voie hiĂ©rarchique, d’abord Ă  l’IEN puis Ă  la DASEN qui doit « la tamponner Â». Faute de cela, elle sera immanquablement retoquĂ©e. Les OS qui adressent directement les demandes au rectorat, pensant faire gagner du temps aux collègues, leur en font perdre en fin de compte.

Pour le représentant de FO, demander aux collègues de déposer plainte en leur nom propre est une façon pour l’administration de se défausser de ses obligations d’assistance.

Le CVS n’est pas d’accord. L’Etat ne peut se substituer dans le pĂ©nal ; il ne reprĂ©sente les collègues que dans le civil, en se rĂ©servant d’ailleurs le droit d’émettre des sanctions envers son agent en parallèle.

Un représentant de la FSU a demandé comment connaitre l’origine (le motif) d’une plainte déposée envers un collègue.

  • Lorsque l’IEN reçoit l’enseignant pour l’informer qu’une plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e contre lui, lui-mĂŞme ne connait pas toujours le motif. L’IEN fait un compte-rendu et l’administration n’est pas tenue d’attendre un dĂ©libĂ©rĂ© de la justice pour prendre des mesures, notamment une suspension Ă  titre conservatoire ou pour mettre en place une aide psychologique.
    • Question de l’UNSA : sur ce dernier point, existe-t-il une procĂ©dure spĂ©cifique Ă  suivre qui garantisse la proposition de cette aide aux agents, pendant ou après la plainte ? → Non. Le CVS entre en contact systĂ©matiquement avec les victimes de plainte et propose cette aide Ă  chaque fois. Beaucoup la refusent, notamment a posteriori car ils veulent passer Ă  autre chose. Il faut bien ĂŞtre conscient que dans la grande majoritĂ© des cas, les plaintes envers les enseignants sont abandonnĂ©es avant mĂŞme qu’ils soient convoquĂ©s, ce qui se fait en dernier ressort. Il y a d’abord une enquĂŞte auprès des Ă©quipes, des IEN, …. Mais s’ils sont convoquĂ©s, on peut accĂ©lĂ©rer la prise en charge juridique, jusque dans une certaine mesure.
  • Depuis deux ans seulement, un statut d’audition libre a Ă©tĂ© instaurĂ©. L’enseignant est invitĂ© Ă  prĂ©senter sa version des faits au cours d’un entretien avec la police qui peut alors lui exposer la nature de la plainte. L’agent peut ĂŞtre accompagnĂ© d’un avocat.
    • Question de l’UNSA : qui paie cet avocat ? → L’administration peut le prendre en charge dans le cadre de la protection juridique mais cela est soumis Ă  un conventionnement avec le rectorat dont le CVS n’a pas les dĂ©tails.
  • Une plainte en retour peut ĂŞtre dĂ©posĂ©e mais cela ne peut se faire que lorsque la première a Ă©tĂ© classĂ©e.
    • Question de l’UNSA : l’Etat prend-il en charge cette plainte en retour, car celle-ci est très importante pour la reconstruction psychologique des collègues ? → Oui. Le CVS encourage dès le dĂ©part Ă  envisager une action en retour, surtout en civil. Il est très rare que des parents puissent ĂŞtre condamnĂ©s Ă  de la prison pour des plaintes infondĂ©es et cela les Ă©meut peu. En revanche, une amende sĂ©vère a plus de chance d’aboutir et elle est souvent très ………………….

 

Sur le sujet des fiches de saisine envoyĂ©es au secrĂ©taire du CHS-CT, par peur de reprĂ©sailles si les agents critiquent leur chef d’établissement (CE) dans le registre SST, l’administration relève l’évidence du droit Ă  cette dĂ©marche. Cela dit, elle pointe ce qui est pour elle une incohĂ©rence : pour vĂ©rifier la vĂ©racitĂ© des allĂ©gations et, le cas Ă©chĂ©ant, apporter des solutions, elle est obligĂ©e de faire une enquĂŞte et donc le CE sera mis au courant.

Le Proviseur Vie Scolaire (PVS) nous affirme que, suite Ă  des plaintes multiples, il est Ă©vident qu’un soin particulier sera apportĂ© Ă  la prĂ©servation de l’anonymat des plaignants. Ce qui nous conforte donc, dans le cas spĂ©cifique de conflits hiĂ©rarchiques, dans la procĂ©dure des saisines « dĂ©portĂ©es Â» du registre SST.

Le PVS reconnait la valeur de ces fiches mais s’interroge sur la méthode. Lorsqu’un grand nombre de fiches arrive en même temps, relatant des faits vieux de plusieurs mois, cela donne l’impression d’une cabale plus que d’une volonté d’améliorer les conditions de travail dans l’intérêt de tous.

Monsieur le secrĂ©taire du CHS-CT indique qu’au cours de ses nombreuses visites d’établissements et Ă©changes avec des collègues, il a vu et on lui a rapportĂ© des cas de registres SST non mis Ă  la disposition des usagers voire inexistants. Certains Ă©tant totalement « inertes Â», jamais renseignĂ©s ou mĂŞme manifestement arrachĂ©s. Cela interroge.

Le reste de l’instance a été consacré à l’étude des saisines du second degré.

 

 

 
 
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