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CAPD avancement accéléré 6ème et 8ème échelon
Ce jeudi 25 mars, s'est tenue la dernière CAPD avancement, conformément aux dispositions de la nouvelle loi sur la fonction publique, pour étudier les boost d'avancement aux échelons 6 ou 8 de la classe normale.
Si vous êtes concerné(e), vous pouvez remplir notre fiche de suivi : ici
Retrouvez notre déclaration liminaire en pièce jointe.
Compte rendu de la CAPD du 25 mars 2021
C’était la dernière séance et sur le travail paritaire, le rideau est tombé. La loi de transformation de la fonction publique aura mis deux ans à entrer pleinement en action mais ça y est, l’entracte est terminé. Plus de CAPD hors instances disciplinaire. Les organisations syndicales voient les opérations relatives à la carrière et à la mobilité des personnels sortir de leur périmètre d’action. Nous ne pourrons plus avoir accès aux promotions, résultats de mouvement et départs en stage. Surtout nous ne pourrons plus en contrôler l’équité.
Nous étions réunis pour examiner les accélérations de carrière des 6ème et 8ème échelons, les avis sur titularisation des collègues bénéficiaires de l’obligation d’emploi ainsi que les contestations d’avis final de la Dasen.
Les trois organisations syndicales présentes avaient axé leur déclaration liminaire sur…. La Covid ! Evidemment ! La situation étant catastrophique dans notre département, impossible de ne pas nous faire l’écho de la détresse, du sentiment de danger et de colère qui remonte des écoles, collèges et lycées de notre département. Vous trouverez d’ailleurs ladite déclaration jointe à ce compte rendu.
Concernant l’avis sur le licenciement du collègue BOE, il ne nous a pas été possible de consulter l’ensemble du dossier, nous avons donc formulé une abstention. L’administration ayant une voix prépondérante, à elle de prendre ses responsabilités puisque nous n’avons pu compter sur des délais suffisants pour instruire le dossier.
Nous avons voté contre les deux tableaux d’avancement aux 7ème et 9ème échelons. En effet, pour le passage 6 – 7, un bug informatique ne permettait pas aux organisations syndicales de disposer des données correctes concernant les collègues inscrits. Sans mettre en cause l’honnêteté des services, nous n’apposons pas notre validation sans regard sur une version consolidée. Pour le 9ème, 3 collègues féminines, avec un avis très satisfaisant se voyaient déclassées au profit d’autant de collègues masculins avec un avis excellent. Nous estimons que le choix entre ces deux avis se basent au départ sur une évaluation très proche et que cela ne justifie pas un déclassement alors que l’ancienneté est supérieure. La carrière des femmes au sein de l’éducation nationale étant semée d’embûches, nous ne pouvons valider cette décision. Rien ne nous prouve qu’un temps partiel, un congé parental, ou autre ne l’a pas freinée. Signataires du PPCR, notre honnêteté intellectuelle ne peut être remise en cause. Nous maintenons que ce déroulé de carrière, garanti sur 2 corps est largement bénéfique, sur une carrière, pour les collègues, vis-à -vis de l’ancien rythme.
Enfin, avant de passer aux questions d’actualité, nous avons été consultés sur des demandes de révision d’avis. Deux collègues s’estimaient flouées quant à leur évaluation. Au regard de leurs arguments, nous avons demandé une révision que l’administration a refusé. Pour elle, des items sont prioritaires par rapport à d’autres et doivent être très satisfaisants ou excellents pour bonifier l’avis de la Dasen. Il y a quelques temps maintenant, Mme Debuchy avait évoqué un groupe de travail concernant cette évaluation et des aspects qu’elle souhaitait voir mis en avant par rapport à d’autres, ce qui est légitime. Toutefois ce GT n’a jamais eu lieu et personne ne sait avant l’évaluation ce qui est prépondérant. Devant le déséquilibre apparaissant entre l’appréciation littérale et l’avis final ou entre celui-ci et le rapport item excellent/satisfaisant, nous avons voté contre le maintien des avis satisfaisants.
Après cette partie inscrite à l’ordre du jour, est venu le temps des questions diverses, nombreuses. Souvent tournées autour du Covid, ce que nous relaterons plus tard avec l’éclairage des déclarations du ministre en date du 26 mars.
Avant cela, nous avons appris que les collègues inscrits sur la Liste d’aptitude de directeur avaient été prévenus sur leur i-prof (au passage, l’administration nous demande à tous d’être plus assidus sur cette interface et sur le webmail car c’est le canal officiel pour toutes les informations qui nous sont transmises).
Toujours dans la veine « inquiétez-vous si vous n’avez rien », tous les collègues victimes d’une fermeture sont censés avoir été informés de leur obligation de participer au mouvement (d’où l’importance de consulter i-prof), si vous pensez être touché.e mais que vous ne voyez rien sur votre boîte, appelez la DPE au 01 6441 2630. Au passage sur les 99 mesures touchant effectivement un personnel, 5 ont vu un volontaire se désigner pour quitter l’école l’an prochain.
La formation Cappei accueillera 25 stagiaires l’an prochain, en option D et F (segpa et ulis).
La Seine et Marne est le premier département de l’académie à avoir concrétisé 2 ruptures conventionnelles sur les 25 demandées. 7 sont en attente, 4 en cours de signatures et 12 refusées.
Notre Dasen avait commencé par un point Covid et c’est sur ce sujet que s’achèvera la dernière CAPD.
La situation dans le 77 est alarmante mais l’administration continue d’appuyer sur les contaminations intra équipe dues à un manque de respect des règles sanitaires notamment au moment des repas, la contamination des enfants en classe est jugée comme un raccourci. Les collègues de Moissy touchés par le variant sud-africain, apprécieront. Au moment où on nous appelle à la solidarité et à l’union sacrée contre le virus et où le ministre de la santé avance que tous les contaminés sont des victimes, il faut croire que certaines, au gouvernement par exemple sont plus dignes de mansuétude que d’autres.
Au 25 mars, 93 classes étaient fermées ainsi que 30 écoles (16 par le préfet et 14 par les maires). Mme Debuchy s’est montrée transparente en décrivant une situation catastrophique concernant le remplacement. La crise ne peut être endiguée malgré le recrutement de 12 remplaçants en CDD Covid (en plus des 11 de l’hiver). Les coordinateurs d’Ulis ne sont plus remplacés, les dispositifs de dédoublement CP ou CE1 sont supprimés pour dégager un moyen de remplacement au sein des écoles concernées. Les collègues en Asa seront appelés à assurer le distanciels pour les classes fermées de par la contagion où le confinement du maître.
L’enseignement passe clairement au second plan. On est à un point, dixit l’IA DASEN où il faut se concentrer du la simple présence d’assez d’adultes devant les enfants. Entre 12 et 15 % des classes ne sont tout bonnement pas remplacées. Il s’agit de solliciter désormais les parents pour garder leurs enfants dans la mesure du possible. Nous sommes dans la survie jusqu’aux vacances.
Les annonces du 26 faite par notre ministre changent la donne. Avant de venir gâcher la mi-temps des enseignants amateurs de rugby, Il a annoncé que désormais dans les 19 départements « confinés », le moindre cas positif entraînerait la fermeture de la classe et ce de la maternelle à la terminale. Une belle manière de répondre aux souhaits des parents inquiets et des enseignants en colère sans se dédire officiellement de sa promesse de ne pas fermer les écoles.
Vue l’augmentation exponentielle de tous les indicateurs, nous craignons que les œufs de pâques aient un goût bien amer en Seine et Marne.
Une « fiche réflexe » a été éditée pour clarifier les responsabilités du scolaire et du périscolaire concernant le tracing. Face à un cas avéré, la direction d’école remonte les noms des cas contacts. Si le périscolaire est concerné, elle donne les coordonnées du responsable à l’ARS qui s’en rapprochera pour compléter le dossier.
La campagne de tests salivaires montre les limites des promesses de JM Blanquer. Ils sont limités par la disponibilité des personnels des laboratoires agréés. Impossible en outre de tester dans les écoles fermées pour prononcer leur réouverture ou de déprogrammer une école pour une autre. Pour l’instant 25 à 30 écoles ont été testées. Les écoles doivent être destinataires des résultats. Un minibus de la région devrait être utilisé pour accélérer la campagne. Celle, catastrophique, de Chelles, devra être recommencée.
Enfin, en ce qui concerne la natation, la Dasen a reconnu que les enseignants sont les garants de la sécurité de leurs élèves. S’ils sentent que celle-ci est compromise par un protocole qui ne les satisfait pas à la piscine, ils sont en droit de refuser de s’y rendre. Nous accompagnerons tous les collègues qui verraient cette prérogative remise en cause.
Ainsi s’achève la dernière CAPD, hors disciplinaire, dans le 77. Pas de vieux qui pleure dans un coin, mais on peut s’inquiéter sur l’avenir. Sans contrôle syndical collectif, chaque collègue se retrouve seul face à l’administration et sans information ni regard éclairé sur les moments clés sa carrière.
Notre grande maison ne finira pas en garage ou en building supermarché mais les enseignants qui en font la grandeur ne bénéficieront finalement pas de plus de transparence ou de protection que les employés, en première ligne, de ces commerces pas réputés pour la protection des travailleurs.