SECTION SE-Unsa de la SEINE ET MARNE - 2 RUE SAINT LOUIS - 77000 MELUN
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Madame l’Inspectrice d’académie,
Mesdames et Messieurs, membres de la commission,
En préambule de cette CAPD de Toussaint, pardonnez-moi, de rentrée, le Se-Unsa souhaite vous adresser ses vœux de réussite pour l’année scolaire qui s’est ouverte il y a six semaines déjà . Le temps est donc venu de faire le bilan de cette rentrée.
Dans les média, plus de polémique sur les nouveaux rythmes scolaires ; puisqu’ils ne sont plus nouveaux pourquoi parler de dysfonctionnements qui persistent. Nos journalistes n’avaient pas compris l’esprit de la réforme, ce n’est toujours pas le cas mais comment les en blâmer alors que de nombreuses municipalités sont elles-aussi à côté de la plaque ? Non, cette année, c’est…, c’est… et bien ce n’est rien ! Même pas la réforme du collège au sujet de laquelle il y aurait tant à dire, à argumenter et promouvoir ; mais comme elle ne change pas vraiment le quotidien des élèves… C’est à peine si les plumes ont frétillé à l’idée d’une remise des diplômes du brevet lors d’une cérémonie à l’américaine. Non, rien. Jamais ces dernières années l’académie de Créteil n’a eu autant de moyens, humains et financiers, avec les Rep+, les concours extraordinaires…(encore que les services aient dû accomplir des prouesses pour que le château de cartes tienne, comme le prouve la récente visite ministérielle dans le 93) et tout ce qu’il en ressort, c’est un vulgaire bof, dans les gazettes mais aussi chez nos collègues. Les classes, en particulier en maternelle, ont toujours trop d’élèves. Les élèves en grande difficulté, ou handicapés n’ont toujours pas, à la fin du cursus primaire, une place adaptée garantie dans un établissement secondaire ou spécialisé. Les collègues ont toujours la nausée en regardant leur compte en banque le 10 du mois. Finalement, entre deux macroneries et un moranolisme c’est la question salariale qui aura occupé les médias et à juste raison.
En effet, à l’accoutumée, nos collègues commençaient à se préoccuper de leurs possibilités d’avancement au lendemain des congés d’automne, lorsque les organisations syndicales en faisaient, c’est le cas de le dire, la promotion dans leurs parutions. Cette année, dès la semaine suivant la rentrée, nous avons été sollicités à de nombreuses reprises pour étudier cette question par des collègues de tous âges et de toutes conditions. Les enseignants, en particulier en Seine et Marne, font face à un coût de la vie très onéreux, et, les études le prouvent, l’érosion de leur rémunération (1% par en an en euros constants pour les PE), conjuguée à la hausse des prélèvements les fait déprimer. Le feuilleton du PPCR et son point final mis par le premier ministre aura donc fait la une. Dans le contexte difficile que nous évoquions pour les fonctionnaires, l’Unsa a décidé rapidement de soutenir le protocole, d’autres organisations, dressant le même constat ont également dit oui. Les avancées ne sont certes pas immenses et immédiates mais un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. La simple lecture des programmes et des calendriers des prétendants « républicains » nous a conduits, de manière pragmatique, à prendre ce qui nous était, honnêtement, proposé. La perspective de dégel du point d’indice dès cet hiver fut un argument de poids. Comment alors, tout en le réclamant, est-il possible de dire non ? L’Unsa, en syndicat utile et responsable, a choisi à l’issue de longues négociations, de ne pas chercher à faire monter les enchères, sachant que les probables prochains commissaires priseurs ne regarderaient pas les fonctionnaires du même œil… Alors la méthode Valls est critiquable, oui. Mais force est de constater que le camp du non ne représentait pas non plus 50% des voix et que la grande majorité des syndicats enseignants étaient pour ! L’augmentation qui en découlera à moyen terme, tout comme l’avancement à plus courte échéance, sont clairement vus comme une bouffée d’air frais, une bouée de sauvetage pour nos collègues.
Ces deux images sont tristement d’actualité pour des populations qui, un peu partout autour de la Méditerranée, fuient la mort, que celle-ci les menace militairement ou économiquement. Fermons la parenthèse, car, après des querelles d’appareils et des prises de positions qui relèvent de la posture, évoquer ici le malheur qui frappe nos frères humains, quelle que soit leur couleur, nous semble finalement déplacé. Soyons à la hauteur de ces enjeux. L’accueil de ces populations nous concerne jusque dans nos classes et à l’heure où notre pays n’est pas celui qui les attire le plus, efforçons-nous de donner une meilleure image de nous même.