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Ce mardi s’est tenu la première commission de l’année 2015, la première surtout depuis les élections professionnelles de cet automne. Chaque organisation s’est félicité des résultats de celle-ci. Tant mieux si nos collègues du SNUIPP et de FO se satisfont de leur score respectif, il convient toutefois de noter que les premiers ont perdu des voix et que les seconds s’ils veulent surfer sur le succès obtenu indéniablement au plan national, oublient de préciser qu’ils ont perdu 115 voix depuis les élections de 2008 (les dernières en version papier avec un taux de participation de 50%) quand nous en avons gagné sur la même période… Nous sommes toujours minoritaires certes mais nous continuerons à porter les valeurs réformatrices et laïques qui nous caractérisent.
La laïcité, il en a longtemps été question une fois entérinés les formalités d’installation de la nouvelle instance et les vœux traditionnels en cette période. Les récents événements ont bien sûr touché les membres de la Capd et plus largement le monde de l’éducation. Deux interrogations ont alors été formulées. La première par nous, au sujet de la charte de la laïcité, trop vague à notre goût et qui laisse directeurs et enseignants en première ligne, sans texte clair, face à des parents qui participeraient aux activités éducatives à des fins prosélytes. La seconde par le Snuipp qui a interrogé l’Inspectrice d’Académie au sujet du devenir des remontées d’incidents suite à des perturbations des minutes de silence ou des débats autour de ces odieux attentats. Les réponses de Mme Galeazzi nous ont permis d’apprendre qu’un personnel du rectorat est spécialement détaché pour faire face, avec Mr Brun, conseiller vie scolaire du 77, à toutes ces questions et que les remontées ne seront pas suivies d’effet (dans l’immédiat du moins…).
En reprenant le cours prévu des débats, la commission s’est penchée sur la liste d’aptitude des directeurs. Avant tout réexamen, le peu de candidats et le nombre record de recalés était pour le moins inquiétant. Même si 5 collègues ont pu bénéficier de la mansuétude de la commission, sur l’insistance des représentants du personnel, il n’en reste pas moins que 12 recalés sur 106 classent les statistiques de 2015 parmi les pires des 10 dernières années. Quelles conclusions en tirer ? Les candidats sont-ils moins bien préparés, plus dilettantes ? Les exigences trop pointues ? Pour une fonction si difficile, chronophage, stressante mais surtout fondamentale, motivante et enrichissante (ce sont vos témoignages recueillis avant les chantiers métiers), il serait grand temps de clarifier les attentes et surtout de simplifier la tâche de ce maillon essentiel de notre système éducatif. Ne désespérons pas, une consultation est lancée mardi 27. L’administration recueillera les propositions des organisations syndicales au sujet de l’allègement de la charge liée à la direction d’école. C’est pourquoi dès hier nous demandions leur avis aux directeurs sur ce sujet. La rapidité à laquelle les réponses ont fusé montre l’urgence d’agir.
Nous nous sommes ensuite penchés sur les départs en stage CAPA-SH et en formation pour le diplôme d’état de psychologue scolaire. Pour ces derniers, l’administration a estimé ses besoins à 3 personnels et propose donc 3 places sur liste principale et 5 sur liste complémentaire. Que les heureux lauréats ne se réjouissent pas trop vite. En effet, les critères de classement de l’éducation nationale (le barème et une licence de psychologie) ne sont pas les mêmes que ceux de l’université et être numéro un ne garantit pas d’être accueilli à l’université. Concernant le CAPA-SH, 19 possibilités étaient offertes pour 42 candidats. Les formations concerneront 2 collègues en option C, 9 en D, 1 en D’ et 7 en F (exerçant déjà en SEGPA). Notons qu’aucun candidat en A n’a été déçu, il n’y en avait pas. Pas de besoin en B donc pas de stage selon le recensement de l’administration. Même argument pour les E et G. Pas de stage proposé puisque le département compte assez de personnels spécialisés. La question qu’il convient de se poser est pourquoi ne veulent-ils pas retourner dans les RASED ? Peut-être parce qu’on les en a chassés sans ménagement sous les gouvernements précédents et que le traumatisme est encore présent ? Peut-être aussi parce que les RASED « peau de chagrin » tels qu’ils existent, tant qu’ils existent plutôt, n’ont rien d’engageant… Il y a pourtant des volontaires pour reconstruire les RASED mais pour cela il faudrait que soit consenti le même effort qu’avec l’option D pour les ULIS.
Les points suivants concernaient le mouvement national ; l’attribution de la majoration exceptionnelle de 800 points au titre du handicap et la validation des barèmes des permutations. Pour cette dernière, 783 collègues désirent quitter la Seine et Marne ; attention pour quelques collègues qui n’ont pas envoyé les justificatifs des motivations de leur demande (3) et 68 invalidations suite au non retour des confirmations. Saluons ici la souplesse de l’administration qui, bien que la date butoir soit passée accepte encore les envois tardifs. 711 barèmes ont donc été confirmés, avec d’autant moins de difficulté que les médecins n’ont accordé que deux fois ces fameux 800 points. Pourtant près de 30 collègues les avait sollicités. Il est regrettable, c’est un euphémisme, que nos collègues, qui entrent dans ce processus et qui, pour la plupart d’entres eux, bénéficient déjà d’une RQTH, ne soient pas au moins destinataires d’une lettre de la médecine de prévention leur expliquant les raisons médicales de ce refus. Pour les déçus, un recours est encore possible ; sur demande auprès des services de l’IA, avant le 2/2/2015. Il est urgent d’écrire ce courrier pour être dans les temps. Puisque les médecins ne participent plus aux commissions, nous en sommes réduits aux conjectures. Quelles raisons peuvent conduire à refuser une bonification au titre du handicap à des collègues handicapés ?
Le dernier point à l’ordre du jour était le projet de circulaire pour le mouvement départemental. Quelques améliorations, que nous avions proposées au cours des groupes de travail sur la rédaction de la circulaire, sont à noter : les vœux communes deviennent des vœux géographiques, ils peuvent donc figurer parmi les vœux obligatoires et surtout le déclassement, si ces vœux ne sont pas formulés, disparaît. De plus les titulaires de circonscription (TRS) choisiront désormais avant les titulaires départementaux (NT1), au moment du placement en circonscription. Toutefois, il conviendra d’être vigilant, en effet, l’annexe concernant les décharges allouées aux directeurs dans l’enseignement spécialisé a disparu. Il est à craindre que l’harmonisation rectorale annoncée par Madame l’Inspectrice d’Académie ne fasse perdre du volume de décharge à ces personnels. Un document spécifique sera élaboré pour paraître avant le mouvement (reculé à nouveau cette année à cause des élections départementales) mais il n’augure rien de bon. Enfin l’administration ouvre la possibilité, au moment du placement, de faire figurer sur l’accusé de réception une mention concernant la volonté ou non d’être affecté dans l’ASH ou non. On ne revient pas à une deuxième phase de recensement comme par le passé mais au moins la spécificité des stratégies pour chaque phase est reconnue et les collègues ayant émis un vœu dans le spécialisé au mouvement n’y seront pas automatiquement affectés au placement.
En outre, l’administration compte profiter du recul des opérations de carte scolaire pour mieux la préparer en convoquant des comités chargés d’étudier les remontées de terrain adressées par les écoles aux organisations syndicales (N’hésitez donc pas à nous communiquer rapidement vos chiffres) et en ajoutant le revenu médian des parents des écoles aux critères de classements de celles-ci.
Enfin, après six longues heures, venaient les questions diverses. A celle du SE-UNSA, qui demandait comment les heures supplémentaires des Zil allaient être rattrapées, craignant que certains IEN ne le fassent sur les 108h, M. Morin a répondu que les circonscriptions faisaient au mieux et qu’il n’était absolument pas question de mélanger temps de formation /conseil et temps devant élèves.
Les autres organisations syndicales s’interrogeaient sur le nombre de vacataires recrutés pour cette année et leur formation. Sur 30 possibles, 22 ont été engagés et ont reçu une semaine de formation ( !). Le DIF a été évoqué (pas de circulaire…) ainsi que la formation obligatoire par magistère. Rien de neuf en somme.
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