Les événements de mercredi dans la rédaction du journal satirique nous ont touchés au delà des mots. Comme toutes les forces de progrès, nous manifesterons dimanche et autant de fois qu'il le faudra pour faire reculer les extrémismes qu'ils soient religieux, politiques ou philosophiques. Notre organisation a toujours promu une école engagée dans le combat contre l'obscurantisme et les discriminations, au nom d'une laïcité active dont nous trouvions l'écho et parfois l'inspiration dans les unes de Charlie, les éditos de Charb ou Oncle Bernard et les dessins de Cabu, Tignous, Wolinski, Honoré et des autres caricaturistes de l'Hebdo. Rendons également hommage aux collaborateurs du journal; Elsa Cayat, Michel Renaud et Mustapha Ourrad; aux policiers Ahmed Merabet et Franck Brinsolo ainsi qu'à l'agent d'entretien Frédéric Boisseau. Quelle que fût la raison de leur présence, leur disparition nous rappelle également que les libertés que nous croyions acquises doivent être défendues et c'est bien le sens, toutes proportions gardées, de notre engagement syndical.

Alors nous sommes Charlie! Nous étions Charlie et nous espérons vraiment que nous pourrons tous être Charlie, et pour longtemps.

Al'heure où nous écrivons, l'affaire connaît un rebondissement, et probablement son épilogue, dans notre propre département. Nous espérons que l'issue n'alourdira pas le bilan tragique de la folie meurtrière des terroristes. Nous en profitons pour saluer nos collègues de Dammartin en Goële, soumis à une énorme pression ce matin. Le dénouement pour eux et leurs élèves semble être un peu plus heureux.