Quelques mots pour vous parler de la CAPD de rentrée qui s’est tenue le mardi 14 octobre.

Ce premier rendez-vous, traditionnel, avec notre administration était, comme tous les ans, consacré au bilan de la rentrée scolaire et à une foule d’informations techniques concernant la  carrière de divers personnels parmi nos collègues : la liste d’aptitude pour l’intégration des instits au corps des PE, un point sur les retraites et les accords d’inéats/exéats, le sort de BOE, des PES, les demandes de temps partiels et de disponibilités et quelques autres dossiers habituels de la commission administrative paritaire.

Mais l’annulation de la journée du 13, vous vous en doutez, a été au centre des discussions. Vous pouvez d’ailleurs lire notre intervention en pièce jointe. Le cours des débats a pris une tournure inhabituelle lorsque Madame l’Inspectrice d’Académie a répondu à la déclaration des élus du SNUipp.

Ceux-ci mettaient en cause l’affichage envoyé aux directeurs afin de justifier l’annulation de cette concertation. Ce petit papier était en effet des plus sommaires ; ne mentionnant aucun logo du ministère ou du département qui lui auraient donné un caractère officiel. Un Cm2 fait au moins aussi bien sans avoir validé son B2I… Le ton est alors monté assez rapidement entre Mme Galéazzi et les collègues du SNUipp, poussant ceux-ci à demander une interruption de séance. Tous les représentants du personnel se sont alors concertés sur l’opportunité de quitter la séance, les élus du SNUipp se sentant insultés par le ton et les propos de notre Dasen. Nous n’avons pas souhaité partir, les élus de FO non plus. Devant cette divergence d’appréciation, le SNUipp77 a pris sa décision en interne et ses représentants ont levé le camp.

 Même en période pré électorale, moment propice à divers coups bas et dénigrements des uns et des autres, nous n’émettons pas de jugement sur l’attitude de nos homologues. Nous pouvons comprendre leur attitude mais, nous concernant, la politique de la chaise vide n’est pas envisageable et pour plusieurs raisons :

• De nombreux collègues nous avaient contactés et avaient des questions pour lesquelles la CAPD et le contact direct avec l’administration sont les seuls moyens d’avoir des réponses. Ce rendez-vous formel ne se répète pas tant que ça dans l’année.
• Nous pensons que la négociation et la discussion sont les meilleurs moyens d’obtenir satisfaction pour nos collègues, en témoigne le bilan national du SE-UNSA (décharges de directeurs, ISAE, maintien des SEGPA, revalorisation de la NBI, EVS renouvelés, disparition du jour de carence, hausse du ratio hors classe...). Il est impensable de laisser l’administration gérer seule la carrière des enseignants sans travail paritaire.
• Nous sommes un syndicat réformiste et nous l’assumons. Vous nous avez élus pour être force de proposition et nous opposer lorsque les bornes se rapprochent. Nous avons estimés ce jour-là qu’elles étaient encore loin.

Vous verrez surement, dans les prochains jours, fleurir la prose syndicale et les revendications de dernière minute des uns et des autres, émanant parfois d’organisations qu’on ne voit jamais sur le terrain seine-et-marnais. D’aucuns diront que nous sommes trop proches de notre administration, d’autres dénonceront des problèmes récurrents de la profession (le choix est vaste…) mais sans apporter de piste pour les régler (et pour cause, ils ne veulent pas régler les problèmes dont ils se nourrissent, il est tellement facile de faire de l’agitation,  de l’affichage et des colères en peau de lapin sans jamais proposer d’alternative). Nous restons droits dans nos bottes et déterminés à maintenir notre cap, celui pour lequel vous nous avez élus et, nous l’espérons vous nous renouvellerez votre confiance.