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DĂ©claration du SE-Unsa pour la CAPD du 5 juin 2014
Madame l’Inspectrice d’Académie,
Mesdames et Messieurs, membres de la CAPD,
L’an passé à la même date, cela faisait un an que l’alternance s’était imposée. Les perspectives tracées dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation attendaient de prendre corps. Aujourd’hui, ces changements profonds, nécessaires à l’indispensable refondation ne sont que partiellement effectifs. En effet, les nombreux décrets en cours tardent à voir le jour. Le récent remaniement ministériel n’est pas sans ralentir le processus. Les enseignants sur le terrain sont las d’attendre, il est temps de passer la vitesse supérieure et de concrétiser les évolutions actées lors des chantiers métiers notamment.
Heureusement, quelques dossiers portés par le SE-Unsa se sont vus suivis d’actes. La revalorisation, tout d’abord. Avec l’augmentation des ratios hors classe, dont nous verrons les effets tout à l’heure, ce sont 150 collègues de plus, en deux ans, dans notre département, qui auront eu accès à une juste reconnaissance de leur carrière. La création de l’Isae, ensuite, qui redonne un peu d’espoir aux collègues qui, comme tous les fonctionnaires, subissent depuis trop longtemps le gel du point d’indice et voient leur salaire diminuer avec l’augmentation des cotisations. Loin d’être satisfaits, nous continuons de revendiquer un passage à la hors-classe pour tous et une Isae à la hauteur de son équivalent du secondaire.
Lors de la dernière CAPD, nous ne souhaitions pas replonger dans les méandres du fleuve des rythmes scolaires. Mais ces derniers jours ont apporté leur lot de revirements chez nos élus. Les municipalités se sont engouffrées dans les brèches du décret «expérimentation» de Benoît Hamon. En voulant contrer la démagogie et l’idéologie arriérée de certains édiles, il trahit l’esprit de la loi. Où est l’allègement de la journée pour les enfants ? Le SE-Unsa souhaite vivement que vous jouiez, Madame l’Inspectrice d’Académie, votre rôle de régulateur en étudiant les propositions d’un œil pédagogique et éducatif, loin de toute pression politique.
Pour en revenir à ce qui nous réunit, nous souhaitons, une fois n’est pas coutume, vous faire part de notre satisfaction à l’égard de certaines politiques de l’administration, telles que les priorités accordées à ceux qui veulent rester sur les postes difficiles. Fixer les jeunes collègues stabilise les équipes qui en ont besoin, vues les conditions d’exercice. Nous regrettions l’an passé la sclérose du mouvement. D’après nos échos, et à moins que nos conseils aient été de loin les plus judicieux pour nos collègues, le mécontentement est moindre cette année. C’est pourquoi nous vous demandons d’étudier deux demandes : accorder des participations exceptionnelles au placement à la suite d’affectation sur des vœux zones mettant les collègues particulièrement en difficulté et pour couvrir des postes E vacants, lorsqu’il y a des candidats.
Après les lauriers, les ronces.
Les déclarations du ministre évoquent le besoin d’accorder plus d’exéats/inéats, serez-vous en mesure de le faire ? Des collègues vivent un véritable enfer, sans emploi stable puisqu’en disponibilité de droit depuis des années. Du droit justement, il en est question lorsqu’on évoque les aménagements de poste. Pouvons-nous sérieusement les envisager sans regretter le nombre ridiculement bas de possibilités dans ce domaine ? Que dire dès lors des congés de formation professionnelle ? Au risque de nous répéter, c’est bien le qualificatif de ridicule qui semble le plus pertinent puisque le DIF est somptueusement ignoré en Seine et Marne.
Sur ces trois derniers points, touchant à la mobilité, la reconversion et la réorientation, le SE-Unsa constate que les blocages perdurent. Les contraintes budgétaires mais aussi le manque d’attractivité de notre métier, affectent nos collègues dans l’exercice de leurs droits et les enchaînent littéralement à une situation insupportable. Comme nous le demandions en introduction, il est grand temps que les promesses soient tenues.