Lundi 11 matin, 7h30, le directeur ouvre ses mails avant l’accueil de ses élèves en classe.  Au milieu des spams du weekend, une convocation pour le mercredi matin suivant.

Si nous laissons faire, il sera usuel de considérer que les directrices et directeurs sont convocables au pied levé. C’est pourquoi nous avons décidé d’intervenir à ce sujet auprès de M. Paillette, A-DASEN en charge du 1^er degré. Voici le contenu de notre mail à son intention :

M. Paillette,

Depuis plusieurs mois et à nouveau depuis la rentrée 2023, l’équipe du SE-Unsa 76 est alertée par des directrices et directeurs qui reçoivent des convocations pour la semaine en cours.

Comme nous l’avions évoqué lors du groupe de travail départemental sur la direction d’école, nous demandons qu’il se passe au moins un mois entre une demande hiérarchique de ce genre et son échéance. En effet, sur nos 971 directions d’école, 366 n’ont qu’une journée de décharge de classe mensuelle ou bimestrielle leur permettant d’organiser leur fonctionnement.

Il est inacceptable que les directrices et directeurs d’école soient ainsi convoqués si peu de temps à l’avance. L’impression donnée aux personnels est une forme de mépris, qui consisterait à croire que le fonctionnement d’une école s’organise au jour le jour.

Nous voulons aussi alerter les inspectrices et inspecteurs de l’Éducation nationale sur le fait que lorsque nos collègues à la direction d’une école reçoivent ce genre de convocation cela n’implique pas seulement le changement de calendrier d’une personne, cela bouleverse tout l’agenda de fonctionnement de l’école et les vies personnelles en conséquence. En effet, les réunions de prérentrée définissent le calendrier des réunions d’équipes au moins pour la période qui suit, et les personnels organisent ensuite autour leur rendez-vous médicaux, possibles seulement le mercredi et les soirs en période scolaire. Bouleverser l’agenda de l’école, c’est replonger l’équipe dans le casse-tête de trouver des créneaux disponibles pour se réunir. Pour nos 64 directrices et directeurs qui bénéficient d’une décharge complète de classe, cela signifie trouver des disponibilités communes entre 13 à 25 personnes, après que tout le monde a organisé ses plannings.

Que ce soit pour les petites écoles comme pour les plus grandes, convoquer sa directrice ou son directeur pour la semaine en cours ne doit plus se produire.

Nous savons pouvoir compter sur votre implication pour la direction d’école, M. Paillette. Nous vous remercions de bien vouloir rappeler à nos inspectrices et inspecteurs la considération qu’ils devraient avoir pour leurs personnels et le bon fonctionnement de nos écoles.