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Vers la fin de la voiture thermique dans l’Union europĂ©enne
Article publié le jeudi 9 juin 2022.
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Alors que les prix de l’essence s’envolent, le 8 juin, le Parlement europĂ©en a dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă  la voiture Ă  moteur thermique dans l’Union europĂ©enne (UE). L’UNSA Éducation salue cette dĂ©cision historique de l’UE qui marque peut-ĂȘtre la fin d’une Ă©poque, celle d’un mode de transport individuel qui pendant plus d’un siĂšcle a reposĂ© sur un pĂ©trole bon marchĂ©, sans rapport avec son coĂ»t environnemental. Pour notre FĂ©dĂ©ration, ce vote est une Ă©tape vers l’émergence d’un autre modĂšle souhaitĂ© dans notre projet syndical qui est aussi un projet de sociĂ©tĂ© visant la nécessaire et urgente transition écologique pour un monde plus juste et solidaire mettant l’humain et son environnement au cƓur. Mais une telle dĂ©cision fera dĂ©bat et il reste Ă  convaincre l'ensemble de la population sans la brimer dans ses droits individuels.

 

L’urgence climatique

DerniĂšrement et rĂ©guliĂšrement, le soleil ne se contente plus de briller mais aussi de “brĂ»ler” avec plusieurs vagues de chaleur et canicules en France. La situation est difficile Ă  supporter Ă  la maison, au travail et Ă  l’École oĂč des salles de classe ont des tempĂ©ratures autour des 35°C et plus parfois. Encore un exemple concret du dĂ©rĂšglement climatique et du changement global que nous Ă©prouvons. Sécheresses, canicules, inondations, tempêtes extrêmes
 l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, les dégradations de l’environnement sont déjà une réalité. L’urgence climatique n’est plus à prouver, ni son origine anthropique.

Notre défi à tous et à toutes

Pour lutter contre le changement climatique, les dĂ©putĂ©s europĂ©ens ont pris une dĂ©cision importante qui va rĂ©clamer un effort d’adaptation de la part de l’industrie et entraĂźner des changements des usages de l’automobile. Ce choix est fort et essentiel. Pour prĂ©venir et inverser les pires effets du dĂ©clin environnemental, les derniers rapports du GIEC ne cessent de pointer l’urgence d’une action ambitieuse et coordonnĂ©e des gouvernements, des entreprises et des citoyennes et citoyens du monde entier. EspĂ©rons que cette mesure europĂ©enne sera pleinement appliquĂ©e et en inspirera d’autres pour relever le dĂ©fi climatique.

Interdiction des véhicules thermiques neufs

L’interdiction n’est pas immĂ©diate, mais programmĂ©e pour dans 13 ans. Elle s’inscrit dans le cadre du Pacte vert europĂ©en, visant Ă  atteindre la neutralitĂ© climatique d’ici Ă  2050. À partir de 2035, l’UE interdira la commercialisation de vĂ©hicules neufs Ă  essence ou diesel, ainsi que les voitures hybrides. Il faudra donc plusieurs dĂ©cennies pour que le parc soit entiĂšrement Ă©lectrifiĂ© (il y a aura peut-ĂȘtre d’autres innovations d’ici lĂ  ?), le temps que les anciens modĂšles arrivent en fin de vie. Actuellement, les constructeurs doivent respecter une trajectoire de rĂ©duction des Ă©missions de CO2, gaz Ă  effet de serre (GES) participant largement au changement climatique. En France, sur les 40 millions d’automobiles qui circulent, 99% sont thermiques. L’objectif est donc ambitieux mais primordial, car selon un rapport de l’Agence europĂ©enne pour l’environnement, les transports reprĂ©sentent environ un quart des Ă©missions totales de CO2 de l’UE en 2019, dont 71,7% du transport routier.

La voiture Ă©lectrique, une solution imparfaite

Les vĂ©hicules Ă©lectriques n’émettent pas de CO2, du moins directement. Mais les Ă©missions indirectes sont loin d’ĂȘtre nĂ©gligeables : celles liĂ©es aux conditions de production de l’électricitĂ© consommĂ©e, ainsi que toutes celles induites par l’extraction des ressources, la production de la voiture ou encore de la batterie. Actuellement, l’achat d’un vĂ©hicule Ă©lectrique dĂ©bute avec une “dette” carbone plus importante, mais ce bilan carbone bascule aprĂšs 4 annĂ©es d’utilisation environ. En ce sens, la voiture Ă©lectrique peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un choix environnemental plus favorable qu’une voiture thermique sur la durĂ©e. Pour autant, c’est une solution imparfaite, car faire cette transition n’est pas suffisant pour empĂȘcher le rĂ©chauffement climatique de dĂ©passer les 1,5° C. Surtout le prix de ce type de vĂ©hicule est pour le moment trĂšs important et exclut de fait une partie de la population. Il serait contre-productif de faire peser sur les moins aisĂ©s le coĂ»t de la transition Ă©cologique dans les transports. Cela oblige Ă  un complet changement dans notre maniĂšre de penser les mobilitĂ©s futures. Il faut aller plus loin en repensant notre rapport Ă  la voiture et Ă  notre façon de nous dĂ©placer

 

Il est temps d’agir ensemble pour faire Ă©merger un nouveau modĂšle en transformant rapidement les systĂšmes clĂ©s comme les transports mais aussi l’énergie, l’eau et l’alimentation, afin que notre utilisation des ressources terrestres devienne durable. L’impulsion donnĂ©e par le Parlement europĂ©en doit ĂȘtre maintenant confirmĂ©e par les États membres de l’UE, pour que l’ùre de l’aprĂšs-pĂ©trole dĂ©bute enfin. Notre FĂ©dĂ©ration souhaite une transformation des systĂšmes sociaux et Ă©conomiques pour amĂ©liorer notre relation avec la nature, comprendre sa valeur et placer cette valeur au cƓur de notre processus dĂ©cisionnel.

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