Lors de sa conférence de presse de rentrée, le ministre Pap Ndiaye prononçait ces mots « l’École est injuste avec les pauvres ».

Ce constat, que l’UNSA Éducation dénonce de manière récurrente, est désolant. Il est encore plus désolant de constater que le budget 2023 n’est pas du tout prévu pour y remédier…

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Stagnation des fonds sociaux

Les fonds sociaux, disponibles dans le secondaire, sont indispensables à de nombreuses familles pour faire face aux dépenses liées à la scolarité de leurs enfants. Fournitures scolaires, vêtements et chaussures pour l’EPS, lunettes, autant de frais conséquents pour lesquels les fonds sociaux apportent une aide nécessaire.

La coût de la restauration scolaire amène également certains élèves à ne pas pouvoir y accéder. Les fonds sociaux permettent alors de répondre à un besoin primaire : celui de manger.

Malheureusement, le budget prévisionnel 2023 ne semble pas accorder une grande importance à ces fonds sociaux : après une baisse de 17% depuis 2017, l’enveloppe prévue pour 2023 reste identique à celle de 2022.

Les prix augmentent.

Le nombre de familles en difficultés financières augmente.

L’enveloppe budgétaire stagne. Autant dire que la situation ne peut que s’aggraver.

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Diminution du montant global des bourses

Concernant les bourses, l’enveloppe budgétaire prévue pour 2023 diminue de  plus de 5 millions d’euros.

Si l’enveloppe prévue pour les bourses en lycée augmente (prime d’équipement, d’internat et de reprise d’études, bourse au mérite) celle octroyée aux bourses en collège baissent de 6,41 %, malgré une revalorisation de 4% de leur montant en 2022.

Le gouvernement justifie cette baisse par l’évolution des effectifs. Mais puisque le ministre constate lui-même que les aides précédentes ne suffisaient pas, alors pourquoi ne pas les étendre à un plus grand nombre d’élèves ? Le barème pour accéder aux bourses de collèges est tellement restrictif que bien des familles en difficultés financières ponctuelles ou récurrentes n’y ont pas accès.

 Le budget 2023 confirme nos craintes : l'école est injuste avec les pauvres. Fonds sociaux, bourses : aucune amélioration prévue, au contraire. Ce sont de bien mauvais signaux, qui vont à l'encontre d'une réduction des inégalités pourtant si nécessaire...

 

Alors au-delà du constat, Monsieur le ministre, quelles actions concrètes ?

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Pour l’UNSA Éducation , les moyens financiers pour soutenir les élèves et leurs familles doivent être augmentés. La solidarité nationale est une valeur fondamentale à laquelle l’École doit participer pleinement.

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contact : fp @unsa-education.org