Profs docs : des avancées sur la circulaire et des questions qui restent à trancher
Article publié le mardi 31 janvier 2017.
Le dernier groupe de travail ministériel sur la circulaire de missions des professeurs documentalistes s’est réuni jeudi à la direction générale de l’enseignement scolaire.
Le SE-Unsa a pesé pour faire évoluer le texte au cours des différentes réunions : comme nous le demandions, les libellés des compétences du référentiel de 2013 ont été repris, le texte est plus équilibré, la mission pédagogique et la place du professeur documentaliste au sein de l’équipe pédagogique, au même titre que tous les enseignants, sont mieux reconnues. Ainsi, notre syndicat a obtenu que le texte précise que les professeurs documentalistes forment tous les élèves à l’information-documentation.
Les missions des professeurs documentalistes sont nombreuses et complexes. Chaque professeur documentaliste, selon son contexte d’exercice, sa formation initiale et continue, les moyens dont il dispose, développe sa propre pratique professionnelle dans laquelle formation des élèves, ingénierie pédagogique, développement d’une culture numérique chez tous les élèves,... prennent plus ou moins d’importance. Pour le SE-Unsa, il est important que la circulaire de missions fixe un cadre qui traduit une vision partagée tout en étant suffisamment souple sur la mise en œuvre concrète. Il nous semble que ce point d’équilibre a été trouvé.
Le SE-Unsa estime que le professeur documentaliste a la responsabilité, grâce à son expertise, d’adapter ses interventions pédagogiques aux caractéristiques locales de son établissement d'exercice. La politique documentaire, si elle oriente les enjeux à l'échelle de l'EPLE en ce qui concerne notamment la formation des élèves en matière d'EMI ou d'info-documentation, ne doit pas remettre en cause la liberté pédagogique du professeur documentaliste. La question de l'ouverture du CDI doit être déconnectée du temps de service des professeurs documentalistes et faire l'objet d'une réflexion d'ensemble, y compris avec les équipes de vie scolaire.
Nous avons fait remarquer à plusieurs reprises que la définition des heures d’enseignement, « heures d’intervention pédagogique telles qu’elles résultent de la mise en œuvre des horaires d’enseignement définis pour chaque cycle », ne sécurisait pas totalement la participation des professeurs documentalistes aux enseignements et que les négociations au niveau de l’établissement resteront donc la règle. Pourtant, nous avons été les seuls à évoquer un dispositif de forfait ou à proposer la définition d’un volume horaire au sein des conseils pédagogiques pour la participation des professeurs documentalistes aux enseignements.
Pour les enseignants de l’Unsa, la circulaire de missions est une étape importante dans la redéfinition du métier de professeur documentaliste. Nos revendications ne s’arrêtent bien sûr pas là : alignement de l’ISP sur l’ISOE, inspection et agrégation, accès aux IMP et aux pondérations, participation aux enseignements et à l’évaluation du socle... de nouveaux combats syndicaux se dessinent dans lesquels les enseignants de l’Unsa prendront toute leur place.