Conscient de l’intérêt de ces enjeux majeurs pour la société en général et pour l’école et l’élève en particulier, le SE-Unsa vous aide à décrypter de façon simple et échelonnée les différentes préconisations qui, au-delà d’avoir le mérite d’exister, devront nécessairement être présentes dans les différents débats de notre congrès 2017 à Perpignan tout comme dans ceux des candidats à la présidence de la République.
Pour cela, chaque semaine à venir, le SE-Unsa vous proposera un zoom thématique et vous donnera la parole.
Voici le premier !
Zoom 1 : l’EPS dans le parcours de l’élève
L’étude de la question de la continuité des parcours sportifs dans leur globalité, de la maternelle à l’Université, est la genèse même du rapport.
Le rapport part du constat que le temps de l’EPS à l’école est souvent empiété et ce pour diverses raisons (éloignement des équipements sportifs, formation insuffisante des professeurs, …) et que les taux d’adhésion des élèves aux associations sportives scolaires sont divisés par quatre entre la sixième et la terminale.
Il en dégage ainsi sept préconisations qui visent, d’une part, à placer l’activité physique et sportive parmi les fondamentaux que doit maîtriser un élève à l’entrée en sixième, au même titre que lire, écrire, compter et cliquer et, d’autre part, à intervenir au moment clé du décrochage sportif, à l’adolescence en :
-
s’assurant que tous les élèves de l’école primaire bénéficient des 2 h 45 d’EPS par semaine, en complémentarité avec les nouvelles activités péri-éducatives
-
élaborant un projet pédagogique d’EPS, intégré au projet d’école, et mis en œuvre conformément aux nouveaux programmes
-
lançant un grand programme d’aménagement des écoles (cours de récréation, salle d’évolution) favorisant la mixité des jeux et le développement de la motricité
-
affectant des moyens supplémentaires pour coordonner l’offre des activités physiques et sportives au niveau du cycle 3
-
variant l’offre d’activités physiques et les modalités de pratiques, pour éviter le décrochage et favoriser la mixité dans le second degré
-
renforçant l’horaire d’EPS en seconde et première (3h)
-
rendant effectives les 2 h d’EPS en classes préparatoires aux grandes écoles
En revanche le SE-Unsa émet de forts doutes sur la préconisation « anticiper l’épreuve d’EPS au BAC en fin de première et proposer une EPS modulaire en Terminale ». En effet, si diminuer le poids de l’évaluation sommative sur l'année de terminale peut sembler idéal, il ne faut pas en oublier pour autant la problématique de désertion des cours d’EPS durant les années lycée et qu’une telle préconisation accentuerait gravement.
De façon générale, le SE-Unsa s’inscrit dans cette démarche de réflexion sur la continuité et la cohérence du parcours sportif de l’élève. C’est cette démarche qui permettra au plus grand nombre d’acquérir le maximum de compétences méthodologiques, sociales et transversales.
Au-delà d’être vecteur de respect des autres et des règles, au-delà d’être garant de bonne santé, le sport joue un rôle éducatif essentiel. Les activités physiques et sportives sont un lieu d’épanouissement des élèves permettant de développer leur confiance en eux, elles sont facteurs de motivation et de réussite scolaire.
L’ouverture de ces chantiers pour une telle continuité demande une étroite collaboration avec plusieurs acteurs dont les collectivités territoriales, les IEN, les représentants d’enseignants par exemple. Un préalable politique important pour construire cette continuité du parcours sportif de l’élève est aussi de replacer l’activité physique comme enjeu majeur de société.
Et vous ? Que pensez-vous de ces prérogatives ? Votre avis nous intéresse, écrivez-nous sur
eps@se-unsa.org ou réagissez sur notre page Facebook EPS SE-Unsa ou notre Compte Twitter @SeUnsaEps