Article publié le mardi 10 septembre 2024.
Les audiences du collectif national RASED au ministère se ressemblent et restent sans réponses concrètes pour la prise en charge des élèves en grande difficulté scolaire.
Le ministère continue de nier que les personnels Rased sont en nombre insuffisant pour remplir correctement leurs missions ; de son point de vue, le fait d’avoir cessé de diminuer le nombre de postes devrait suffire à satisfaire les membres du collectif national RASED.
Quand sont évoqués les nombreux élèves en difficulté qui ne sont pas correctement accompagnés faute de Rased complets sur tous les secteurs scolaires, le ministère répond à côté allant jusqu’à imputer aux écrans l’augmentation du nombre d’élèves présentant des troubles du spectre autistique (TSA), ce qui est pourtant contraire au consensus scientifique !
Quand le collectif pointe l’absence récurrente de mention des Rased dans tous les textes officiels (y compris la circulaire de rentrée pourtant intitulée Ne laisser aucun élève au bord du chemin) et que rien ne nous garantit qu’il n’y aura pas une nouvelle baisse du nombre de postes, il nous est répondu que si, cela est clairement indiqué… dans les comptes-rendus d’audience ! Sans oublier de préciser en même temps que ce sont les recteurs qui déterminent l’usage fait des postes et que le ministère ne peut se mêler de leurs choix.
Soyons lucides, les besoins des élèves en grande difficulté scolaire ne préoccupent que peu le ministère, persuadé que le redoublement, les groupes de niveau, les PAS… feront bien l’affaire, et qu’il est inutile de miser sur des personnels spécialisés, correctement formés et en nombre suffisant.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa défend une École sans pression, attentive aux besoins de chaque enfant, avec des enseignants formés et des Rased complets et en nombre suffisant pour un accompagnement de qualité et non stéréotypé des élèves en fragilité. L’École n’a pas pour objectif de trier les élèves mais de permettre à tous une expérience scolaire positive et sereine.
Le SE-Unsa demande qu’un réseau, tel que le Rased dans le premier degré, soit aussi créé dans le second degré.
Le SE-Unsa rappelle que le traitement de la difficulté scolaire passe en tout premier lieu par des actions de nature pédagogique, éducative, psychopédagogique, sociale et non par le prisme médical, du moins en première intention.