La Semaine olympique et paralympique (SOP) 2025 aura lieu du 31 mars au 4 avril 2025. Pour le ministère et le mouvement sportif français, c’est l’occasion de prolonger les Jeux. Mais pour l’EPS et le sport scolaire, c’est le constat amer que l’héritage de Paris 2024 est loin de profiter aux enseignants d’EPS, aux professeurs des écoles et à leurs élèves.

 

 

La SOP ou la délicate mission de faire vivre les Jeux après les Jeux

 

De la liesse populaire qui a accompagné les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, que reste-t-il aujourd’hui ? La crise politique enclenchée par les élections législatives anticipées de juillet dernier, et qui s’est doublée d’une crise budgétaire qui a frappé de plein fouet les domaines culturel et sportif, a eu tôt fait de refermer cette parenthèse enchantée.

 

La neuvième édition de la Semaine olympique et paralympique est la première à se tenir après les Jeux. Elle a donc la lourde mission de faire vivre l’héritage des JOP auprès de la jeunesse française, plus précisément la fameuse Génération 2024.

 

Comme par le passé, la SOP a également pour objectif d’éveiller les élèves aux bienfaits de la pratique sportive régulière, et de sensibiliser les jeunes au handicap et à l’engagement bénévole. L’occasion pour le ministère de mettre en avant les résultats positifs des 30 minutes d’APQ, mais de passer sous silence les 2 h d’activité physique et sportive en plus au collège, dont la généralisation se limite désormais aux établissements de l’éducation prioritaire.

 

 

Des enseignants toujours plus sollicités, un sport scolaire négligé

 

Comme chaque année, les enseignants sont invités à s’inscrire et à déposer leur projet sur le site Génération 2024. Les inscriptions sont ouvertes non seulement aux écoles et aux établissements scolaires de métropole et d’outre-mer, mais aussi aux établissements français de l’étranger ainsi qu’aux établissements d’enseignement supérieur.

 

Le sport scolaire du premier comme du second degré devra se contenter de figurer dans une parenthèse qui ne donne par ailleurs aucune indication sur le rôle des fédérations qui le représentent.

 

Des ressources pédagogiques sont mises à la disposition des enseignants sur le site Éduscol, ou encore sur la plateforme La Grande école du sport.

 

 

L’avis du SE-Unsa

 

La SOP est une initiative intéressante dans son ambition de promouvoir l’activité physique et sportive auprès des jeunes, autour des valeurs de citoyenneté et d’inclusion. Mais elle s’appuie encore une fois sur la bonne volonté des enseignants d’EPS et des professeurs des écoles qui devront prendre sur leur temps pour construire des projets à la gloire des JOP dont l’École a été écartée, mais à laquelle il est demandé aujourd’hui de faire vivre l’héritage. Mais avec quelle considération ?

 

Quant au sport scolaire, qui souffre d’un fort désengagement ministériel, il mérite davantage qu’une simple mention. Le ministère dispose de personnels engagés et motivés, il lui reste désormais à les valoriser afin que la Semaine olympique et paralympique ne se résume pas à une énième campagne d’affichage.