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Budget 2025 : des consĂ©quences inacceptables pour les PsyEN !
Article publié le mardi 12 novembre 2024.
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Le projet de budget 2025 présenté par le gouvernement et en discussion au parlement est un budget très régressif aussi bien pour les conditions de rémunération des personnels que pour leurs conditions de travail.
 
 
Les salaires
 
  • Revalorisation ?
Le fait marquant pour les personnels est une fois de plus l’absence de mesure de revalorisation des salaires. Le projet de budget ne prévoit aucune disposition relative à la hausse de la valeur du point d’indice. Après une année 2024 blanche en matière de rémunération, c’est une nouvelle fois la diète. Quand l’économie va bien ce n’est pas le moment et quand les finances publiques sont en crise c’est encore moins le moment. Bref, cette logique permanente de ne jamais considérer comme utile de revaloriser les salaires conduit d’une part à une diminution importante du pouvoir d’achat des agents publics face à l’inflation et d’autre part à accroître le décrochage salarial et la dévalorisation de nos métiers.
 
D’autre part, qu’en est-il de la rĂ©flexion amorcĂ©e sur la revalorisation des milieux de carrière pour rĂ©pondre Ă  une absence rĂ©elle de progression pendant 10 Ă  15 ans ? Les belles annonces de l’ancien premier ministre auxquelles il avait lui-mĂŞme renoncĂ©es dès son arrivĂ©e Ă  Matignon sont bel et bien parties aux oubliettes.
 
  • DĂ©valorisation
Ignorer la rĂ©alitĂ© des besoins salariaux des personnels est une chose, conduire une politique punitive en est une autre. Le gouvernement n’a pas froid aux yeux. Le choix de supprimer la Gipa*, qui Ă©tait le seul moyen de compenser la perte de pouvoir d’achat, est actĂ© pour l’annĂ©e 2025 mais Ă©galement pour faire des Ă©conomies sur le budget 2024 en cours. 
 
  • Coup de grâce
Mais s’arrĂŞter lĂ  n’était pas suffisant, le gouvernement prĂ©voit d’aller encore plus loin. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage, quand on veut faire des Ă©conomies, on va prendre dans les poches des fonctionnaires, cette population de travailleurs soi-disant particulièrement « absentĂ©iste Â». La solution : trois jours de carence pour le public alors que si cette mesure existe pour les salariĂ©s du privĂ©, elle est compensĂ©e pour les Âľ d’entre eux par l’employeur.
 
De plus, on rĂ©duit le salaire pendant les congĂ©s maladies. En effet, jusqu’à prĂ©sent 100 % du traitement de base Ă©tait maintenu (en dehors des primes et indemnitĂ©s), le gouvernement prĂ©voit Ă  l’avenir seulement 90 %. 
 
Des mesures punitives, c’est aisĂ© Ă  mettre en Ĺ“uvre, se prĂ©occuper de la santĂ© et des conditions de travail de ses agents, c’est en revanche très loin des prĂ©occupations de notre employeur. 
 
 
La taille à vif dans les moyens de l’École publique
 
  • Suppressions de postes
Cette annĂ©e, le projet de budget prĂ©voit la suppression de 181 postes. Ces suppressions sont Ă  considĂ©rer au regard des annonces du gouvernement de permettre d’étendre la mesure des groupes de besoins aux classes de 4e et de 3e. Ce projet est pour le SE-Unsa une nouvelle ligne rouge que le ministère s’apprĂŞte franchir. En effet, la mesure en 2024 aura consommĂ© 2 300 emplois mais surtout la quasi-totalitĂ© des marges des Ă©tablissements pour des attendus que non seulement nous dĂ©nonçons, mais dont on sait qu’ils sont in fine inefficaces pour les Ă©lèves qui rĂ©ussissent le moins dans notre système. 
 
D’autres choix Ă©taient possibles, par exemple le redĂ©ploiement des millions investis inutilement dans le SNU, qui auraient permis de crĂ©er plus de 1 700 postes pour amĂ©liorer la rĂ©ussite des Ă©lèves et rĂ©pondre aux difficultĂ©s de remplacement long. Quant au dispositif des prĂ©pas seconde, le gouvernement renonce Ă  la gĂ©nĂ©ralisation devant l’échec patent de l’expĂ©rimentation qui a conduit Ă  fermer des dispositifs faute d’élèves. Toujours en matière de moyens, le ministère refuse de revenir sur son obsession du remplacement de courte durĂ©e via le Pacte qui a prouvĂ© son inefficacitĂ© : plusieurs centaines de millions d’euros ont Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©s pour une amĂ©lioration minime, et plus de 85 % d’heures demeurent non remplacĂ©es. De plus, la rĂ©duction des dotations en HSE dans les Ă©tablissements et l’augmentation des jours de carence ne devraient qu’accroĂ®tre les absences courtes et dĂ©tĂ©riorer un peu plus les conditions de remplacement.
 
Dans le second degrĂ©, la restriction du nombre de Pactes dĂ©diĂ©s aux projets ne conduira qu’à rĂ©duire les dynamiques d’établissements au dĂ©triment des Ă©lèves, tout comme la diminution des fonds sociaux ne pourra qu’accroĂ®tre la prĂ©caritĂ© des Ă©lèves du second degrĂ©, dans un contexte social particulièrement dĂ©gradĂ©. 
 
 
  • Conditions de travail
Alors qu’un bilan de la mise en Ĺ“uvre des actions de prĂ©vention des risques psychosociaux (RPS) est prĂ©vu prochainement, ceux-ci devraient se multiplier Ă  cause des suppressions de postes :
 
- casse-tĂŞte des DHG engendrant des choix avec des contraintes fortes et sans moyens et donc des conflits de valeurs entre collègues ;
- sentiment d’insĂ©curitĂ© pour les collègues concernĂ©s par des mesures de carte scolaire qui peineront de plus en plus Ă  trouver un nouveau poste Ă©quivalent près de chez eux.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le budget tel que prĂ©sentĂ© au Parlement est inacceptable. Certains amendements portĂ©s par le gouvernement pourraient mĂŞme dĂ©grader encore le projet initial en particulier l’augmentation des jours de carence et la baisse de la rĂ©munĂ©ration en congĂ©s maladie. 

Pendant toute la période de discussion au parlement, le SE-Unsa agit auprès du gouvernement et des parlementaires pour obtenir le renoncement à la suppression massive de postes et à l’absence de perspective d’amélioration des rémunérations.

Le SE-Unsa agit par tous les moyens pour faire évoluer la proposition initiale et n’exclut à ce jour aucune modalité d’actions.
 

* L’indemnitĂ© de garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) Ă©tait versĂ©e automatiquement si l’évolution du traitement brut indiciaire Ă©tait infĂ©rieure sur 4 ans Ă  celle de l’indice des prix Ă  la consommation.

 

 
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