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Établissements privĂ©s sous contrat : encore un cadeau de quelques milliards !
Article publié le mardi 3 septembre 2024.
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Après une annĂ©e scolaire qui a permis de soulever diverses problĂ©matiques d’ordre pĂ©dagogique ou financière dans les Ă©tablissements privĂ©s et surtout un manque flagrant de contrĂ´les, Mediapart s’est penchĂ© sur les subventions facultatives des rĂ©gions pour les lycĂ©es privĂ©s sous contrat.
 
 
Un financement public sous-estimé
 
Depuis des annĂ©es, le SE-Unsa, avec le Cnal, a dĂ©noncĂ© l’importance des financements publics allouĂ©s au privĂ©. La Cour des comptes avait publiĂ© en juin 2023 un rapport permettant d’avoir une estimation de l’argent public dĂ©pensĂ© par l’État et les collectivitĂ©s territoriales. Une « estimation Â» Ă©valuĂ©e Ă  plus de 8 milliards d’euros.
 
Or, nous savons que le ministère n’a pas trace de toutes les subventions facultatives allouées par les différentes collectivités territoriales. Le rapport parlementaire des députés Vannier-Weissberg démontrait également des flous dans les dépenses budgétaires des établissements. De nombreuses préconisations demandaient des précisions dans les documents comptables pour l’avenir.
 
 
« De beaux cadeaux Â» faits par les rĂ©gions
 
Ainsi, Mediapart a Ă©pluchĂ© tous les documents budgĂ©taires des treize rĂ©gions afin de recenser ces subventions facultatives, votĂ©es depuis 6 ans. En effet, les collectivitĂ©s territoriales peuvent financer jusqu’à 10 % du budget total en faveur des investissements des lycĂ©es gĂ©nĂ©raux privĂ©s sous contrat (loi Falloux) mais aussi tout ce qui a trait Ă  de l’investissement pour la formation dans les sections techniques ou professionnelles (LP, MFR, lycĂ©e agricole privé…). 
 
Selon la couleur politique des élus régionaux, on peut voir des évolutions significatives de ces financements, permettant aux établissements de se développer et d’améliorer les conditions d’apprentissage de leurs élèves (qui, rappelons-le, sont très souvent issus de milieux sociaux plus favorisés - voir articles sur les IPS*) au détriment des établissements publics qui accueillent, eux, tous les élèves. Au total, ce sont 1,2 milliard d’euros dépensés par les régions sur cette période en subventions non obligatoires…
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Ces financements ne sont malheureusement pas une surprise mais cela démontre une fois de plus que de nombreux élus oublient l’École de la République au profit d’une École privée, le plus souvent confessionnelle, qui ségrégue la jeunesse de notre pays.
 
Il est de plus en plus évident que beaucoup de nos responsables politiques actuels ne souhaitent pas réduire ces inégalités puisqu’elles s’accroissent.
 
Le SE-Unsa rĂ©affirme avec vigueur que seule l’École publique laĂŻque doit bĂ©nĂ©ficier des financements publics. Il y a urgence : notre École publique a besoin de cet argent ! Ă€ titre d’exemple, le gouvernement britannique compte taxer les Ă©coles privĂ©es pour financer des emplois dans celles du public.
 
Les élèves de l’enseignement public doivent pouvoir bénéficier de conditions d’apprentissage optimales, notamment dans certains territoires hexagonaux ou ultramarins oubliés. Les conditions de travail et les rémunérations des personnels enseignants, CPE, PsyEN, AED, AESH doivent également rapidement s’améliorer.
 
* Lire nos articles sur les IPS :
 
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