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Enseignement de spĂ©cialitĂ© EPPCS au lycĂ©e : l’épreuve terminale se dĂ©voile
Article publié le jeudi 16 décembre 2021.
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Une rĂ©union de concertation autour du projet de note de service relative Ă  l’épreuve terminale dans l’enseignement de spĂ©cialitĂ© « Ă©ducation physique, pratiques et culture sportives Â» (EPPCS) de la voie gĂ©nĂ©rale, qui sera mise en place Ă  la session du baccalaurĂ©at 2023, s’est tenue ce jeudi 9 dĂ©cembre entre le ministère et les organisations syndicales. Le SE-Unsa y Ă©tait prĂ©sent.
 
L’EPPCS, un enseignement de spécialité tourné vers le supérieur
 
ExpĂ©rimentĂ© en classe de première depuis la rentrĂ©e 2021, l’enseignement de spĂ©cialitĂ© EPPCS se dĂ©voile progressivement depuis plusieurs mois. Les contours de l’épreuve terminale Ă  laquelle il doit aboutir lors de la session 2023 du baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral, sont dĂ©jĂ  connus. Elle sera constituĂ©e de deux Ă©preuves :
 
  • Une Ă©preuve Ă©crite d’une durĂ©e de 3h30, dĂ©clinĂ©e en deux parties :
    • Une dissertation sur un sujet gĂ©nĂ©ral de culture sportive
    • Deux questions au choix, portant sur deux parties diffĂ©rentes du programme et s’appuyant sur une Ă©tude de documents
  • Une Ă©preuve orale d’une durĂ©e de 30 minutes comportant Ă©galement deux parties :
    • L’évaluation d’une pratique physique et sportive
    • Le commentaire d’une vidĂ©o prĂ©sentant une prestation physique du candidat
L’inspection générale a eu à cœur de varier les supports et les épreuves afin de solliciter un grand nombre de compétences chez l’élève en fin de lycée, et de mieux le préparer à l’université. Mais cette ambition, aussi noble soit-elle, n’est pas sans susciter de nombreuses interrogations.
 
Beaucoup de questions, quelques réponses
 
Notre préoccupation première réside dans le temps consacré à la préparation de cet examen par l’élève lui-même et par les collègues en charge de cet enseignement. L’utilisation du support vidéo sur la deuxième épreuve orale suppose une charge de travail supplémentaire pour l’élève, qui devra maîtriser cet outil, et pour l’enseignant, dont le contenu des cours pourrait être impacté par cette nouvelle donnée.
Le ministère a tentĂ© d’apaiser les craintes Ă  ce sujet : nous disposons d’encore deux ans pour maĂ®triser cette partie de l’épreuve orale, et l’évaluation portera bien sur la qualitĂ© de l’analyse de la performance, et non la performance elle-mĂŞme, de quoi allĂ©ger la pression sur la qualitĂ© de la prestation elle-mĂŞme.
 
Autre point sensible, liĂ© aux conditions d’organisation et de passation de l’épreuve pratique : les deux parties Ă©tant prĂ©vues pour se dĂ©rouler durant la mĂŞme journĂ©e, quelle organisation matĂ©rielle et quel temps cela implique et, plus largement, combien de journĂ©es cela reprĂ©sente d’évaluer l’ensemble des Ă©lèves de la spĂ©cialitĂ© ?
Pour le ministère, une matinée suffirait puisque deux APSA seulement sont à évaluer. Enfin, a été précisée la possibilité d’inverser l’ordre des épreuves orales et de les réaliser sur deux demi-journées différentes.
 
Sur l’épreuve Ă©crite, le ministère maintient les deux parties de l’épreuve, arguant Ă  juste titre du fait que sur une Ă©preuve Ă  fort coefficient (16), le candidat doit pouvoir exprimer des compĂ©tences diffĂ©rentes et ne pas tomber dans le piège du « quitte ou double Â».
 
Enfin, concernant la composition du jury de la seconde épreuve orale, les deux professeurs d’EPS qui le composent ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui sont mobilisés sur la première partie. La question du vivier d’examinateurs est néanmoins posée.
À noter que la note de service ne dit pas que les professeurs composant le jury sont extérieurs à l’établissement.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa se réjouit que l’architecture définitive soit moins complexe que celle qui était proposée à l’origine par le groupe d’experts (dans l’épreuve pratique et orale, évaluation de la performance physique et capacité à analyser et commenter ne sont plus mélangées). Par ailleurs, une plus grande souplesse est accordée à l’organisation de l’épreuve orale dans son ensemble.
Touterfois, le SE-Unsa demeure inquiet du manque de visibilité de l’inspection générale sur la charge de travail exigée des collègues pour s’investir pleinement dans cet enseignement de spécialité et la préparation de ses épreuves terminales. Sans parler de la pression qui ne manquera pas de s’exercer sur les élèves de terminale.
 
Le temps imparti pour mener à bien cet enseignement (de septembre à mars) sans en négliger tous les attendus, ainsi que les contraintes organisationnelles que sa mise en place exige, laissent craindre un surcroît de travail pour les collègues déjà très sollicités la dernière année du lycée. Le SE-Unsa attend beaucoup des sujets zéro, car seule l’existence de supports concrets permettra aux collègues de mieux se projeter.
 
 
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