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Assises nationales de l’EPS : des Ă©changes pour penser l’EPS de demain
Article publié le jeudi 16 décembre 2021.
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Les Assises nationales de l’EPS, organisĂ©es par le dĂ©partement Sciences du Sport et Education Physique de l’École Nationale SupĂ©rieure de Rennes, se sont fixĂ© pour double objectif de mener une consultation nationale en croisant les regards sur l’EPS et de penser l’EPS Ă  l’horizon 2050 face aux enjeux actuels et futurs. Le SE-Unsa, membre du comitĂ© de pilotage national, a assistĂ© le 2 dĂ©cembre dernier Ă  l’un de ces Ă©vĂ©nements, Ă  l’UFR Staps de CrĂ©teil.
 
Penser l’EPS : des thĂ©matiques intĂ©ressantes portĂ©es par des intervenant.es de qualitĂ©
 
La soirĂ©e dĂ©bat rĂ©unissant une centaine de participant·es, a accueilli quatre intervenant·es :
  • Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, co-prĂ©sidente de la FSGT (FĂ©dĂ©ration sportive et gymnique du travail) et administratrice du CNOSF (ComitĂ© national olympique et sportif français) et de l’Agence nationale du sport ;
  • Etienne Barraux, IA-IPR (Inspecteur d’acadĂ©mie - Inspecteur pĂ©dagogique rĂ©gional) d’EPS sur l’acadĂ©mie de Paris et PrĂ©sident de la Revue EP&S ;
  • Virginie Collin, CPD (Conseillère pĂ©dagogique dĂ©partementale) EPS en Seine-Saint-Denis (93) ;
  • Laurent Luccioni, professeur agrĂ©gĂ© d’EPS, responsable de la formation Ă  l’agrĂ©gation interne d’EPS sur l’acadĂ©mie de Paris.
Les Ă©changes s’articulaient autour de trois thĂ©matiques principales :
  • les objectifs de l’EPS, ce que l’on doit y apprendre et comment ;
  • la complĂ©mentaritĂ© de l’EPS avec les structures sportives et sociales ;
  • les missions et la formation des enseignant·es.
 
L’EPS de demain : dĂ©bats et perspectives
 
La première intervention, conduite par Étienne Barraux, a eu le mĂ©rite de distinguer l’EPS, « seule discipline qui porte le corps en actes Â», du sport et de l’activitĂ© physique. Une prĂ©cision nĂ©cessaire si l’on considère que « dans la sociĂ©tĂ©, tout est sport Â». Pour l’IA-IPR, l’EPS de demain se dĂ©cline en trois thèmes importants :
  • le rapport aux Ă©crans, dont l’école a du mal Ă  se saisir, et dont l’avenir repose sur le traitement de l’information et la rationalisation ;
  • le rapport au corps, autour, notamment, de la question du genre ;
  • le climat, dont le changement impacte les pratiques physiques.
 
Pour ValĂ©rie Collin, qui s’est attardĂ©e sur le premier degrĂ©, l’enseignement de l’EPS vise le dĂ©veloppement de la personne, l’accès au patrimoine culturel ainsi que l’acquisition des savoir-faire, des savoirs motivationnels et des savoirs thĂ©oriques. L’enseignant doit prendre en compte les ressources affectives et cognitives de l’élève afin de lui proposer des situations motivantes et lui permettre une rĂ©flexion sur son action et une confrontation de ses rĂ©ponses Ă  celles des autres. Il ne faut pas hĂ©siter Ă  convoquer l’interdisciplinaritĂ© afin d’apprĂ©hender l’élève dans sa globalitĂ©. « Apprendre en EPS pour l’élève, c’est prendre les informations et les traiter, modifier son comportement, trouver des rĂ©ponses de plus en plus efficaces et contrĂ´lĂ©es Â», ce qui rejoint les propos d’Etienne Barraux.
 
Pour sa part, Laurent Luccioni s’est interrogé sur les objectifs de l’EPS. Le développement de la motricité suscite son inquiétude car nous sommes de plus en plus focalisés sur l’objectif d’engager les élèves sur l’activité et non sur les apprentissages moteurs. Il a illustré ses propos à travers l’activité volley-ball, qui témoigne selon lui des difficultés pour les enseignants à faire progresser leurs élèves. Pour lui, l’enrichissement de la motricité n’est possible que par la mise en œuvre de cycles plus longs, qui doivent être inscrits dans les programmes.
Quant Ă  l’objectif mĂ©thodologique, il ne sera atteint qu’en proposant de vrais continuums didactiques. Enseignant d’EPS, L. Luccioni a le mĂ©rite d’interroger sa discipline pour mieux en montrer la richesse : « L’EPS n’a jamais eu pour objectif de former des champions, mais demain on peut ĂŞtre une discipline championne pour aider nos Ă©lèves Ă  mieux vivre leur scolaritĂ©. Â»
 
Enfin, pour Emmanuelle Bonnet Oulaldj, s’interroger sur l’EPS de demain, c’est s’interroger sur l’école publique de demain. À travers l’EPS, on produit de la connaissance car on va résoudre des problèmes dans le jeu collectif et individuel, ce qui crée du lien social et permet la construction de projets communs. L’objectif est donc de rendre l’EPS, discipline globale, accessible au plus grand nombre.
 
Ă€ noter enfin la prĂ©sence de VĂ©ronique Moreira, prĂ©sidente de l’USEP, qui a soulignĂ© la difficultĂ© d’enseigner l’EPS dans le premier degrĂ©, selon le temps, les Ă©quipements et les appĂ©tences. Elle appelle de ses vĹ“ux la prescription d’une sĂ©ance de motricitĂ© par jour en Ă©lĂ©mentaire, Ă  l’instar de ce qui existe en maternelle. « Il faut rĂ©flĂ©chir Ă  tous les temps de l’enfant Â», mais aussi Ă  l’adolescent et Ă  l’adulte qu’il deviendra, car si l’on a ajoutĂ© des heures d’EPS au lycĂ©e, on constate un important dĂ©crochage Ă  l’universitĂ©.
 
 
Pour le SE-Unsa, ces temps d’échange sont indispensables. Ils permettent d’interroger l’EPS et de l’envisager dans sa globalité et sa légitimité à construire de futurs citoyens.
Alors que viennent de fusionner les ministères de l’Éducation nationale et de Jeunesse et Sport, à l’heure où le sport et l’activité physique n’ont jamais autant suscité l’intérêt du gouvernement tourné vers Paris 2024, discuter l’EPS et envisager son avenir est une nécessité.
 
 
 
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