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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  mardi 25 avril 2017

A propos des fusions de directions…

 

Lorsque dans une commune ou un RPI, une fusion d’écoles est envisagée (lors du départ à la retraite d’une directrice ou d’un directeur, par exemple), la délibération du (des) conseil(s) municipal (aux) doit être transmise à la DASEN, idéalement avant fin janvier.

Si ce document peut être validé, après consultation des instances que sont le CTSD et le CDEN, en amont de la 1ère phase du mouvement, c’est la situation idéale. Les enseignant.e.s (adjoint.e.s et directeurs (trices)) des anciennes écoles peuvent alors faire le choix, en toute connaissance de cause, de retrouver leur poste au sein de la nouvelle école (elles/ils ont d’ailleurs une priorité absolue pour cela) ou de tenter d’obtenir un autre poste ailleurs.

Dans le même temps, les enseignants extérieurs à l’école, eux aussi, peuvent formuler leurs vœux, en toute connaissance de cause (taille de l’école, nombre de classes, quotité de décharge), sur chaque type de poste de la nouvelle école, et même y être nommés, dans l’hypothèse où certains des postes venaient à se libérer.

Hélas, il arrive parfois que les conseils municipaux tardent à transmettre leur décision… Cela a pour conséquence de perturber fortement le mouvement des personnels.

Les instances (CTSD et CDEN) ne se réunissant qu’en février, puis en juin, elles ne peuvent pas être consultées, et encore moins donner un avis sur ces fusions.

Cette année, plusieurs situations de ce type se sont produites. A chaque fois, l’administration a fait le choix de bloquer l’un des postes de direction (sans apporter la moindre explication), lorsqu’elle présumait une possible (probable ?) et imminente (sous quel délai ?) fusion d’écoles.

Les répercussions ont été nombreuses, particulièrement pour les directrices et les directeurs :

1.     Dans le cas de figure où un des directeurs prend sa retraite, celui (celle) qui reste ne possède pas les informations lui permettant de faire son choix sereinement : conserver son poste de direction (en prenant alors en charge la direction des écoles fusionnées, si le projet venait à se concrétiser) ou participer au mouvement ?

2.     Il se peut qu’un(e) nouveau(elle) directeur(trice) soit intéressé(e) par la direction non-bloquée (nombre de classes réduit, quotité de décharge…), ignorant totalement qu’une fusion est envisagée. En postulant, il (elle) n’est absolument pas conscient(e) qu’une fusion risque de bouleverser totalement sa situation (passage de 8 à 13 classes)… sans possibilité de faire machine arrière lorsque la fusion sera officiellement prononcée.

3.     En attribuant la direction non-bloquée, à la 1ère phase du mouvement, il peut aussi se produire un effet d’aubaine : parce qu’il (elle) avait eu vent d’une prochaine fusion, un(e) enseignant(e) peut obtenir, à terme, une grosse direction à la place d’un collègue ayant un barème plus important, mais qui ignore l’imminence d’une fusion.

4.     Enfin, comme la fusion se produit après la 1ère phase du mouvement, on « empêche » certain(e)s directeurs(trices) expérimenté.e.s (victimes d’une mesure de carte scolaire et changeant de groupe indiciaire) de postuler sur une grosse direction. En effet, de tel(le)s directeurs(trices) d’école n’obtiennent de priorité que pour une direction de taille équivalente à celle qu’ils (elles) avaient avant la mesure de carte scolaire qui a touché leur école.

Pour toutes ces raisons, les représentants du personnel ont pris leurs responsabilités et ont proposé, dans un souci de transparence et d’équité, de bloquer, pour la 1ère phase du mouvement, toutes les directions qui étaient sous le coup d’un projet de fusion.

Dans l’éventualité où le projet de fusion venait à être abandonné, un(e) directeur(trice) sera nommé(e) dans chaque école où cela sera nécessaire, lors de la 2ème phase du mouvement, à titre provisoire, pour une durée d’un an et, au printemps prochain, toute personne inscrite sur la liste d’aptitude pourra postuler.

Dans le cas où la fusion se concrétisera, un(e) directeur(trice) sera nommé(e) dans la nouvelle école issue de la fusion, lors de la 2ème phase du mouvement, à titre provisoire, pour une durée d’un an et, au printemps prochain, toute personne inscrite sur la liste d’aptitude pourra la demander.