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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  mercredi 17 octobre 2012

Rythmes scolaires : les syndicats ont un "problème" avec les propositions du ministre

 

PARIS (agence Sipa) — Les syndicats d'enseignants ne sont pas satisfaits des propositions du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon concernant l'organisation de la nouvelle semaine à 4,5 jours en école primaire.

"On a un problème avec ce que propose Vincent Peillon. Il envisage de faire payer aux enseignants le prix fort de la refonte des rythmes scolaires", a expliqué mercredi à la presse Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA, un syndicat enseignant, après deux jours de négociations au ministère de la rue de Grenelle pour préparer la loi de programmation et d'orientation sur l'école.

La nouvelle semaine de 4,5 jours envisagée par M. Peillon prévoit quatre journées de classe de cinq heures et une matinée de trois heures, le mercredi. Il en résulte 23 heures de cours par semaine au lieu de 24 heures auparavant, plus deux heures d'aide aux devoirs que le ministre de l'Education nationale entend faire encadrer par les professeurs.

"S'il transforme l'aide personnalisée en aide au travail personnel, cela représente une heure de plus en classe entière par semaine pour les enseignants. Quant aux journées de classe des élèves, elles ne seront réduites que d'une demi-heure" (NDLR: dans l'hypothèse d'une demi-heure par jour consacrée aux devoirs), a déploré Thierry Cadart secrétaire général des SGEN-CFDT, qui dénonce une réforme "minimaliste".

Les syndicats d'enseignants font valoir qu'une demi-journée supplémentaire de présence à l'école a un coût (en terme de déplacements, de garde d'enfant...) qu'il va falloir compenser par une contrepartie financière ou par une décharge horaire.

"On est dans une position d'attente, il va falloir négocier", a indiqué Roland Hubert, co-secrétaire général du SNES-FSU, le syndicat enseignant majoritaire.

Les syndicats affirment "attendre beaucoup" des discussions entre les collectivités locales et le ministère de l'Education nationale. Celles-ci débutent ce mercredi et doivent notamment aborder la prise en charge des élèves en dehors des heures de classe