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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  dimanche 18 avril 2010

VOUS AVEZ DIT : REVALORISATION ?

 

Etrange conception du dialogue social : c’est lors d’une interview à RTL que Luc Chatel vient de laisser entrevoir les contours de la revalorisation des enseignants annoncée par le Président de la République. C’est l’option la plus basse qui a visiblement été retenue. Elle exclut la très grande majorité des enseignants actuellement en exercice.

Les mesures annoncées (157 euros supplémentaires pour les débuts de carrière) ne concerneraient, en effet, que les futurs recrutés au master et par lissage, les enseignants qui n’ont pas encore atteint le 5ème échelon, soit ceux ayant 7 années d’ancienneté. Il y a fort à parier qu’à niveau de recrutement identique, de nombreux étudiants préfèreront se tourner vers l’emploi privé, nettement mieux rémunéré à diplôme égal. La question de la réduction des viviers de recrutements, induite par la mastérisation, se pose donc avec acuité.

Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dont on nous disait qu’il mettrait du beurre dans les épinards des enseignants, laisse un goût particulièrement amer. L’immense majorité d’entre eux, victimes chaque jour des dégâts occasionnés par cette politique, se trouve exclue du processus de revalorisation. Aucune mesure immédiate et visiblement aucune perspective nouvelle de carrière n’est envisagée pour eux à moyen ou long terme.

Pour le SE-UNSA, on est très loin du compte. Reçu par le ministère, le SE-UNSA y a dénoncé des mesures qui excluent les trois quarts des enseignants. Il y a fait valoir ses propositions pour une revalorisation pour tous.

Vous vous posez des questions sur la fameuse revalorisation récemment annoncée en faveur des enseignants ?

Retrouvez l’analyse du SE-UNSA à ce sujet, en téléchargeant le document ci-dessous.