Il y faut : des objectifs clairement identifiés, des revendications précisées, une mobilisation de tous les personnels concernés et une recherche de l’unité syndicale.

Sur le gel du point d’indice et la revalorisation de nos salaires, la FSU fait 3 erreurs :

Elle ne s’adresse pas au bon ministre : le gel du point d’indice, la revalorisation des rémunérations concernent plus directement un autre département ministériel : le ministère de la Fonction publique qu’a en charge Mme Lebranchu et non Mme Vallaud-Belkacem. Elle n’obtiendra rien avec une seule mobilisation « Education Nationale ».

Elle se fourvoie à nouveau dans le grand jeu de la pochette surprise ou, plutôt, de l’auberge (revendicative) espagnole dans laquelle chacun amène ses propres revendications : peu importe la cohérence, pourvu que le nombre soit là. Elle n’obtiendra rien sur une plate-forme de revendications fourre-tout.

Elle s’assoit sur la force que pourrait être l’unité syndicale : la grève a été lancée par la seule FSU, sur des mots d’ordre de la FSU, sans que la date, les modalités ni la plateforme ne puissent être discutées par qui que ce soit . Elle n’obtiendra rien dans l’isolement.

En résumé, sur une revendication aussi importante que celle des salaires qui mérite bien mieux, elle se fiche bien de créer un véritable rapport de force qui mette toutes les chances de son côté, elle se fiche bien de la journée de salaire perdue des grévistes. Pour elle, c’est la grève-sparadrap suite à sa baisse de 5,13% aux élections professionnelles et une tentative de surenchère dans un syndicalisme radical et inefficace que FO manie à présent bien mieux qu’elle.

Que la colère soit justifiée : oui. Que nous exprimions la nôtre quand c’est nécessaire : oui encore. Mais nous pensons à l'UNSA qu’il vaut mieux privilégier le syndicalisme utile, efficace et surtout responsable :

attendre que les discussions soient  achevées à la fonction publique où elles viennent enfin de commencer, en tirer des conclusions en fin de négociation, construire l’unité syndicale pour mobiliser en ordre de marche.

Ensuite, un rappel : nous avons conduit, dans le cadre des champs ministériels relevant spécifiquement de l’UNSA Éducation comme dans celui de la Fonction publique, des actions communes ou, quelquefois, coordonnées avec la FSU dans un cadre unitaire. Ne soyez pas surpris : il y en aura d’autres.

 

Vous l'aurez compris, le SE-Unsa n'appelle pas à la grève le 3 février !