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SE-UNSA 66


 Par SE-UNSA 66
 Le  mardi 24 janvier 2023

DGH 2023 dans les collèges des P-O : le compte n’y est pas !

 

Avec l’allocation des moyens dans les Collèges et SEGPA, le Comité Social d’administration des Pyrénées-Orientales est entré dans le vif du sujet dès sa première réunion le 20 janvier 23. L’UNSA Education, qui enregistre la plus forte progression lors des élections professionnelles dans notre département (+8,8% et gain de 59 voix), se voit plus que jamais confortée comme deuxième organisation syndicale pour représenter l’ensemble des métiers de l’Education Nationale. Ses nombreux militant.es seront encore une fois au service de tous les collègues.

Concernant l’enseignement de la technologie, les mesures envisagées par opportunité, en plus d’être un non-sens pédagogique, seront nécessairement impactantes en termes de carte scolaire.

Alors que les constats sur le défaut d’attractivité du métier, les dégradations des conditions d’exercices, sont sans appel, des décisions unilatérales viennent bousculer l’organisation des enseignements scientifiques, occasionnant d’office la disparition de l’EIST pour les collèges qui s’y sont engagés. À l’heure où notre pays manque de techniciens, d’ingénieurs et de scientifiques et où le vivier de recrutement post-bac se tarit dans certaines filières scientifiques, la solution du ministère au manque d’attractivité du métier d’enseignant de technologie se traduit donc par une suppression de cet enseignement en classe de 6ème.

A propos des moyens alloués aux Collèges des P-O, si l’an dernier l’UNSA Education (à l’instar de la FSU) doutait fortement des prévisions d’effectifs réalisées par les services de la DSDEN, et donc des moyens donnés à nos établissements, nous constatons un an plus tard que nos doutes étaient fondés : 18 870 élèves étaient prévus, ils ont été en réalité 19 055 à la rentrée 2022, soit une erreur de -1,52% : comment est-ce possible ? (cette marge d’erreur n’était que de +0,2% en 2020)

Les effectifs prévus pour la rentrée 2023 (19 474, soit +704 élèves d’une prévision à l’autre) seront-ils exacts ? Dans tous les cas, la DGH globale est largement insuffisante : si elle progresse de 484 heures, c’est parce que les effectifs dans les classes vont fortement augmenter : en effet, le taux H/E s’effondre à 1,135 ! Si vous aviez maintenu le taux de 1,15 (comme en 2022 et 2021) nous aurions dû avoir (19474 x 1,15) 22 395 heures ; or nous n'avons que 22097 heures allouées, il manque donc (22395 - 22097 =) 298 heures, soit plus de 16 ETP ! Si le ratio d’HSA diminue légèrement par rapport aux années 2020-2022, il reste bien au-delà des années avant l’obligation de la seconde HSA par les collègues du Second degré.

En définitive, une nouvelle fois cette carte scolaire ignore la crise des moyens du second degré, déjà très affaibli par plusieurs années de suppressions de postes. Le seul élément positif des mesures concernant le second degré tient à la poursuite de la création de postes de CPE pour renforcer les moyens de la vie scolaire. C’est certes une bonne nouvelle, mais le rythme est encore bien insuffisant pour que les besoins effectifs soient couverts. Les principaux acteurs que sont les personnels et les élèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dégradation au détriment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds.

 

En résumé,

  • des DGH insuffisamment abondées,

  • des HSA toujours trop nombreuses,

  • des effectifs en hausse dans les classes,

==> ce n’est pas acceptable, et nous l'avons démontré lors du CSAD de vendredi dernier.

 

Enfin, l’UNSA Education a souhaité la bienvenue à Madame la DASEN et espère que son « attachement au dialogue social » se concrétisera dans les mois et années à venir.