Depuis trop longtemps, l'ensemble des agents des écoles absorbent de bon gré les défaillances du système au regard de leur engagement professionnel et de leur investissement auprès des élèves et des familles. Tout ceci à un impact sur notre santé au travail.  L'article L133-1 du code de l'Education précise que " Tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat est accueili pendant le temps scolaire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Il bénéficie gratuitement d'un service d'accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l'absence imprévisible de son professeur et de l'impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève, dans les conditins prévues aux articles L 133.3 à L 133-12."

Selon cet article de loi et au regard du contexte de difficulté liées au manque de personnels et donc au manque de remplacement le SE-Unsa a écrit au ministère le 17 novembre 2022 qu'il encourageait les collègues à demander aux parents qui le peuvent de garder leur enfant en cas de non remplacement.  Voir notre courrier en bas de l'article. 

Ce n'est pas aux enseignants de compenser les manquements de l'Institution scolaire représentée par l'employeur. 

Nous avons commencé la rentrée 2022 avec un défaut en ressources humaines. Le phénomène s'accentue à cause de la crise du recrutement et des démissions simples ou ruptures conventionnelles qui augmentent. De ce fait, de très nombreux et nombreuses remplaçant.es ont été positionné.es dès le 1er septembre sur des remplacements à l'année. 

L'Unsa a alerté l'employeur à tous les niveaux sur les problèmes que cela allait engendrer au niveau des remplacements des arrêts maladie lorsque le covid allait remonter. La liste complémentaire était insuffisante et quoi qu'il en soit les 22 personnes ont toutes été affectées dans le 34. Des contractuels 1D ont été embauchés mais bon nombre n'ont fait que quelques journées et ont démissionné. Oui nos métiers sont difficiles!!!!! 

Aujourd'hui, la première vague de covid de l'année scolaire est là. Au moins 50 collègues non remplacés. Et tous les jours nous avons des collègues qui se retrouvent à répartir des élèves avec des effectifs qui montent à plus de 35 élèves par classe.

Et ce n'est que le début. En janvier s'ajouteront les épidémies habituelles qui risquent d'engendrer une désorganisation des équipes.

Pour palier à ce manque de personnel, l'administration a stoppé les temps de concertations REP+. Nous nous retrouvons avec des personnels qui font une heure devant élèves de plus que ce que dit la loi. L'administration ne peut se soustraire à la loi. Elle doit se donner les moyens de la respecter.

Le SE-Unsa demande à ce que ces personnels puissent bénéficier de la totalité du temps dévolu à leur décharge de service.

Toute cette situation était anticipable. Nous regrettons que l'administration n'ait pas tenu compte de nos avertissements.

Le SE-Unsa sera vigilant et exigera une dotation à la hauteur des besoins pour la prochaine carte scolaire.

En attendant, l'administration doit trouver un moyen pour que les personnels soient impactés le moins possible. Et donner un protocole aux écoles pour palier ce manque de personnel.