Retour à l'article normal

SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  vendredi 5 mai 2023

Mouvement : premiers constats et regrets

 

Le serveur du mouvement intradépartemental a refermé ses portes mardi.

En l'attente des résultats au mois de juin, un premier constat peut d'ores et déjà être fait, malheureusement dans la lignée de ces dernières années : la mobilité des personnels se fait de moins en moins par choix et de plus en plus de façon subie et dans le stress !

- la politique de fermetures de classes au plan national (loin de la priorité à l'école affichée) diminue le nombre de postes accessibles et augmente mécaniquement le barème nécessaire pour obtenir un voeu du fait des bonifications (logiques) obtenues par les collègues en mesure de carte scolaire,

Pour le SE-UNSA, une augmentation nationale du nombre de postes est indispensable. Ces créations permettraient à la fois d'améliorer les conditions d'enseignement et d'apprentissage, mais aussi de fluidifier le mouvement et réamorcer une dynamique de mobilité professionnelle choisie. Le SE-UNSA 64 revendique ainsi chaque année lors de la carte scolaire départementale des effectifs par classe limités pour toutes les écoles (voir extraits de mandats de notre Projet syndical national en fin d'article)

- la réforme de la formation initiale des enseignants contribue également grandement à cet appauvrissement de l'offre en postes vacants : le nombre de lauréats du CRPE affectés dans le 64 et leur nom n'étant pas connus au moment du mouvement, l'administration ne sait pas quels seront les besoins en terme de berceaux (mi-temps ou temps plein nécessaire selon le cursus antérieur du lauréat) et fait donc le choix de la prudence en bloquant un nombre de supports certainement trop important. D'autres quotités qui pourraient être attribuées à des TRS (tiers temps de décharge de direction ou de PEMF) sont également bloquées et attribuées à des étudiants MEEF en alternance. 

Pour le SE-UNSA, la formation initiale est un volet primordial pour préparer au mieux son entrée dans le métier. Pour autant, une fois de plus, la communauté éducative n'est pas là pour pallier les travers d'une politique mal ficelée qui ne prend pas en compte la réalité du terrain dans son quotidien et sa temporalité ! Les supports bloqués en surnombre seront attribués après le mouvement sans qu'ils aient pu être demandés au moment du mouvement, or il s'agit souvent de supports très prisés qui permettraient à de nombreux collègues de muter. Des direct.eur.trice.s auront une charge supplémentaire (qui ne dit pas son nom) en accueillant un.e alternant.e sur leurs jours de décharge. Le SE-UNSA 64 a une nouvelle fois fait une demande de déblocage de quelques postes "berceaux" cette semaine auprès de la DSDEN avec des arguments chiffrés  (54 postes bloqués contre 36 l'an dernier avec un nombre de postes offerts académiquement pourtant inchangé) et sur la base des résultats de l'admissibilité au CRPE parus hier (moins d'admissibles que de postes bloqués en basque).

- l'obligation pour les collègues sans affectation de faire des "voeux" MOB sur des zones géographiques étendues, avec le risque de s'y voir affecté à titre définitif, engendre le stress d'une mobilité subie qui n'est compatible ni avec une évolution de carrière satisfaisante, ni avec un équilibre personnel nécessaires à l'exercice du métier d'enseignant.

Le SE-UNSA a porté à plusieurs reprises, académiquement et départementalement, des modifications concernant les voeux MOB. L'administration a entendu une partie de nos revendications il y a deux ans en diminuant de 20 à 5 le nombre de ces voeux obligatoires à formuler. Nous continuons à demander la diminution de l'étendue géographique de ces zones, le bien-être au travail faisant bien partie de l' "intérêt du service" prôné par notre employeur ! (voir extraits de mandats de notre Projet syndical national en fin d'article)

- certaines avancées, parfois déjà appliquées dans d'autres départements de l'académie et qui permettraient à des collègues de bénéficier de bonifications justifiées, sont toujours refusées localement : les TRS exerçant totalement en REP ne peuvent prétendre à la bonification "éducation prioritaire", les direct.eur.trice.s d'école 2 classes subissant une mesure de carte scolaire voient leur support de poste transformé en "chargé d'école" sans pour autant bénéficier des points de carte scolaire...

Le SE-UNSA 64 a également déjà porté ces revendications par le passé et a une nouvelle fois fait une demande auprès du DASEN pour que les droits accordés ailleurs le soient aussi dans les Pyrénées-Atlantiques.

Face à ces nobreuses difficultés qui entravent le mouvement, le SE-UNSA 64 continue d'oeuvrer pour faire valoir ses mandats et accompagner les collègues. N'hésitez pas à nous contacter...