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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  jeudi 20 octobre 2022

[Comité Départemental d’Action Sociale] CR du 13 10 2022

 

L’Unsa Education a participé à la réunion du Comité Départemental d’Action Sociale (CDAS) le 13 octobre dernier. Cette instance, qui se réunit 5 fois par an, étudie les demandes d’aide exceptionnelle des personnels. Le budget annuel est alloué par le Rectorat de Bordeaux. 

Les agents (titulaires et contractuels) sont reçus et accompagnés par les Assistantes Sociales du pôle médico-social de la DSDEN64 pour constituer leur dossier.

 

Les représentants Unsa Education ont constaté des états de faits alarmants : 

 

- D’une part, les demandes d’aide sont en forte hausse, en conséquence de la dégradation des conditions de vie des personnels. En effet, la revalorisation, dont on peut se réjouir qu’elle ait enfin eu lieu, n’a pas rattrapé l’inflation galopante et le retard de croissance du pouvoir d’achat des personnels. 

 

- D’autre part, le profil des demandeurs évolue de façon préoccupante : aux personnels précaires contractuels de la Fonction Publique, vient désormais s’ajouter un nombre croissant de personnels titulaires de la Fonction Publique. En outre, le budget du CDAS prend désormais aussi en charge l’aide aux personnels de Jeunesse et Sport, partie intégrante du Ministère de l’Education Nationale Jeunesse et Sport.

Pour l’Unsa Education, le budget dédié aux aides reste stable et n’est donc plus en corrélation avec les besoins des personnels. En conséquence, le montant des aides accordées est de plus en plus réduit, voire indécent en regard des situations de détresse des demandeurs. 

 

- Par ailleurs, l’Unsa Education constate que nombre des demandes d’aides sont conséquentes à la gestion administrative des rémunérations des personnels, notamment contractuel s : le double versement des indemnités journalières, par la Sécurité Sociale, et du salaire, par les services rectoraux, génère de fait un trop perçu et donc une saisie sur salaire à terme. Cette situation met automatiquement en difficulté les personnels concernés d’un point de vue matériel mais également psychologique. Ce prélèvement brutal des sommes perçues indûment, sans considération pour les situations individuelles, ne doit pas être, d’autant qu’il n’est assorti d’aucun accompagnement ni d’aucune information des personnels.  

Pour l'Unsa-Éducation, il est inacceptable que le budget du CDAS soit amputé par des demandes conséquentes à la gestion administrative des personnels. Il est de la responsabilité de l’employeur d’anticiper cette problématique en coordonnant les services et en informant les personnels en congé maladie. 

 

Il est d’ores et déjà prévisible que la dégradation des conditions de vie liée à la conjoncture économique actuelle et à la limitation de la revalorisation des personnels ira en s’amplifiant  dans les mois à venir. L’Unsa Education insiste : allouer un budget dédié aux aides du CDAS décent, à la hauteur des besoins des personnels afin de prévenir et la précarité matérielle et les risques psychosociaux des personnels est un enjeu crucial.