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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  jeudi 2 décembre 2021

[CDEN] Bilan de la rentrée 2021, Covid, ressources humaines et Ecole inclusive au programme

 

Le 30 novembre s’est tenu le CDEN de rentrée en présentiel à la DSDEN. L’ordre du jour visait le bilan de la rentrée pour le 1er et 2nd degrés.

Vous  pouvez retrouver notre déclaration liminaire lue en début de séance (en pièce jointe). Elle était construite autour de quelques idées fortes : la crise sanitaire, la lutte contre les inégalités, le manque de personnel et l’Ecole inclusive. 

L’ensemble des déclarations a mis l’accent sur la crise que traverse l’école publique et l’inquiétude pour le système éducatif public.

Point sanitaire:

La rentrée scolaire a été quasiment normale du point de vue pédagogique. Mais depuis le début de la 5e vague,  c’est beaucoup plus chaotique. Au 26 novembre, 164 classes étaient fermées.

Le nouveau protocole entre en vigueur au plus tard le 06 décembre. M. le Dasen a souhaité laisser un délai pour attendre des écrits stabilisés et harmonisés avec l’ARS et la CPAM.  Dans le 1D, lorsqu’un cas est signalé, les élèves devront se faire tester et produire un résultat négatif pour revenir à l’école. L’attestation sur l’honneur n’est plus d’actualité et les auto-tests n’ont pas de valeur. En l'absence de test, l’élève restera isolé 7 jours. L’Education Nationale organisera des tests salivaires dans les écoles concernées  à J+7. La fermeture de classe sera effective à partir de 3 cas avérés.

L’Unsa Éducation s’interroge sur la capacité à effectuer tous ces tests et  insiste sur la difficulté que cette gestion  entraîne pour les personnels. Les représentants de l’Unsa Éducation ont également alerté sur la difficulté de la mise en œuvre de la continuité pédagogique dans le cadre de ce nouveau protocole.

Concernant les capteurs CO2, les collèges ont été équipés d’un capteur mobile ( voire 2 dans les cités scolaires). En ce qui concerne les écoles, l’Association des Maires de France a lancé une enquête pour faire le point avec les communes.

Quelques chiffres de rentrée

M. le Dasen présente très brièvement les chiffres de la rentrée 2021.

Pour le 1D, le constat est fait d’une baisse de 636 élèves dans le public  alors que la prévision était de -456, et les effectifs dans le privé sont stables. M. le Dasen prévient que les années à venir seront dans la même lignée si on suit la démographie de notre département,  avec une baisse prévue de  -340 élèves pour la rentrée 2022. 

L'Unsa Education est intervenue pour signifier plusieurs constats et inquiétudes dont la forte baisse des effectifs concernant les TPS et des baisses significatives sur les effectifs d’Ulis école. M. le Dasen n’a pas d’explication précise mais il note un changement de société et de stratégies familiales. Il  constate par ailleurs une augmentation des effectifs dans les Ulis Collège.

M. le Dasen indique que notre département comprend 495 écoles dont 56% d’écoles de 1 à 3 classes et 87 RPI. Concernant les indicateurs, d’après lui, ils se sont sensiblement améliorés avec un P/E ( nb d’enseignants pour 100 élèves) passant de  5,58 à 5,61 et un indicateur E/C (nb d’élèves par classe) équivalent à 21,5.

 

Pour le 2D, le constat est fait d’une baisse de 266 élèves dans le public et une augmentation de 150 élèves dans le privé. En collège, les effectifs sont stables ; les baisses concernent essentiellement le lycée général et technologique ( - 170) et le lycée professionnel (-80). Ce différentiel est en lien avec le parcours des élèves et leur réorientation (changement de voie ou apprentissage).

 

Comme dans la déclaration liminaire, l’Unsa Education a souhaité alerter les membres du CDEN sur les ressources humaines. Au-delà des constats chiffrés du nombre d’élèves, l’Unsa Education s’inquiète du déficit de personnels. Personnels enseignants, personnels d’encadrement, personnels santé sociaux manquent cruellement pour traverser cette crise sanitaire qui s’installe dans la durée. Des recrutements doivent être envisagés pour soutenir notre système scolaire.

 

Lors des questions diverses, l’Unsa Education a demandé des précisions sur les transferts des charges des AESH sur le temps périscolaire à partir de janvier 2022, vers les collectivités territoriales.  Concrètement les AESH, accompagnant un élève sur le temps périscolaire, auront 2 contrats : un contrat Education Nationale pour le temps scolaire et un autre de la collectivité pour la pause méridienne et le temps périscolaire. Environ 15% des personnels AESH seraient concernés.

 

L’Unsa Éducation s’inquiète de ce changement d’organisation. L’Unsa Éducation exige que la sécurisation des parcours soit au cœur de cette transformation. Sécurisation des parcours pour les élèves mais aussi sécurisation des parcours pour les personnels, AESH, référents et coordonnateurs de Pial.

 

Le dernier point à l’ordre du jour était les candidatures DDEN. 4 nominations ont été faites.

 

 

 

Au travers des questions diverses, l’Unsa Education a rappelé son attachement à l’école inclusive et la mixité scolaire.

Aujourd’hui, l’école inclusive repose essentiellement sur les épaules des personnels et des équipes. Chacun fait le maximum pour que chaque élève soit accueilli avec bienveillance à l’École et progresse mais parfois, trop souvent, il se retrouve démuni. Pourtant, l’École inclusive est la première marche vers la quête d’une société inclusive où chacun, avec ses spécificités, pourrait trouver sa place en citoyen éclairé, épanoui, capable de penser librement et d’appréhender le monde. L’Unsa Éducation défend une conception exigeante de l’École inclusive.

Concernant la mixité scolaire, l’Unsa Éducation a rappelé son attachement à la lutte contre les inégalités. Dans notre département, la séparation de notre jeunesse est une réalité avec l’enseignement privé sous contrat qui permet un entre-soi culturel et scolaire pour les populations favorisées.Travailler la mixité scolaire dans les établissements, poser la question de la mixité sociale, réduire les inégalités d’accès aux soins, à la culture, aux loisirs doivent être au coeur des débat de la campagne présidentielle. Ils nécessitent également une volonté locale et un courage politique. Donnons-nous les moyens de faire réussir tous nos élèves.