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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  mardi 13 juillet 2021

Un mouvement intra départemental opaque et inégalitaire

 

Une fois de plus cette année, le mouvement intra départemental a mis en difficulté bien des collègues à toutes les étapes de son déroulement.

Le nombre important de fermetures de classes au moment de la carte scolaire a obligé de nombreux PE , titulaires de leur poste depuis longtemps,  à participer à un mouvement dont ils ne connaissaient pas les règles. La réunion d’information organisée par les services, pour expliquer les types de vœux et la saisie était trop succincte et rapide, et n’a pas permis aux collègues de comprendre ce nouveau fonctionnement. Les horaires d’ouverture du numéro d’aide correspondaient aux horaires de travail des collègues. La DSDEN souhaite-t-elle que les collègues téléphonent aux services pendant la classe ?

Les syndicats ont été écartés du mouvement intra départemental mais sans leur aide, les enseignant·e·s ne peuvent pas construire leur liste de vœux en pleine connaissance des enjeux. L’Education Nationale qui souhaite s’adresser directement à chaque agent doit y mettre les moyens.

Ensuite, les résultats donnés individuellement et sans information ne permettent aucune vérification (barème des collègues qui ont obtenu les postes demandés… ) Sans compter les modifications en cours de mouvement : ces postes de PES bloqués puis débloqués, ces erreurs de codes, les écoles qui avaient changé de circonscription qui se sont retrouvées rattachées aux deux avec deux codes différents etc… 

Les militants ont malgré tout signalé aussi vite que possible les erreurs dans la liste des postes ou toute irrégularité remarquée afin de ne pas pénaliser les collègues.  

Les services ont apprécié cette aide. Mais pour autant, l’administration ne nous a pas tenus informés officiellement, pas plus d’ailleurs que les collègues des changements opérés en cours de mouvement. Or il aurait été du devoir de l’employeur, puisqu’il souhaite traiter directement avec ses agents de leur donner toutes les informations en temps et en heure afin de respecter une égalité de traitement. 

Nous dénonçons donc la manière dont se sont passées les affectations sur les postes PES bloqués/débloqués. Des collègues bénéficiant de la bonification de Mesure de Carte Scolaire n’y ont pas eu accès alors qu’ils avaient demandé ces postes et qu’ils sont parfois même restés sans affectation. 

Une erreur de code a amené l'administration à nommer une PE sans affectation  sur un poste de direction non attribué.  Là encore ce poste aurait été pourvu dans le cadre des vœux s’il avait été bien enregistré. Et il ne s’agit que des cas dont nous avons connaissance.

Avant la réforme, les chaînes étaient refaites en CAPD et la présence des OS permettait toutes les vérifications nécessaires. L’administration se doit à la plus grande clarté et équité dans le traitement de ces demandes qui ont des répercussions importantes pour l’intéressé, son mode de vie, sa famille et les équipes d’école. Pour restaurer la confiance, il est indispensable de communiquer plus et mieux.

 

Et dernière étape bâclée de ce dispositif : les  recours 

De nombreux enseignant·e·s ont envoyé des demandes de recours :

-des demandes d’explications.

- des appels à étudier des situations particulièrement difficiles.

- des interrogations sur les sujets évoqués précédemment.

Et seulement 2 sont “recevables par l'administration"  !  2 demandes émanant de collègues affectés en extension !

Déjà lors de la rencontre académique de préparation des LDG mobilités, le SE-Unsa avait signalé aux services du rectorat qu’en refusant de prendre en compte les demandes de recours des enseignants nommés “par défaut” sur un voeu large, on mettait en péril non seulement son équilibre professionnel mais aussi celui de l’équipe dans laquelle il allait arriver. Une affectation en voeu large ne peut pas être considérée comme un vœu choisi. Or c’est bien le cas dans les statistiques qui annoncent un très fort pourcentage de collègues ayant obtenu un vœu qu’ils demandaient. Seuls devraient être pris en compte les voeux précis ou communs.

Plusieurs départements ont organisé une réunion bilatérale à laquelle ont participé chaque organisation syndicale et qui a permis d’évoquer précisément le cas des collègues qui  avaient mandaté. 

Dans les Pyrénées Atlantiques, les organisations syndicales ont été invitées lundi 12/07 au matin pour une visio dans l’après-midi pour traiter des cas particuliers. 

Les représentants du SE-Unsa64 ont relayé toutes les situations individuelles et les demandes de révisions dont ils avaient été saisies: vérification de barèmes, constitutions de TRS, échanges de postes, berceaux bloqués/débloqués, postes à profil, sans affectation...

Dès cette année, le SE-Unsa réclame que chaque collègue qui a souhaité déposer un recours reçoive une réponse précise de l’administration et que l’année prochaine la procédure permette que tous les cas soient étudiés et pas seulement ceux relevant d’une nomination par extension.