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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  mardi 17 novembre 2020

Compte rendu du CDEN du 17/11/20

 

Aujourd’hui s’est tenu le CDEN de rentrée en visioconférence.

L’ordre de jour visait deux points principaux : le bilan de la rentrée pour le 1er et 2nd degré et la présentation du PPI (Projet Pluriannuel d’Investissement) par le Conseil Départemental.

Vosu pouvez retrouver notre déclaration en pièce jointe.

Bilan de rentrée 1D et 2D

Le DASEN présente très brièvement les chiffres de la rentrée 2020 dont il réalise un constat très succinct.

Pour le 1D, le constat est fait d’une baisse de 882 élèves, soit 2% dans le public et 1%  dans le privé. Le DASEN prévient que les années à venir seront dans la même lignée si on suit la démographie de notre département.

Il note une augmentation du nombre d’instructions dans la famille pour les maternelles. Pour ce qui est des écoles hors contrat, il dit constater à priori une baisse de 20%. L'Unsa Education demande à obtenir les chiffres de scolarisation des élèves en instruction en famille et le hors contrat. Le DASEN s'engage à les transmettre. 

L'Unsa Education intervient pour signifier plusieurs constats et inquiétudes dont la forte baisse des effectifs concernant les TPS et des baisses significatives sur certaines zones urbaines comme Pau, Biarritz ou Hendaye.

Le DASEN n'a aucune réponse à donner pour l’instant. D’après lui il est trop tôt pour réaliser une analyse. Sur la baisse en milieu urbain, le DASEN n’a pas relevé de données alarmantes,  une étude plus approfondie sera réalisée au moment de la carte scolaire.

Concernant les langues régionales : 

En basque : baisse des effectifs dans le public de l’ordre de 1,86% (soit 86 élèves en moins) et dans le privé, 1,4% (soit 70 élèves en moins). 

En occitan, 38 élèves de moins dans le public, soit  4%  et dans le privé de l’ordre de 7%.

 

Le DASEN indique qu’aucune modification de structure n’est à noter : notre département comprend toujours 300 écoles de 1 à 3 classes et 87 RPI. Concernant les indicateurs, d’après lui, ils se sont sensiblement améliorés avec un P/E passant de 5,49 à 5,58 même s’il faudrait envisager une meilleure répartition des postes et un indicateur E/C (nb d’élèves par classe) équivalent à 21,5.

Le DASEN met en avant les dernières annonces ministérielles concernant l’obligation de la scolarisation pour la rentrée 2021 et la possibilité de recrutement massif pour permettre de gérer la crise même s’il reconnaît que le département est dans une meilleure situation ces jours-ci qu’il ne l’a été le mois dernier. Il indique donc qu’un recrutement de contractuels devrait s’opérer.

 

       

Pour le 2D, le constat indique + 349 élèves en collège par rapport à l’an dernier

Le DASEN met en avant plusieurs chiffres : 170 places vacantes en SEGPA sur une capacité totale départementale d’environ 850, des baisses d’effectifs en langue régionale basque (-65 élèves) et occitan (-24 élèves)...

Il rappelle que 17 nouvelles divisions ont été créées à la rentrée 2020, ainsi que 3 ULIS et 1 UPE2A.

Mme Lipsos-Sallenave, conseillère départementale, fait remarquer l’implication du département pour promouvoir les SEGPA avec la création d’un livret de présentation, d’une augmentation des équipements des ateliers professionnels et annonce la création prochaine d’un film. Elle réaffirme le soutien total du conseil départemental dans la pérennité de ces structures. L’Unsa Education rappelle sur ce sujet que le chiffre de 170 places vacantes réparties sur l’ensemble des structures du département et sur les 52 divisions qui les composent n’est pas révélateur à lui seul et que l’analyse doit être réalisée avec plus de finesse.

Le DASEN mentionne une inquiétude sur les effectifs des UPS. Ces structures se sont vidées de leurs élèves depuis le début de la crise sanitaire et cela pose une réelle difficulté pour faire revenir les élèves de la communauté “gens du voyage” à l’école.

Concernant l’évaluation des établissements, le DASEN tient à rappeler qu’il ne s’agit pas d’un audit mais d’un accompagnement au plus près des établissements avec des regards croisés. 

L’Unsa Education intervient pour indiquer que les documents transmis concernant les effectifs des collèges privés présentent plusieurs erreurs. Les services de gestion du pôle du second degré expliquent qu’ils n’ont pas de retour de la direction diocésaine malgré les demandes.

L’avis de l’Unsa Education 64 : Le constat de rentrée a été bâclé. Le DASEN a présenté des chiffres ça et là sans réflexion ni analyse. La configuration en distanciel avec les problèmes techniques récurrents n’a pas permis des échanges constructifs. Les informations sur les lycées ont dû être réclamées, la scolarisation des élèves en situation de handicap n’a même pas été abordée. Aucun mot, aucune réponse ou analyse n’ont été donnés par le Directeur Académique ou le représentant de l’Etat à la préfecture sur des sujets importants cités dans les déclarations liminaires des uns et des autres. 

 

Le conseil départemental :

Le conseil départemental représenté par Mme Lipsos-Sallenave, avant de faire la présentation du PPI, a exposé le projet d’augmentation de la capacité d’accueil du collège de Lescar afin de régulariser la situation des effectifs de la rentrée 2020 et de répondre aux règles de conformité. Ainsi, le conseil départemental propose d’augmenter la capacité d’accueil à 890 élèves pour 33 divisions. Aucune mesure de nouvelle sectorisation ne sera envisagée mais une réduction du nombre de dérogations vers cet établissement est attendue.

L’UNSA Education est intervenue pour indiquer que l’augmentation de la capacité d’accueil n’était pas une réponse adaptée à la situation du collège de Lescar dont les murs et salles de classe ne sont pas extensibles. Notre organisation a indiqué que l’augmentation de la capacité d’accueil allait donc aussi permettre une augmentation des dérogations. Nous avons également indiqué que depuis plusieurs années, nous demandons la construction d’un collège avec une capacité d’accueil maximale de 600 élèves dans le secteur palois et sa petite couronne pour éviter le gonflement de structures inadaptées.

Les organisations syndicales ont voté contre cette proposition. La FCPE a mitigé son vote (4 contre et 1 abstention)

 

Présentation du plan pluriannuel d’investissement des collèges publics

Il s’agit d’un programme de 119 millions d’euros qui a été réactualisé en 2019. Il concerne des opérations de restructuration et un programme de “grosses réparations”. En 2020, ce sont deux livraisons qui ont été réalisées : les travaux de St Etienne de Baïgorry et la restructuration du collège des Cordeliers à Oloron Ste Marie. 

Les opérations en cours ont été présentées : Collège Endarra ANGLET, Collège du Barétous ARETTE, Collège Jeanne d’Albret PAU, Collège Jean Bouzet PONTACQ, Collège Daniel Argote ORTHEZ, Collège du Pays de Bidache BIDACHE, Restauration de la cité scolaire NAY, Collège d’Arzacq ARZACQ, Collège Errobi CAMBO, Collège Ravel ST JEAN DE LUZ, Collège Irandatz HENDAYE. Pour chaque établissement les coûts, durée des travaux et précisions de restructurations ont été détaillés. 

L’Unsa Education a interrogé le conseil départemental sur les raisons des écarts de dépenses entre le plan initial et le plan présenté. Le conseil départemental explique qu’une rallonge d’investissement est envisagée si de nouvelles contraintes ou besoins sont reconnus sur l’établissement concerné. 

Des interrogations restent sur des établissements qui avaient déjà subi des restructurations il y a moins de 10 ans.

L’Unsa Education indique que de nombreux établissements présentent des contraintes du bâti et que bien souvent ils sont sous dotés en équipements (préau, sanitaires…).

La FCPE demande au conseil départemental qu’une réelle réflexion soit engagée sur tous les établissements concernant les sanitaires en précisant que la crise actuelle a  démontré de nombreux écueils sur ce point là.

L’avis de l’Unsa Education 64 : La séance a pris fin à 16h30 avec un arrêt  assez brutal des débats par décision du DASEN. Sur cette deuxième partie, la configuration en distanciel a réduit amplement la qualité des débats sans cesse perturbés par des difficultés techniques des uns et des autres. Des questions sont restées sans réponse, des remarques constructives ont été banalisées. L’Unsa Education regrette vivement que ces temps d’échanges censés être importants pour l’ensemble des interlocuteurs présents à ce CDEN  en soient rendus à une simple chambre d’enregistrement  voire même de méconnaissance….