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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  mercredi 6 novembre 2019

Les conditions de travail : rassemblement du 06 novembre

 

Le rassemblement du 06 novembre devant la DSDEN 64 s'est tenu ce matin, alors que le CHSCT ministériel  tenait sa plénière à Paris, avec comme ordre du jour les conditions de travail des enseignants.

En plus de la déclaration intersyndicale, à retrouver ici  le SE UNSA a souhaité développer les points suivants :

  • L’école est obligatoire et la loi de 2005 a renforcé cette obligation pour les élèves porteurs de handicap. L’Ecole Publique assume donc cette obligation de scolarisation. C’est non seulement une justice mais aussi un droit pour tous. Cependant, face à cette obligation de scolarisation nous ne pouvons que déplorer le manque de réactivité de nos partenaires concernant l’accompagnement scolaire, la gestion de l’accueil particulier, les gestions de crise. Face à cette obligation de scolarisation aucune obligation légale de soins ne nous permet de disposer de leviers nécessaires pour sortir des difficultés lorsqu’elles se présentent. C’est cette demande d’outil indispensable que nous porterons  dans les instances locales et nationales.

 

  • Nous souhaitons aussi être, si non les porte-paroles, du moins les témoins des difficultés vécues dans certains écoles ou établissements du fait de leur taille. Comment assurer un climat scolaire propice aux enseignements dans des collèges de plus de 800 élèves ? A l’inverse, comment l’enseignant seul dans son école peut-il faire face à un conflit qu’il faut souvent gérer dans l’urgence ? La solitude n’est pas le seul fait des petites structures mais c’est souvent là que nos collègues souffrent le plus quand les difficultés se présentent. Voilà un sujet sur lequel il faut que nous soyons collectivement attentifs.

 

  • Médecine du travail : La grande absente de l'Education Nationale dans le monde du travail en France ! Hormis la visite dans l’entrée du métier, aucun dispositif de suivi des agents que nous sommes n’est mis en place. Aucune statistique de santé liée à nos professions ne peut être ainsi dégagée pour orienter des politiques d'améliorations des conditions de travail.  En étant  doté d'un ETP médecin de prévention pour tout le département pour près de 12000 fonctionnaires et contractuels de l’Education Nationale, pour les suivis d'urgence, comment assurer un suivi régulier et préventif ? Il nous appartient individuellement de se construire un parcours de prévention qui restera détaché de la reconnaissance de l’impact de nos métiers sur notre santé.

 

  • Enfin, dans la déclaration commune qui vient d’être lue, la disparition programmée des CHSCT (Comités Hygiène Sécurité de Condition de Travail) a été déplorée. C’est l’une des instances de dialogue social qui est encore bien souvent méconnue. Le CHSCT est un espace de dialogue sur des problématiques collectives  qui impactent notre santé au travail. Cet échange aboutit à une politique départementale de prévention des risques. Le protocole de gestion des élèves perturbateurs du département en est un exemple. Le repérage de ces problématiques partagées par un certain nombre d’agent est réalisé par l’étude des remontées de terrain de chacun d’entre vous, mais aussi des registres de santé et de sécurité au travail. Vos représentants souhaiteraient dans un proche avenir analyser les DUERP, véritable outil d’analyse des risques pour  chaque école chaque établissement chaque service. Ainsi nous pourrions mieux faire reconnaître nos problématiques et les impacts sur notre santé dans le cadre de la loi du code du travail en bénéficiant d’une politique préventive des risques professionnels. L’UNSA Education déplore la fusion des CHSCT et des CT qui seront transformés en CSA (Comité Social d’Administration).  Nous craignons en effet une dilution des sujets qui seront traités dans cette nouvelle instance. Comment traiter en même temps de la question des moyens et des conditions de travail ?