Au moment où l’Etat réussit à trouver 3 milliards pour les restaurateurs, il fait payer une addition particulièrement salée à l’éducation nationale.
- Les 16000 postes en moins vont contribuer à aggraver la dégradation des conditions de travail
- La réforme du recrutement au niveau master permet aujourd’hui au gouvernement de supprimer massivement des moyens d’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées.
Dans le premier degré, 9182 emplois de stagiaires disparaissent. A raison d’un quart temps devant les élèves, ce sont 2300 équivalents temps pleins qui sont supprimés.
Dans le second degré, les établissements vont perdre l’apport des demi-services effectués par 6733 stagiaires, soit 3366 équivalents temps pleins.
- La politique de désectorisation a pour effet de marginaliser les établissements les plus fragiles. C’est tout l’investissement éducatif des équipes qui est mis à mal, en particulier dans les zones d’éducation prioritaire.
Cette politique de gestion comptable va à rebours de ce que la profession revendique pour le système éducatif : un investissement dans l’Education
Le SE-UNSA appelle donc les personnels à participer à la grève le 21 janvier pour dénoncer :
- l’insuffisance des moyens accordés aux écoles, collèges et lycées pour la rentrée 2010
- la désectorisation qui ghettoïse les établissements et renforce la ségrégation sociale
- la dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants
- une réforme de la formation des futurs personnels d’enseignement et d’éducation au rabais qui ne les prépare pas à l’exercice de leur métier
- des propositions de revalorisation du métier d’enseignant très en deçà des attentes des personnels
SITUATION DANS L’ACADEMIE :
Le premier degré perd 16,75 équivalents temps plein (ETP) et le second degré 63 ETP.
Dans le premier degré, l’administration annonce plus 10 postes mais si on compte la suppression des PE2 (107 collègues) qui effectuent un quart de leur service en décharge de direction et 6 semaines en remplacement formation continue c’est 26.75 postes que l’on perd (voir pièce jointe).
Ce tour de passe passe, permet une saignée sans précédent.
C’est un fusil à un coup que le gouvernement utilise pour mener à bien la politique Sarkozyste.
L’an dernier, c’était l’affaiblissement des RASED et la mise à mal des associations complémentaires.
Cette année, c’est la destruction des IUFM et la fin de l’année PE2
STOP ! Il faut faire cesser l’hémorragie.