Les écoles de l’académie ont reçu un courrier les informant que le recteur, en accord avec les DASEN, avait décidé de mobiliser la deuxième journée de pré-rentrée pour permettre la mise en œuvre de la formation de 6 heures obligatoires sur les nouveaux programmes qui entreront en vigueur à la rentrée scolaire 2025. Ce courrier a été, à juste titre, très mal reçu par une profession déjà fatiguée par des conditions de travail toujours plus dégradées.
Si, règlementairement, l’administration est dans son droit, pour nous, la barque des collègues en cette fin d’année est déjà trop pleine, et une telle décision va venir alourdir des semaines non extensibles déjà très mobilisées au service des élèves, des projets de fin d’année, et des difficultés quotidiennes à gérer (inclusions problématiques, gestion de la grande difficulté scolaire, relations aux familles, …)
En 2008, une journée banalisée avait été proposée pour prendre le temps en équipe de s’approprier les nouveaux programmes. Les élèves n’avaient pas été accueillis.
Le SE-UNSA a proposé dès ce soir un courrier aux autres organisations syndicales pour demander la banalisation d’une journée en fin d’année scolaire. La dernière semaine, avec son absentéisme important dans les écoles, nous paraitrait tout à faire opportune. Les équipes définitives d’école seront à ce moment-là composées, ce qui permettra un véritable temps d’appropriation collective.
Les écoles privées banalisent quant à elle chaque année une journée, voire une semaine pour le travail d’équipe. Ces mêmes équipes sont payées et évaluées par les mêmes personnes que nous. Alors pourquoi cette différence de traitement ?
La deuxième journée de pré rentrée, qu’est-ce que c’est ?
Le journal officiel concernant le calendrier prévoit que « Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l'année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. »
Cette deuxième journée de pré rentrée, qui n’a donc aucun caractère obligatoire, est à différencier de la journée de solidarité, que la très large majorité des équipes choisit d’accoler à la journée officielle de pré-rentrée. Et pour cause, puisque la plupart des enseignants font très souvent une semaine complète de pré rentrée au service de leurs élèves !
Dans notre département, cette deuxième journée de pré rentrée n’a pas été réclamée aux collègues depuis plus de 10 ans ! Le signal envoyé par ce courrier est donc d’autant plus négatif.