Les résultats des mutations nationales des enseignants du premier degré sont désormais connus. Après plusieurs années de détérioration, on note cette fois une timide amélioration. Ce sont 3949 des 17099 candidats qui changeront de département à la rentrée 2014, soit 23,09%. Ils étaient 3599 (soit 21,29%) en 2013.
Les créations de postes qui permettent d’augmenter les capacités d’accueil, ainsi que l’amélioration du barème pour rapprochement de conjoint expliquent pour partie ce redressement. Ainsi, le taux de satisfaction des professeurs des écoles séparés de leur conjoint depuis quatre ans et plus passe de 66,5% à 72,8%
Si le SE-Unsa acte positivement ce retournement de tendance, il note toutefois que le taux de mutation 2014 se situe juste derrière celui de 2013 (21,29%), qui reste le plus mauvais.
Le problème de la mobilité des enseignants du premier degré demeure entier. Aujourd’hui, suite à ce mouvement, ce sont encore plus de 3100 personnels en situation de rapprochement de conjoint qui n’ont pas obtenu satisfaction. Ce blocage de la mobilité géographique, qui plonge les enseignants des écoles et leurs familles dans un profond désarroi, doit cesser. Dans le cas contraire, leurs conditions de vie au travail ne pourront que se détériorer.
Le système actuel atteint ses limites. A quoi sert de modifier les critères si, au final, les volumes de mutation restent les mêmes ? Au-delà du barème, c’est la question des capacités d’accueil des départements qui est posée. Pour le SE-Unsa, la DGRH devra porter toute son attention sur une cartographie précise des calibrages départementaux de professeurs stagiaires afin de permettre une plus grande mobilité des titulaires.