Vincent Peillon vient de rendre sa copie sur le chantier "directeurs d'école". En progrès mais le dossier, pour le SE Unsa, ne peut pas être clos.
L'intérêt du dialogue social
Les premiers éléments d'entrée en négociation manquaient d'ambition. Si les propositions en termes de missions, de formation, d'affectation ou d'exonération d'APC avaient de l'intérêt, rien n'était proposé concernant les volets indemnitaires et le régime de décharges.
Cela ne répondait pas aux attentes des directrices et directeurs. Cela ne pouvait pas rester en l'état. Pour les détails c’est ici et là.
Le SE-Unsa a décidé d'agir. Nous avons fait de nombreuses propositions dans les groupes de travail, en nous battant pied à pied avec le ministère et en portant les revendications des collègues.
Nous avons réussi dans un premier temps à obtenir un volet indemnitaire qui concernera 69% des directeurs.
Pour en connaitre le détail, cf. http://www.se-unsa.org/spip.php?article6324
Enfin, du temps supplémentaire !
Les dernières propositions en matière de décharge sont une réponse supplémentaire aux interventions du SE-Unsa.
Elles se traduiront par une montée en charge sur trois ans :
Les directeurs d’écoles à 1-2-3 classes auront 4 jours fractionnables de décharge au lieu de 2.
Les directeurs d’écoles à 9 classes auront 1/3 de décharge au lieu d’1/4.
Les directeurs d’écoles à 3 classes passeront de 4 à 10 jours de décharge (soit une journée par mois).
Les directeurs d’écoles à 8 classes auront 1/3 de décharge au lieu d’1/4.
Les directeurs d’écoles à 2 classes passeront de 4 à 10 jours de décharge (soit une journée par mois).
45 % de directrices et directeurs d’école verront ainsi leur régime de décharges amélioré.
Écoles les plus importantes : un débat évité
Concernant les écoles de 10 classes et plus, mener une réflexion sur le fonctionnement et l'organisation de ces écoles serait l'une des réponses aux difficultés rencontrées. Le SE-Unsa a été le seul, avec le Sgen-CFDT, à souhaiter que des discussions s'ouvrent enfin à ce sujet. Ce dossier n'a pas été ouvert. Pourtant, le refus par certains de toute évolution se fait, aujourd'hui, au prix de la dégradation des conditions de travail des directrices et directeurs concernés. Il ne sera pas possible longtemps de laisser ce sujet en déshérence.
Et après ?
Depuis 2006 et la signature du protocole de direction par le SE-Unsa, aucun changement, aucune avancée pour les directrices et les directeurs ne sont intervenus. Pourtant les charges de travail se sont accrues et complexifiées.
Ces propositions ministérielles sont de premiers pas, il en faudra d'autres.
Pour le SE-Unsa, être utile consiste à rechercher en permanence, comme il l'a toujours fait, à améliorer régulièrement la situation des directrices et directeurs. Nous continuerons à agir pour obtenir.