Le cortège UNSA était bien fourni et visible. Vous trouverez ci-dessous notre intervention en fin de manife

Notre prise de parole de fin de manif :

Trame de discours UNSA manifestation du 7 septembre

“Chers camarades, chers amis,

Il y a quelques mois, le Président de la République fanfaronnait en déclarant : « Quand il y a des grèves, on ne s’en aperçoit même pas ! »

Je crois qu’aujourd’hui -et ce n’est qu’un début- vous lui apportez une réponse cinglante : il aura du mal à ne rien apercevoir !

Oui, depuis plusieurs mois et dans l’unité nous continuons d’être mobilisés pour une autre réforme des retraites .

A l’UNSA, nous ne nions pas qu’une réforme est nécessaire pour sauver les retraites par répartition mais pas une réforme co-élaboré avec le patronat qui lui ne rêve que de capitalisation !

A l’UNSA , nous savons bien que ce n’est pas la radicalité de tribune ou de tract qui fera fléchir le gouvernement mais le rapport de force.

Ce rapport de force, pour l’UNSA, il doit d’abord se bâtir puis s’inscrire dans la durée et dans la montée en puissance : c’est ce que nous faisons depuis plusieurs mois.

Depuis plusieurs mois, avec les autres organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, CFTC, CFE-CGC, Solidaires, FSU et UNEF nous prenons toute notre part pour organiser régulièrement , dans une démarche unitaire, les mobilisations indispensables :

contre une politique « de rigueur » inadaptée en terme d’emplois et de pouvoir d’achat ; et qui creuse les déficits de notre protection sociale et de nos caisses de retraites

contre un projet de réforme des retraites inadaptée, injuste et inacceptable qui fait reposer l’essentiel des efforts sur le dos des salariés.

Aujourd’hui, jour de l’ouverture du débat à l’Assemblée Nationale, notre manifestation a une double vocation : défensive et offensive !

Défensive pour brider les ultra-libéraux de l’UMP qui veulent promouvoir la capitalisation et « bouffer du fonctionnaire » ;

 

Offensive milliers, dans toute la France pour imposer nos revendications pour une réforme des retraites qui soit juste.

Nous exigeons, par centaines de milliers, que d’autres propositions soient prises en compte, des mesures qui assurent l’avenir de nos retraites et qui ne fassent pas porter l’effort essentiellement sur les salariés. Nos revendications sont claires : Les salariés n’acceptent pas l’injustice d’un projet de réforme qui fait peser 85% de l’effort sur les seuls salariés. Les salariés n’acceptent pas le recul des bornes d’âge qui vont conduire des millions de femmes et d’hommes à travailler jusqu’à 67 ans. Les salariés n’acceptent pas un projet qui ne prenne pas réellement en compte la pénibilité. Les salariés n’acceptent pas que sur 40 milliards de recettes supplémentaires escomptées en 2020, les entreprises n’apportent que 2,5 milliards et les hauts revenus 290 millions.

Le débat parlementaire sur les retraites vient de s’ouvrir ce 7 septembre mais l’Assemblée et le Sénat siègeront jusqu’en octobre sur ce dossier. Les parlementaires ont désormais entre leurs mains l’avenir de notre système de retraite. Ils ne pourront ignorer les propositions portées, depuis des mois, par l’intersyndicale. Pour l’UNSA, rien n’est donc encore joué : ce que le projet de loi veut faire, des amendements peuvent le défaire.

Le gouvernement, la représentation nationale vont-ils rester sourds ou vont-ils enfin commencer à entendre ce que nous leur demandons à nouveau aujourd’hui ? Nous le saurons rapidement dans les jours qui arrivent.

Quoiqu’il en soit, les parlementaires, et le gouvernement avec eux, doivent savoir que notre vigilance et notre mobilisation non seulement resteront entières mais encore que nous sommes déterminés à l’accroître si nécessaire.

Pour l’UNSA, il appartient donc aux organisations syndicales, avec les salariés, de continuer à agir dans l’unité. L’intersyndicale nationale se réunit demain. Et l’intersyndicale départementale vendredi. Soyons prêts à répondre à leurs appels et à imposer ensemble, par la mobilisation, les revendications que nous portons depuis plusieurs mois déjà !”