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Suite à l’alerte sociale déposée par le SE-Unsa sur la direction d’école, la première réunion de discussions a eu lieu ce mardi 18 juin. Le ministère a annoncé des mesures immédiates concernant l’aide aux directeurs et un calendrier de négociations au premier trimestre de l’année 2013-2014.
Mesures immédiates
Sur une nouvelle enveloppe globale de 30 000 emplois aidés destinés à l’Education nationale, un minimum de 10 000 sera fléché sur l’aide aux directeurs d’école. Le SE-Unsa avait interpellé l’ensemble des parlementaires sur la nécessité de créations supplémentaires et se félicite d’avoir été entendu.
Ces emplois sont destinés à des jeunes, titulaires au minimum du baccalauréat, sur des contrats qui pourront atteindre deux ans et sur un horaire hebdomadaire de 24 heures. Leur niveau de qualification leur permettra un appui important aux directeurs dans la multiplicité et la complexité de leurs tâches. Ils pourront également améliorer la vie de l’école en intervenant auprès des élèves sous la responsabilité des enseignants (BCD, ateliers informatiques, etc.).
Pour le SE-Unsa, l’arrivée de ces personnels, par leur nombre et leur profil, est une bonne nouvelle pour les directeurs et les équipes enseignantes. Le SE-Unsa souhaite que l’implantation de ces emplois fasse l’objet de discussions nationales et locales pour qu’un maximum d’écoles puisse en bénéficier dans tous les départements.
NĂ©gociations globales Ă compter de septembre
Au-delà de cette aide immédiate, des négociations s’ouvriront dès la rentrée sur trois champs : missions et responsabilités, accompagnement dans le parcours professionnel (recrutement, affectation, formation), valorisation de la fonction (carrière, décharges). Sur chacun de ces points, le ministère a réalisé un état des lieux et identifié les pistes possibles d’évolution qui seront soumises à la discussion (voir ci-dessous).
Pour le SE-Unsa, les diverses pistes exposées sont le point de départ d’un dialogue social sérieux. Les négociations à venir devront apporter des réponses concrètes et durables à un dossier en souffrance depuis plus de quinze ans.
État des lieux et pistes identifiées par le ministère :
Le ministère convient de l’inadaptation du décret datant de 1989. Il propose de le compléter par le biais d’une circulaire de missions ou d’un référentiel métier pour appréhender la réalité de cette fonction sous trois chapitres : animation pédagogique, organisation de l’école, relation avec les familles et collectivités.
Le ministère souhaite revoir les modalités d’inscription sur liste d’aptitude et de formation. Il pourrait préconiser un entretien pour tous, que l’on soit faisant fonction ou non, mais en précisant les attentes de cet entretien par une circulaire. Il évoque la possibilité de formation pour préparer à cet entretien. Par ailleurs, il pointe l’absence d’accompagnement des enseignants qui assurent un intérim.
Les modalités d’affectation sont également observées. Le ministère relève les pratiques de postes à profil et leur diversité. Il estime que cela peut être nécessaire mais de façon cadrée (par exemple en identifiant les écoles où une expérience préalable de direction s’avèrerait nécessaire pour le directeur nommé).
Sur la formation, le ministère évoque plusieurs pistes à discuter : une formation notamment par des tuteurs et donc l’émergence d’une fonction de directeur-formateur, une formation continue par l’analyse de pratiques, la valorisation des compétences acquises par une certification dans le cadre des futures Espé.
Le ministère déclare vouloir reconnaître le service accompli et améliorer l’attractivité de la fonction. Il liste plusieurs options différentes : quotas de promotions au choix, faciliter l’accès à la hors-classe, grade à accès fonctionnel. Il préconiserait d’ailleurs un protocole d’inspection spécifique prenant en compte la double mission d’enseignement et de direction.
Les décharges de service sont l’autre versant de la valorisation abordée par le ministère. Il annonce que les marges d’évolution seront étroites mais soumet à la discussion :
la modulation des seuils par d’autres critères (nombre de personnes, dispositifs particuliers, Rased…), l’assouplissement des décharges de rentrée, la reconnaissance de la fonction de coordonnateur dans les RPI et la redéfinition des 108 heures pour les directeurs (APC difficilement compatibles avec la fonction de directeur).