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SE-UNSA 62


 Par SE-UNSA 62
 Le  vendredi 2 septembre 2022

CTSD du jeudi 1er SEPTEMBRE 2022

 

Le CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) de rentrée s’est tenu le jeudi 1er septembre 2022 à 18H, sous la présidence de Mr Sürig, Inspecteur d’académie.

L’UNSA éducation était représentée par mesdames : Julie Duhamel, Florence Ferfaille, Céline Florczyk, Nathalie Heuschling, Leslie Perrier.

Déclaration liminaire de l’UNSA éducation, lue par Florence Ferfaille : 

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames, Messieurs les membres de ce CTSD,

Nous souhaitons tout d’abord une excellente rentrée scolaire à toutes et tous. 

Même si le contexte de la rentrée est compliqué, nous formons le vœu pour les collègues que chacun et chacune s’épanouisse, tant dans sa vie professionnelle que personnelle.

Cette rentrée n’est pas associée, comme les deux rentrées précédentes, à une situation sanitaire dégradée. Elle est marquée par l’accélération et la révélation au grand public de la vulnérabilité de notre service public d'éducation.

La crise du recrutement, largement médiatisée, est tout autant une cause qu'une conséquence d’un système éducatif fragilisé année après année.

Depuis des années, nous alertions au plan national sur la crise d’attractivité qui montait. 

Notre département, pour la première fois, sera déficitaire en personnels d’au moins une dizaine de collègues et autre nouveauté, nous démarrerons l’année avec des collègues contractuels. Pour l’UNSA éducation, le recrutement de contractuels n’est qu’une solution d’urgence et ne solutionnera pas le manque d’attractivité, qui lui est structurel, ancien et profond.

Contrairement à ceux d’autres académies, notre département a eu plus de candidats que de postes au concours d’enseignants du 1er degré, mais jusqu’à quand ?

Être déficitaire en personnels entraîne d’autres conséquences : les temps partiels et les demandes de changements de départements ne sont plus accordés, ce qui n’aide pas les collègues à préserver un équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Certains prennent alors un congé de disponibilité, ce qui accroît le déficit d’enseignants.

Même si nous avons réussi à avoir un professeur des écoles devant chaque classe aujourd’hui, cela n’a certainement pas été le cas dans les établissements du 2e degré.

Ne nous leurrons pas : le manque d’enseignants se fera sentir dès les premières épidémies, les congés maternité, en espérant que le Covid se fasse oublier. La formation initiale risque également d’en pâtir. 

Le recrutement sur liste complémentaire est autorisé sans conditions, ce qui répond à une demande récurrente de notre part, et nous satisfait, mais ne suffira pas à combler le manque.

La multiplicité des profils, (stagiaires à plein temps, à mi-temps, étudiants contractuels alternants), provoque des difficultés et des tensions dans les écoles et a des répercussions sur les collègues titulaires.

 Le mode de recrutement et de formation initiale n’est ni lisible ni sécurisant pour ceux qui voudraient devenir enseignant.

Le quinquennat précédent a été un traumatisme pour les personnels avec des annonces et des réformes mal ficelées, menées tambour battant. Le manque d’anticipation en a été l’aspect le plus criant.

Malgré un nouveau ministre à l'approche différente de son prédécesseur, la confiance est - et sera - difficile à renouer. La communication avec les personnels doit être rétablie.

On nous avait promis de ne pas revenir au monde d’avant Covid, cette promesse a été vite oubliée. 

Les enseignants, leurs élèves et leurs familles ont vécu une période très complexe liée à la crise sanitaire, et on recommence comme si rien ne s’était passé.

Les évaluations d’écoles et les débats sur l’école qui devraient avoir lieu fin septembre ne doivent pas précipiter à nouveau les collègues dans une course effrénée, ce qui conduirait à l’effet inverse de celui escompté. Nous souhaiterions également vous entendre sur la contradiction entre une évaluation de l’école qui doit déboucher sur un projet d’école ou d’établissement, et un grand débat annoncé par le ministre et qui peut lui également aboutir à un projet d’école ou d’établissement d’après le peu d’informations que nous avons. Qu’en est-il ?

La gestion humaine des ressources doit également et réellement répondre aux besoins et envies des personnels et ne pas rester une simple promesse.

Nous avons de plus en plus d’appels de collègues qui souhaitent obtenir des informations sur la démission, la réorientation professionnelle, la rupture conventionnelle. C’est un signal inquiétant.

En ce qui concerne notre CTSD, nous allons étudier quelques mesures de carte scolaire, suite à des comptages ce matin.

Nous réitérons notre demande de ne voir aucune fermeture être annoncée ce soir.

Selon les informations que vous nous communiquerez durant cette séance, nous aurons peut-être quelques questions complémentaires à vous poser.                                                              

  Merci de votre attention.  

 

Réponses de l’Inspecteur d’académie, suite aux questions et/ou remarques des organisations syndicales :

-        Effectivement, le DASEN va réfléchir pour tenir les CDEN (Comités départementaux de l’Education nationale) à d’autres moments que le soir à 18 H. 

-        La désaffection pour notre métier est une réalité : elle est cependant moins marquée dans notre département que dans d’autres.

-        La complexité et la multiplicité des profils des entrants métier, la masterisation montrent leurs limites et ont des retentissements sur l’attractivité de notre métier. 

-        Direction d’école : la loi Rilhac et l’amélioration du régime des décharges de direction ont conduit à l’emploi de 32 équivalents temps pleins. 

-        Recrutement de 24 contractuels qui ont pris leurs fonctions dès le 1er septembre : un seul est « nouveau », ce collègue aura un accompagnement spécifique. Tous les autres contractuels sont en prolongation de contrat car ils étaient déjà en poste l’année scolaire dernière. Il s’agit d’admissibles au concours.

-        La liste complémentaire a été complètement utilisée : 10 recrutés pour le Pas de Calais.

-        Débat sur l’école : il s’adresserait uniquement aux collègues intéressés par l’école du futur (élargissement de l’expérimentation de Marseille) qui se rapproche du fonctionnement des CLA.

-        L’évaluation d’école est un moment d’échanges et doit avoir pour but d’élaborer un projet d’école cohérent avec les analyses et le bilan de l’évaluation d’école.

-        Question mobilité : le fait d’être déficitaire en personnels dans le Pas-de-Calais ne permet qu’une souplesse relative quant aux ineat/exeat, afin de ne pas aggraver le déficit en personnels. De même, les disponibilités ne sont accordées qu’après analyse des situations personnelles.

-        Afin de répondre à davantage de demandes de temps partiels, l’Inspecteur d’académie évoque la possibilité de l’annualiser.

 

Ordre du jour

  • Approbation des PV (adoptés à l’unanimité, sous réserve d’une modification)
  • Carte scolaire :

Le nombre d’ouvertures et d’abandons de fermetures possibles est limité en raison du manque d’enseignants. Toute la dotation avait été utilisée lors du CTSD carte scolaire du mois de février.

Abandons de fermetures :

-        Wimille, école maternelle « Les fleurs »

-        Calais, école primaire « Condorcet Phare » 

-        Coulogne, école maternelle du Centre

Ouvertures :

-        Boulogne, école maternelle « Jean Jaurès »  

-        Mazingarbe, école élémentaire « France - Pasteur »  

Toutes les situations qui nous avaient été communiquées ont été défendues par les déléguées du SE-Unsa. La carte scolaire pour la rentrée 2023 aura lieu fin janvier 2023.

  • Informations annexes

Coordonnateur REP : Collège Péguy à Arras transfert d’un ½ poste bop 140 en bop 141

 Collège Sévigné à Auchel transfert d’un ½ poste bop 141 en bop 140

RPI 85, circonscription de Béthune 2 : Bourecq, Ecquedecques, Lespesses : mis en place d’une direction unique 5 classes à Bourecq.

Evaluation CE2 mi-parcours

-        Académie de Lille est une académie test.  Ces évaluations ont été élaborées par le département du 62 et seront testées dans toute l’académie.

-        Ce n’est pas une évaluation nationale.

-        Elles ne seront pas obligatoires.

-        Une présentation sera faite prochainement sur le contenu et le fonctionnement.

Evaluations CM1 : Ce sont des évaluations par panel. 30 écoles seront tirées au sort dans l’académie. Plus d’informations dans les semaines à venir.

Le SE-Unsa 62 a voté en abstention contre l'ensemble des organisations syndicales. En effet, il est regrettable que les ajustements soient restreints en raison de manque d'enseignants.