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SE-UNSA 62


 Par SE-UNSA 62
 Le  vendredi 4 février 2022

CTSD Carte scolaire 4 février 2022

 

Le CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) s’est réuni ce vendredi 4 février à 14 H.

Les mesures de carte scolaire pour la rentrée 2022 sont désormais définitives.

L’UNSA éducation a voté en abstention concernant cette carte scolaire.

Voici la déclaration lue par Florence Ferfaille :

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames, Messieurs les membres de ce CTSD,

L’UNSA éducation remercie tout d’abord les services de l’Inspection académique pour la qualité des documents envoyés en amont, l’échange et l’écoute dont nous avons pu bénéficier.

La préparation de la rentrée 2022 se fait dans un contexte sanitaire toujours très compliqué. Je ne résiste pas à l’envie de vous décrire, à l’échelle d’une grosse école de REP +, le quotidien que vivent nos collègues et plus particulièrement les directrices et directeurs, en l’occurrence une directrice qui s’adresse aux parents : 

Chers parents,

Mme L est absente et non remplacée ce jour. Mme D devrait être là demain, et Mme L reviendra jeudi. Mme T reviendra demain. Madame C remplacera madame A cette semaine. La classe de Mme M réouvrira demain. Etc, etc, …

Les classes sont « officiellement » restées ouvertes, mais actuellement, l’école ressemble à une grande garderie, les collègues sont exténués, certains parents deviennent agressifs.

 C’est dans ce contexte, au niveau national cette fois, que l’UNSA éducation demande non pas le report, mais l’annulation pour cette année scolaire des évaluations de mi-CP tant il est impossible d’évaluer les élèves dans ces conditions.  

La rentrée 2022, même si elle se tient, et nous l’espérons, dans un contexte sanitaire revenu à la normale, sera tout sauf normale.

Il restera des séquelles de ces deux années de conditions d’enseignement fortement dégradées.

Notre département a une dotation positive de quatre postes. Nous reconnaissons qu’un effort particulier a été fait ces dernières années sur la création de postes de remplaçants, mais cela ne suffit pas à combler les suppressions massives de postes de remplaçants opérées ces dernières années.

La pandémie a aggravé la pénurie de remplaçants et met à mal cette année encore la formation continue des enseignants, pourtant indispensable.

Nous connaissons la même réalité concernant les postes d’enseignants en RASED. 

Nous saluons l’amélioration des décharges de direction à partir de 6 classes. Toutefois, les petites écoles de notre département, soit 40%, ne verront, elles, aucune amélioration et le quotidien des directrices et directeurs de ces écoles sera encore bien difficile.

Nous estimons qu’il aurait fallu une dotation exceptionnelle, afin que ces postes ne soient pas pris sur notre contingent départemental.

La baisse démographique est indéniable, mais ne pas fermer de postes aurait pu être l’occasion de travailler en plus petits effectifs, et de panser ainsi de façon plus efficace les plaies de la pandémie.

Certes, les moyennes par classe hors et dans les zones prioritaires ne sont pas élevées, mais ces moyennes peuvent cacher des disparités importantes. Nous avons attiré votre attention sur quelques situations, où la moyenne par classe est de 10 points supérieure à celle en éducation prioritaire avec une seule école dans la commune et la concurrence de l’école privée qui va en tirer profit malheureusement.

Par ailleurs, nous sommes satisfaits que la totalité des élèves d’ULIS soit comptabilisés dans les effectifs de l’école. L’UNSA éducation le réclamait depuis longtemps.

Enfin, les cinq ans que nous venons de passer avec ce gouvernement et le ministère de l’Education nationale ont été marqués par un dialogue social inexistant et une atteinte sans précédent du paritarisme. L’arrogance, le mépris et le déni de notre Ministre associés à une gestion erratique de la pandémie ont abouti à une grève massivement suivie le jeudi 13 janvier y compris, fait rarissime, par les cadres de l’EN.

Depuis, des signaux manifestes d’amélioration sont apparus et nous nous en félicitons : réunions académiques et départementales régulières avec les organisations syndicales, prochain protocole discuté en amont avec les organisations syndicales et annoncé à l’avance, mise à disposition de matériel et d’autotests.

L’UNSA éducation regrette qu’il ait fallu en arriver là, la grève marquant pour nous une forme d’échec du dialogue social.

Nous resterons vigilants en cette fin de quinquennat, pour que l’amélioration perçue perdure et se concrétise.

Merci de votre attention.