Macron et l’École, la duperie est un jeu dangereux

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Le président de la République a une fois de plus organisé une grand-messe afin d’annoncer qu’il transforme l’École par son action depuis 2017. Dans les faits, il ne cesse de l’abîmer. Pour le SE-Unsa, Emmanuel Macron berce d’illusions les Français. 
 
Il prétend avoir agi pour les remplacements de longue durée alors que, depuis le début de son quinquennat, il les a aggravés par des suppressions de postes. Si les moyens d’enseignement du privé, financés par l’impôt de tous, bénéficiaient plutôt à l’École publique, les problèmes de remplacement seraient résolus.
 
Il prétend réarmer la démocratie alors qu’il la fragilise par l’image qu’il en donne. Qui peut penser sérieusement que les seuls apprentissages de la Marseillaise, doublement horaire de l’instruction civique et demi-heure de sport supplémentaire fabriquent des citoyens ? Quel rassemblement possible avec une remise de diplôme au collège qui exclut les élèves en échec ?
 
Monsieur le Président, la réalité est tout autre :
  • le métier n’attire plus car il est difficile et mal payé ;
  • le système éducatif ne parvient pas à garantir la réalité d’une promesse républicaine pour les élèves les plus pauvres et les plus défavorisés socialement.
Pour le SE-Unsa, sous couvert de bon sens, le chef de l’État a réussi une fois de plus sa démonstration d’une totale déconnexion et d’une méthode cosmétique. Mais masquer le sous-investissement dans l’École et le renoncement à lutter pour la réussite de tous est un leurre dangereux pour un retour à l’unité. 
 
 
 
Paris, le 17 janvier 2024
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
 
 
Attachée de presse
Brigitte Biardoux
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