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SE-UNSA 58


 Par 

CARTE SCOLAIRE : UN NOUVEAU DESASTRE

 

Communiqué de presse du SEUNSA Nièvre

DANGER ! DES OPERATIONS MENEES AU PAS DE CHARGE

La répartition des moyens dans l’académie de DIJON devrait être connue lors du Comité Technique Académique du 18 janvier 2012 (qui remplace l’ancien CTPA après les élections professionnelles d’octobre 2011) ou en repli le 26 janvier. C’est lors de ce comité que le Recteur doit répartir les postes (plutôt les suppressions) entre les 4 départements pour le 1er degré et les postes entre les établissements du 2nd degré. Notre académie se voit retirer 181 postes d’enseignants dans le 1er degré (135 l’année dernière) et 157 dans le second degré.

Le Président de la République s’est engagé en 2011 à ce que le solde de fermetures/ouvertures de classes dans le premier degré soit nul. La conclusion toute logique, compte tenu des évolutions démographiques, fait donc porter le regard vers tous ceux qui justement ne sont pas devant une classe. Les Rased ont déjà été durement touchés et le seront sans doute encore, et nous avons les plus grandes craintes pour les postes de remplacement ou de conseillers pédagogiques. Cibles budgétaires naturelles, cyniquement moins visibles pour les parents d’élèves, ils ont donc le profil parfait pour faire les frais de la carte scolaire 2012.

Pour le SE-Unsa, c’est là une approche à très courte vue que fait l’Administration. Au moment où les néo-titulaires sont livrés à eux-mêmes avec la formation que l’on sait, c’est vers un nouveau désastre que se dirige silencieusement notre système.

Le SE-Unsa s’insurge contre cet état de fait.

Les conseillers pédagogiques, experts de la formation continue des enseignants du 1er degré, comme le précise la note de service de 1996, sont les acteurs incontournables d’une Ecole ambitieuse de la réussite.

Dans la Nièvre, la démographie joue contre nos écoles. Les effectifs seraient en baisse des fermetures de classes sont à prévoir.

D'ores et déjà, le SE-UNSA prévoit  de déposer pour le premier degré une alerte sociale sur ces mesures de carte scolaire… L'alerte sociale est un préalable obligatoire dans le premier degré, s'il devait y avoir des grèves locales et oblige à des réunions de négociation préalable qui nous donneront l'occasion d'argumenter sur les mesures envisagées.

Voilà deux années consécutives que nous dénonçons le report des opérations de carte scolaire pour cause d’opérations électorales et aujourd’hui, à contrario, des décisions vont être prises tambour battant, pour éviter que le mécontentement qu’elles ne manqueront pas d’engendrer ne vienne interférer sur la campagne présidentielle.