Depuis le 12 mars annonçant le début du confinement et la fermeture des écoles à compter du 16 mars, les directrices et directeurs d'école ont été sur tous les fronts : instaurer et animer des temps de concertation avec les équipes pédagogiques et les mairies, informer et dialoguer avec les parents d'élèves, mettre en place l'accueil des enfants des personnels prioritaires, organiser la continuité pédagogique, répondre aux injonctions souvent difficilement réalisables de l'administration que ce soit sur leur temps de travail que sur leur temps personnel.

 

Les vacances de printemps auraient pu permettre une coupure tant attendue mais l'annonce de la préparation du déconfinement a pris le dessus : le ministre l'a annoncé, il fait confiance aux mairies et aux directeurs et directrices d'école pour la mise en place du protocole dans les écoles.

 

Donc pour le bien de tous et afin d'assurer une réouverture progressive des écoles dans de bonnes conditions, ils ont de nouveau mis toute leur énergie dans l'élaboration et l'instauration des protocoles sanitaires dans leur école, dans la gestion et l'organisation du retour des élèves volontaires, dans la poursuite du dialogue avec les familles et dans la réponse aux directives administratives sans oublier la poursuite du travail avec leurs élèves que ce soit en présentiel mais aussi en distanciel.

Puis suite aux dernières annonces gouvernementales, les directrices et directeurs d'école ont du tout recommencer.

 

Cependant, en cette dernière période, les directrices et directeurs d'école sont à bout et nous font part de leur fatigue physique à laquelle s'ajoute une véritable détresse psychologique.

 

En effet, on leur demande de penser à l'organisation des conseils d'école, d'assister à la signature des conventions 2S2C, de procéder aux inscriptions des nouveaux élèves, d'anticiper la rentrée scolaire 2020-2021 que ce soit pour la répartition des niveaux, les commandes, la gestion des PIAL, mais aussi d'assurer la transition des élèves de CM2 vers le collège...

 

Il leur est donc demandé de répondre à de nouvelles injonctions chaque jour en plus de la gestion courante des affaires de l'école mais certaines de ces injonctions sont considérées comme non prioritaires ou inutiles car elles font doublon avec ce qui leur est déjà demandé.

 

Nous demandons donc que les directrices et directeurs soient entendus et écoutés.

Nous demandons que les tâches qui leur sont demandées soient allégées.

Nous demandons qu'on leur fournisse du temps et du soutien.

Nous demandons qu'ils soient considérés avec bienveillance.

 

Les directrices et les directeurs ont donc beau faire leur possible pour contribuer au bon fonctionnement des rouages de l'Education Nationale, il est temps d'ouvrir les yeux et d'entendre leur détresse sous peine de les perdre en cours de route.

 

Nous avons donc écrit à la Directrice Académique afin de l'interpeller sur le sujet.

Veuillez trouver notre courrier en pièce jointe.

 

L'équipe départementale du SE-Unsa 58