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Notre histoire Syndicale
S’appuyer sur hier permet d’anticiper demain, d’où venons-nous et où allons-nous ?
L’histoire des syndicats d’enseignants est étroitement liée à celle du monde ouvrier, particulièrement chez les instituteurs, les premiers à s’organiser d’abord en « amicales » à développement rapide depuis 1890 puis en syndicats regroupés dans la première « Fédération des syndicats d’instituteurs » qui tint son premier congrès en avril 1906.
Malgré des conflits de tendance et de groupement, l’ensemble des organisations a adhéré à la CGT (Confédération Générale du Travail), en 1919.
Créée depuis 1895, la CGT a rassemblé communistes et socialistes, de cassures (1921, 1939) en retrouvailles unitaires (1936, 1945). La 3ème scission de 1947 a vu la création de CGT-FO (Force Ouvrière) qui accueillera les adhérents d’idéologie non communiste.
Dans ce contexte, les syndicats d’enseignants réunis depuis de 1946 dans la FEN (Fédération de l’Education Nationale), ont choisi, en 1948, l’autonomie pour affirmer leur unité face à la scission.
Ainsi la FEN, ne s’affiliera ni à la CGT ni à la CGT-FO. Très indépendante et forte, elle étendra son influence sur l’ensemble du monde de l’éducation en oeuvrant pour la création de nombreuses structures (pour en citer quelques une : Autonome de solidarité, MAE, MAIF, MGEN et aussi Arts et vie, CASDEN, FCPE, Francas, OCCE, PEP… ) . Toutes ces organisations se sont regroupées en 1972 dans le CCOMCEN (Comité de Coordination des Œuvres Mutualistes et Coopératives de l’Education Nationale).
En dépit de cette expansion, la FEN se fragilisait non seulement sous les attaques externes des syndicats créés au sein des confédérations (CFDT, CFTC, CGC,CGT, FO) mais aussi en interne par la guerre des courant de pensées qui structuraient statutairement l’organisation. L’opposition principale de deux groupes, d’un côté « Unité, Indépendance, Démocratie » majoritaire, emmené par le SNI-PEGC (instituteurs et profs de collège) et « Unité Action » avec le SNES (enseignement secondaire) de l’autre côté.
En 1992, c’est la scission. Autour du SNES se crée la FSU qui adoptera un fonctionnement proche de celui de l’ancienne FEN.
De son côté la FEN va s’engager dans une longue mutation avec la création d’une centrale syndicale interprofessionnelle rassemblant tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans les cinq confédérations syndicales.
Dès 1992 est créé un syndicat d’enseignants réunissant tous les enseignants de la maternelle à la terminale. En 1995 création de l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes) ouverte aux syndicats et fédérations signataires d’une charte de valeurs (de la république, solidarité, service public, réformisme…). En 1995 cette jeune Union s’ouvre sur l’interprofessionnel. Depuis, l’UNSA s’est inscrite dans le paysage syndicale, avec difficulté d’ailleurs, puisque contrainte de prouver sa représentativité élection après élection.
Quant à la FEN elle est devenue en 2000, l’UNSA Education distancée au plan national par la FSU dès les élections post scission.
Elle n’en reste pas moins, avec son principal syndicat le SE-UNSA un partenaire incontournable dans l’Education Nationale tant par sa vision de l’éducation que par la force qu’elle représente.
Jean-Claude LARTIGOT