Le premier degré, oublié de l'hommage par le Ministre !

 

Suite à l'acte terroriste d'Arras du vendredi 13 octobre, le Ministre Attal a pris des mesures pour que l'Education Nationale rende hommage le lundi 16 octobre à Dominique Bernard, victime du terrorisme islamiste. 

Les cours ont été banalisés jusqu'à 10h pour permettre aux équipes de préparer ce retour, échanger et préparer les questions des élèves face à l'incompréhension légitime d'une telle situation au moment de se souvenir de Samuel Paty. 

 

Tous ? Non ! 

 

Dans le premier degré, aucune mesure n'a été prévue, les écoles ont ouvert comme d'habitude, avec leur peine, avec leur lot de questions. Les enseigants ont dû prendre en charge les élèves et improviser des réponses à leurs questionnements en articulant au mieux l'émotion, l'incompréhension et la raison. La seule proposition du Ministre, c'était l'autorisation d'échanger sur la pause méridienne...devant la photocopieuse, au café, à la va-vite... Merci Monsieur le Ministre ! C'est irréaliste et irrespectueux. 

 

La réponse proposée n'a pas du tout été à la hauteur de la gravité de l’événement.

 

Le SE UNSA a explicitement demandé que toutes les composantes de l'Education Nationale soient considérées de la même manière, que l'Ecole Républicaine marque le coup d'une seule et même voix. Seul le SE-Unsa a demandé qu'aucun décrochage n'existe entre 1er et 2nd degré et seul le SE-Unsa a fait des propositions.

 

Ce qui s'est passé vendredi, comme ce qui s'est passé le 16 octobre 2020 doit nous faire réfléchir, NOUS enseignants, NOUS personnels de l'Education Nationale mais également NOS élèves, les parents d'élèves, au même titre que chaque citoyen. 

 

Comment envisager ceci dès lors que la minute de silence se fait uniquement dans les classes et que dans le premier degré les écoles vont fonctionner comme d'habitude ? 

Comment envisager cette réflexion sans laisser le temps de la préparer pour le premier degré ? 

 

Le Président a évoqué l'unité nationale face à ce drame, une fois encore, son gouvernement a envoyé le signe de la division.